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IL ME FAUT UN DOCTEUR par Jules Elysard

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Le rock, pour moi, c’est toujours un peu la nostalgie de la fin des années septante. Quand je fréquentais des jeunes de mon âge qui se voulaient rockers et révolutionnaires. Bien sûr, c’était en pleine époque punk qu’avait suivie un rock social. Mais je me faisais hué (déjà) quand je leur disais que je trouvais le rock assez romantique au fond. Pourtant l’un d’entre eux, qui se voulait aussi situationniste, aurait dû se souvenir qu’Henri Lefebvre s’était présenté, naguère, comme un révolutionnaire romantique. Mais bien meilleur connaisseur que moi du rock et de la musique en général, il admirait le jeu de guitare de Wilko Johnson. Moi, j’étais surtout sensible au ton de l’ensemble, plutôt noir, et à la voix de Lee Brilleau qui s’est éteinte définitivement en 1994. C’est de ça que je me souviens. Je ne les ai jamais vus sur scène et j’ai écouté les albums suivants. Ensuite, je les ai perdus de vue. But… Back in the Night • 1975 - Down by the Jetty • 1975 - Malpractice • 1976 - Stupidity (live) • 1977 - Sneakin' Suspicion • 1977 - Be Seeing You • 1978 - Private Practice http://www.youtube.com/watch?v=jodLajEQQyI&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=_jmIYyskDM8 http://www.youtube.com/watch?v=QuvYL2AnSeE&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=AFcgVJjzwao&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=jfqJP5zV6IA&feature=fvwrel http://www.youtube.com/watch?v=rrSx700tJ5Q&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=GzF0AETdRF8&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=KHIvcvMhxlE&feature=related http://www.youtube.com/watch?v=FncaxNaHsug http://www.youtube.com/watch?v=yxgF5uPbHd4&feature=related

Rencontres fortuites au Salon du Livre 2012 par Jules Félix

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La trente-deuxième édition du Salon du Livre de Paris a été un succès avec plus de cent quatre-vingt-dix mille visiteurs, plus de trente-six mille cinq cents jeunes qui ont profité de la programmation dynamique animée par des auteurs et illustrateurs, et par la venue de plus de douze mille étudiants. Comme d’habitude, j'y vais, chaque année, en deux fois, un peu comme les rasoirs à double lame. Une première fois pour voir un peu l’ensemble et une seconde fois pour aller voir quelques auteurs. Inutile de dire que cela fait un peu zoo, où les écrivains sont les animaux, et les cages les tables de dédicaces. Comme dans tous les zoos, il y a des animaux super-attractifs et d’autres qui sont un peu seuls (ils ont plus de chance, ils peuvent vivre tranquille, eux). J’avais donc fait un premier repérage le jeudi 15 mars 2012 ici : http://www.pointscommuns.com/de-la-chambre-au-salon-commentaire-musique-101970.html Ma seconde sortie porte de Versailles a donc été plus dans la foule, puisque c’était le dimanche 18 mars 2012 après-midi. Un dimanche où la foule avait également envahi Nation et Bastille. Je m’y suis rendu de 15h14 à 16h50 de manière assez improbable (il pleuvait beaucoup et je revenais d’une expo), et j’ai eu une petite surprise. Voici donc par le détail les différents "auteurs" que j’ai croisés sur ma route entre les stands. Comme pour les précédentes fois, je mets à côté de l’auteur soit un (00) qui signifie qu’il y avait personne autour de lui et qu’il s’ennuyait ou papotait avec ses voisins, (0) qu’il y a une ou deux personnes qui discutaient avec lui, et ($$) qui signifie que l’auteur était très demandé, avec une queue à son stand pour les dédicaces. C’est souvent un bon moyen de sentir l’audience de certains auteurs (j’en ai découvert comme cela ; par exemple, sans le Salon du Livre, je n’aurais même pas su l’existence de Guillaume Musso). À 15h20, Erik Orsenna ($$) se tenait toujours très droit, avec pas mal de lecteurs autour de lui. À 15h25, je suis arrivé au niveau de Jean d’Ormesson ($$). Petit homme recroquevillé, quatre-vingt-sept ans déjà, et toujours le sourire séducteur et l’esprit alerte, il était envahi d’une foule qui attendait sagement. À 15h32, à côté du vieil académicien, une très jeune et belle fille, Mazarine Pingeot (0), visiblement intelligente, qui s’ennuyait à en mourir au point qu’elle ne montrait aux passants que ses cheveux et son dos car elle parlait à une voisine à l’intérieur du stand. Heureusement, un photographe professionnel est arrivé pour lui prendre quelques clichés, ce qui lui apporta pas mal de badauds. Eh oui, dans ces instants assez hésitants entre indifférence complète et folie fanatique des disciples, je me dis qu’il y a sûrement des opérations comiques à faire. Par exemple, tu peux te vêtir en beau, avec costume cravate, histoire d’avoir l’air important, tu prends quelques amis, trois ou quatre, qui t’entourent avec plein de caméras et d’appareils photo, un peu de mouvement, et je suis sûr qu’en cinq minutes de marche le long des stands, tu auras une foule de badauds qui se demanderont qui tu es ou, on ne sait jamais, qui te prendront en photo. Je le sais, j’ai déjà pris en photo des gens au Festival de Cannes que je ne connaissais pas, et si cela se trouve, j’ai pris le concierge du palais. À 15h36, j’ai aperçu assis derrière une table un homme qui ne m’était pas inconnu, dont j’avais déjà vu plusieurs fois le visage à la télévision, plutôt antipathique, qui n’avait aucun lecteur à se mettre sous la main mais qui, fort heureusement, avait un sujet de conversation avec son voisin également auteur (inconnu). Il s’agit de… Michel Maffesoli (00), le soi-disant philosophe ou sociologue plutôt, qui a eu l’odieuse honte d’avoir donné à l’astrologue Élisabeth Tessier son onction universitaire en dirigeant sa thèse sans intérêt faite de bric et de broc. Heureux, donc, qu’il n’avait aucune audience à son stand. Eh puis, à 15h45, alors que je me promenais délicatement le long des couloirs, j’ai vu une sorte de masse bruyante en face de moi, une sorte de marée humaine qui progressait vers moi avec renfort de caméras, d’appareils photos, de longues perches pour les micros etc. Lorsque l’onde est arrivée à mon niveau, que les premiers cercles s’écartaient face à moi, j’ai deviné un petit homme, oui, cet homme-là aussi est petit, le sourire large, les yeux un peu surpris par cette magie, comme un enfant qui découvre ses cadeaux de Noël après une longue attente, et très bien habillé, le costume bleu foncé très présidentiel. J’ai eu à peine le temps de dire ouf que sa main se tendait et je n’ai eu que le réflexe poli et sociable de la lui prendre et de la serrer. Peut-être avais-je serré la pince du futur Président de la République ($$). Impossible encore de savoir. C’était trop tôt. Je me suis dit que j’aurais pu avoir dans ma main une seringue avec du poison et l’assassiner ainsi. Les gardes du corps étaient très discrets. Je n’avais pas de paquet de farine sous la main, mais c’était très inutile, car cet homme respirait la sympathie. Je me suis mis alors à penser à son concurrent direct. Est-ce que le Président sortant pourrait, lui aussi, venir au Salon du Livre serrer quelques paluches ? Bon, d’abord, il faudrait qu’il eût sorti un bouquin, c’est vrai, mais je pense qu’il aurait alors pris trop de risque, tant la haine pourrait se croiser au coin d’un stand. Ici, aucune foule n’était sous contrôle. Se faire huer aurait donné une image déplorable. Comme à Bayonne. À 15h49, j’ai repris mes esprits auprès de Jean-François Kahn (0), journaliste bien connu, qui papotait debout passionnément avec un lecteur et d’Hervé Gaymard (0), l’ancien ministre épinglé pour un appartement immense pour sa grande famille, qui a regardé d’un œil sourire un Corto Maltesse géant qui se baladait devant lui. J’ai vu aussi l’auteur de thriller, comme on dit, Bernard Minier ($$) qui dédicaçait consciencieusement. Un peu plus loin, à 15h53, il y avait Jean-Louis Debré (0) qui discutait en fronçant les sourcils avec probablement un étudiant ou qui s’ennuyait tout seul à sa table, avec sa bel écharpe autour de sa veste. Pourtant, l’homme n’est pas n’importe qui. C’est lui qui proclamera les résultats de l’élection présidentielle dans quelques jours. Il préside le conseil constitutionnel et a présidé l’assemblée nationale. Fils de Premier Ministre, il fut aussi un ministre de l’Intérieur pas très crédible mais a très bien présidé les députés. Pour lui, sa famille, le service à l’État n’est pas une expression vaine. Ancien juge d’instruction, passionné par la politique, il a sorti un nouveau roman de politique fiction, enfin, pas si fiction que cela car sous une vitrine de faux, il a décrit du vrai. Il a une véritable passion pour l’écriture et a déjà prévenu qu’il avait rempli des carnets entiers au cours de sa trajectoire politique, mais ne les publierait pas avant sa mort ou celle des principaux protagonistes (j’imagine Chirac). Dans le même espace éditeur, à 15h57, j’ai aperçu également Fabrice d’Almeida (00), qui présente quelques émissions télévisées dont je n’ai pas encore compris la valeur ajoutée, ainsi que le politologue Roland Cayrol (0) qui était en pleine discussion probablement avec un étudiant aussi. À 16h00, j’ai vu une queue pour atteindre la romancière Katherine Pancol ($$) qui a un visage très américain, pourtant, elle est française née au Maroc. Renseignements pris, elle a vécu une dizaine d’années à New York et fait partie des dix écrivains les plus achetés en France en 2011, avec un million deux cent mille exemplaires vendus, devant Marc Levy, Guillaume Musso et Anna Gavalda. Faut le faire ! À 16h02, j’ai découvert une table avec deux personnes derrière qui discutaient en attendant d’avoir des clients, ce sont pourtant des célébrités mais peut-être un peu oubliées : Paul-Loup Sulitzer (00), que je croyais malade depuis 2004 (un AVC) mais apparemment, il a sorti un nouveau bouquin récemment, et …Jane Manson (0), qui recevait parfois quelques lecteurs (ou admirateurs). Juste à côté de cette table, il y avait le journaliste François d’Orcival (00) visiblement en pleine discussion avec une jeune femme faisant partie du même stand. J’ai fait un petit passage à 16h07 auprès d’un stand vide et qui, pourtant, avait déjà une énorme foule qui attendait. Juste à côté, à 16h08, j’ai vu Anny Duperey (0), dont les accidents de la vie ont ruiné son visage et qui jouissait de quelques lecteurs venue lui parler. À 16h15, j’ai pris un peu de temps dans le stand sur Moscou. Beaucoup de livres intéressants. Quelle misère de se promener dans les librairies. C’était Gibert qui s’était occupé des deux thèmes du Salon, Moscou et le Japon. J’ai pourtant résisté et j’en suis ressorti sans aucun achat, ouf ! Avant de m’en aller, à 16h38, je suis repassé par le stand vide mais très attendu, juste en bordure des portes de sortie : la bête sauvage était enfin présente, l’air un peu condescendant avec ses lecteurs ou, je devrais dire, ses adorateurs, jouant toujours sur une facilité de saltimbanque… j’ai nommé Stéphane Guillon ($$), mal rasé et l’œil torve, air qu’il veut toujours se donner. J'aurais pu rencontrer d'autres auteurs, en particulier Mathieu Pigasse, Denis Tillinac, Michel Winock, Gérard Courtois ou encore Noëlle Châtelet. Il était temps, pour moi, de partir. La pluie n’avait pas cessé mais déjà, on m’attendait… Ah, au fait, ce dimanche-là, c’était la veille de l’atroce tuerie de Toulouse. Le candidat que j’ai croisé ce jour-là avait décidé de faire comme son concurrent, se taire pendant trois jours, le temps de traquer l’assassin. Il avait perdu quelques points en décidant d’un tel suivisme. Et la marine en a gagné bien plus après en récupérant le fait divers, après avoir gardé silence les premiers jours, de peur que ce fût un de ses sympathisants. Les différents salons : 2008 http://www.pointscommuns.com/sortie-Pointscommuns-Au-Salon-Du-Livre-2371.html http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=67718 http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=67741 http://www.pointscommuns.com/de-la-chambre-au-salon-commentaire-musique-67743.html 2009 http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=77138 2010 http://www.pointscommuns.com/de-la-chambre-au-salon-commentaire-musique-86548.html http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=86486 2012 http://www.pointscommuns.com/de-la-chambre-au-salon-commentaire-musique-101970.html

Mémère - (1) par Milude

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Je crois qu’elle en a assez, Mémère, ses grosses fesses collées à son fauteuil toute la journée. Elle en a assez de crocheter en rond des napperons difformes que Maman jette à la poubelle, une fois terminés. Elle en a assez, d’échouer à deviner la silhouette des gens qu’elle ne reconnaît plus car le diabète lui ronge les yeux : l’infirmière matin et soir, le facteur qui lui dit fidèlement bonjour vers 11 heures, l’homme pressé qui dépose le plateau-repas à midi. Tous les soirs, en rentrant de l’école, je vais la voir dans sa petite maison. Notre grande maison est à l’autre bout de la même rue. Je fais mes devoirs à côté d’elle. Elle écoute les Grosses Têtes et elle rit. Elle dit : C’est le seul bon moment de la journée. Je ne sais pas s’il y a la Tête de Pépère parmi les Grosses Têtes. A la radio, on ne voit pas. Pépère est mort, descendu dans le trou dans une grande boîte en bois. Je voyais à travers le couvercle sa grosse figure, ses yeux fermés, la grimace du côté droit de sa bouche, sa peau bleuâtre, collante et froide. Mémère m’avait dit, avant qu’on referme la boîte où on l’avait rangé : Fais-lui un bisou, dis-lui au revoir. Au revoir ? Je n’ai pas demandé à Mémère où je le reverrai. J’ai touché sa joue avec mes lèvres. Mes lèvres étaient chaudes, sa peau était froide et poisseuse. Maintenant je sais : la vie c’est chaud, la mort c’est froid. Depuis que Pépère est mort, elle en a assez, Mémère. Elle dit : Je croyais que je partirais la première. Je lui donne une nouvelle pelote de coton blanc. Elle dit : Celle-là ce sera la dernière. Elle tâte longuement le contour du napperon pour deviner où elle doit piquer son crochet. Elle ne trouve pas. Elle me demande. Je lui montre au hasard. C’est pour cela que ses napperons ont des formes monstrueuses, jamais rondes, et que Maman les jette. (A suivre)

Souvenirs... par Milude

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Je m'interrogeais, enfant, sur la persistance de ce qui m'entourait. Quand je fermais les yeux, tout ne disparaissait-il pas ? Je m'entraînais à les rouvrir très vite, espérant surprendre le monde en flagrant délit de non-existence. Mais il fallut bien me faire une raison et admettre que les vraies choses vivaient leur vie hors de mon regard et que je n'étais en rien nécessaire pour les créer, alors que le monde nocturne de mes rêves, si riche, n'avait aucune réalité, lui. Je n'étais en définitive qu'un sac de peau bien limité. Une sorte de déconvenue colora ma vie : la réalité n'était qu'un décor extérieur dont je n'espérais aucun maternage, pas plus que de quiconque. Je n'étais qu'un sac de peau, où grouillaient d'étranges pensées dont nul ne se doutait, et puis, un jour, ce sac de peau disparaîtrait. Enfant, je fixais mes ongles, avec un entêtement figé, pour les voir enfin grandir. Ils poussaient, puisque, devenus trop longs, je les déchirais d'un coup de dent. Alors pourquoi était-il impossible de surprendre ce lent surgissement de la lunule blanche sous le contour rouge boursouflé de l'ongle ? Et je me jurais qu'un jour, je comprendrais tout. (Finalement, plus tard, c'est tout autre chose que j'ai désiré intensément comprendre… !)

Mémère (2) par Milude

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Matin de départ à l’école. Je traîne en pyjama. Maman s’énerve à habiller les petits qui chahutent. Téléphone. Maman décroche. Elle me dit : C’est l’infirmière. Elle écoute, elle dit : Oui j’arrive. Elle raccroche, rougit, me regarde fixement et crie comme si j’étais sourde : Mémère, ça y est, j’y vais, occupe-toi des petits. Mais je ne m’occupe pas des petits, je les laisse attablés devant leur bol de céréales et je cours en pyjama vers la petite maison. Mémère est couchée par terre, cramoisie, suffocante. Il y a du caca partout et ça sent très mauvais. L’infirmière est déjà partie. Le médecin va arriver. Maman téléphone au bureau de Papa : C’est important, dites-lui que la grand-mère de sa mère est au plus mal. Je m’agenouille à côté de Mémère, je lui caresse la joue, elle n’est ni froide, ni poisseuse, elle est chaude, Mémère est vivante, je dis : Je suis là, Mémère, je suis à côté de toi, le docteur va venir. Maman crie joyeusement : Prévenez-le, prévenez-le ! Le docteur arrive, me regarde, dit à Maman : Sa place n’est pas ici. Maman, en colère : Veux-tu rentrer à la maison, qu’est-ce que tu fais ici, tu as laissé ton frère et ta sœur tout seuls ? Le docteur dit : Ce n’est rien, c’est un coma diabétique. Maman se met à pleurer. Candice et Richard jouent aux petites voitures sur la table. La boîte de céréales vide sert de garage. Ils ont renversé leur bol et le lait a coulé par terre. Maman rentre. Elle me gifle, cela me fait du bien car j’avais envie de pleurer et n’y arrivais pas. La gifle me fait pleurer. Maman nettoie les dégâts à une vitesse stupéfiante, habille les petits. En même temps, elle me fixe intensément et répète toujours la même chose : - Elle A RESSUSCITÉ sous mes yeux. Elle a littéralement RESSUSCITÉ. Une piqûre de sucre et HOP ! Elle est increvable, décidément, INCREVABLE ! Elle semble me le reprocher. Papa arrive, l’air bizarrement sérieux et grave, lui qui rit si souvent. Maman me lâche et s’en prend à Papa : - NON, elle n’est pas morte ! C’est pas croyable. Elle A RESSUSCITÉ sous mes yeux, une piqûre de sucre et HOP ! Elle est à l’hôpital pour deux jours, et ils nous la rendent. - Calme-toi, cela ne durera pas éternellement, Mémère est en mauvaise santé et très âgée. Je dis : Sa peau était chaude, elle est vivante. Alors, Maman me secoue et crie : - Tu es encore là, à écouter ce qui ne te regarde pas, à traîner en pyjama, même pas prête… Toujours à pleurnicher,celle-là, et toujours pot de colle ! Elle s’est précipitée à la petite maison derrière moi, bien sûr, et je me suis fait engueuler par le toubib parce qu’elle était là. Papa dit : C’est la seule qui a du chagrin. Il a compris car il n’est pas mon vrai papa. Il ne m’aime pas mais il ne me déteste pas non plus, ce n’est pas comme Maman. Il accepte que j’existe, c’est tout. (A suivre...)

Paroles d'ange par Voltuan

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Paroles d'ange Sens-tu le ciel sur ta peau Depuis toujours cette chaleur Caresses d'azur toujours nouveau Quelle que soit l'heure ? C'est mon corps contre ton corps Toi ma soeur, toi mon frère D'où que tu viennes Qui que tu sois Animal, arbre ou humain Je vais vers toi Le coeur étoilé de lumière En toute mémoire de toi Nos vies sont solidaires À chaque oiseau qui s'envole Je m'élance vers toi Pour des rencontres solaires Je me fais ruisseau entre tes doigts Je te le dis tout bas : -L'amour est éternel Des arcs-en-ciels naissent au rythme de nos pas Un champ étend son linge près du bois La mer chante dans nos cheveux Le temps est amoureux Baisant nos lèvres D'une tendresse sans défaut Les sources entre nous, précisent leurs mystères Avec le merle, nous jardinons le monde Fécondé par nos louanges Viens, dans mes paysages À tout moment, dévoile mon visage Les clairières de l'innocence Je ne vis que par ta présence Désirée saison après saison Aussi fidèlement que la terre Ouvre ses sillons Au fond de moi, tu trouveras Les fruits les plus purs Toute vie si précieuse. V.

Le lien par The Dreamer

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Parfois, j’entends en moi, l’écho d’une voix frêle, D’un visage chéri dont l’image se grêle. Petits, quand nous quittons les genoux doux et ronds, Les jours glissent sans fin, indolents et profonds. L’odeur des tendres mots, Proust et sa madeleine, Mon âme, c’est l’enfant cherchant à perdre haleine, Sur le sable, les pas, que le temps a chassé Et qui suspend sa main aux jupes du passé. «J’étais seul, oh ma mère et j’ai vu sur la dune, L’ombre fragile et chaud de votre souvenir !» Mais, les songes s’en vont, sans jamais revenir. Ma maison est aux ciels des longues nuits, oh lune ! Mes voyages aux culs des rêves, lumignons. Mon cœur est ce ballon où je souffle, ton nom.

Après la Neige... la Pluie par JANUS72

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En ce bel après-midi de merde, j'ai décidé d'aller me faire une toile afin de tenter de conjurer le sort, enfin ce Ciel gris et liquide qui n'a de cesse que de nous miner le moral, nos camarades agriculteurs bien évidemment mis à part.... Je prends donc mon billet pour ce film d'Ursula Meier, encensé par la Presse, du Point à ELLE, en passant par Studio Ciné Live, Positif, La Croix, Le Figaroscope, Le Monde, Les Inrockuptibles, Marianne, Première, Le NouveObs ou encore mon Télérama favori . . . L'Histoire ? Rien qu'a décrypter l'affiche, on devine que ce ne sera pas typé Marx Brothers mais au final... j'aurais du m'en tenir à cette Photo qui résume tout ! Misères morale, intellectuelle et bien sûr affective qui sont les pivots dramatiques de ce Snow-Movie. C'est un peu "Sans Famille" version Swisserland, pas mal joué et emmené par Kacey Mottet Klein épaulé de Léa Seydoux mais... aussi crédible que J.P. Belmondo dans "Un homme et son Chien" de Francis Huster. Tout ça sans le recuit, le déjà vu, revu, et pour qui a mis les pieds en Suisse, cette malheureuse histoire sonne faux, voire impossible dans le Pays propret, hyper policé, de L'Argent plus Blanc que Blanc et du Chocolat Lindt à 70% Cacao ! Bref, une Histoire de neige plutôt sale, de mômes paumés dans le Monde Magnétique de l'Argent Roi. Voltaire disait des Suisses : "Ils ont beaucoup d'Argent et autant d'Esprit... mais ne montrent jamais ni l'un, ni l'autre...." C'est un peu différent ici, je cherche encore l'esprit, une âme véritable à ce film. http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19315785&cfilm=190774.html Plutôt me revisionner "Série Noire" d'Alain Corneau . . .

Il m'arrive aussi de penser par Capucine7434

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Je n'ai pas pour habitude d'être désagréable et désobligeante, mais j'ai été amenée à envoyer le texte qui suit, à plusieurs de mes proches, tant je me suis sentie agressée par des courriels qui passent les limites du respect et de la courtoisie... Je reçois chaque jour des courriels, d’amis, de copains, de parents, de parents d’un ami, d’amis d’un parent ou d’amis d’un ami… bref, je ne suis jamais oubliée dans leurs pensées, et je me dis que j’ai de la chance de bénéficier de leur considération… Parfois des blagues qui me font rire, des vidéos humoristiques, érotiques, des pièces jointes sur l’art, des images fantastiques, des informations pratiques et de toutes sortes… et j'aime bien.. Mais, en cette période d’élections certains sont entrés en campagne de dénigrement jusqu’à l’intox pour le parti ou les candidats qu’ils n’ont pas choisi … me noyant sous leurs courriels, comme si j’étais débile au point de ne pas comprendre ce qui se passe au cours de ladite campagne… Mon éthique de vie est basée sur la tolérance, la dignité et le respect de l’autre… J’ai dans mon cercle de proches et de voisins des gens de tous bords… agnostiques, libres-penseurs, chrétiens, juifs, bouddhistes, musulmans, athées, francs-maçons, pratiquants, non pratiquants… De droite, de gauche, extrémistes des deux bords, communistes, apolitiques… Tous aussi respectables les uns que les autres, ils vivent dans notre belle France, conscients de leurs valeur, travaillant, élevant leurs enfants dans la dignité, cohabitant en bonne intelligence, payant leurs impôts et se sentant bien chez eux, comme il se doit dans un pays en paix. Peu m’importe leur façon de penser, de vivre, de croire, et de pratiquer… sans être laxiste, je suis tolérante, sachant qu’entre nous les sujets de religion et de politique sont propres à chacun, et que ni eux, ni moi ne devons dénigrer leurs convictions, mêmes si les dites convictions ne sont pas partagées… du moment que nous nous respectons,... et c’est ce que nous faisons. Y’ en a marre de ces guerres de religions et de partis, qui dressent les uns contre les autres sous prétexte que ce qu’eux pensent est mieux que ce que je pense moi ou ce que pense les autres… Qui peut se vanter d’être parfait ? Chacun détient peut-être sa vérité, mais pas forcément celle de l'autre… Alors pour les courriels religieux ou politiques, de grâce, oubliez-moi… Capucine7434 28/04/2012

Souriez, souriez, on verra bien qui sourira le dernier ! par Nonchalante

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La fin du mois approche et je dois rendre mon com. Pffffffffffff, fait ièch ! Eh oui, à moi aussi, Emma, sans trop de flagornerie, a gentiment demandé de commenter le dernier opus de Virginie Dumont " Souriez, vous êtes parents d'adolescents ". Du coup, comme je suis à la bourre, je choisis de le traiter dans la catégorie " Moi Moi Moi " puisque seuls 200 caractères sont requis pour que le com. soit accepté... Ben oui, Nonchalante rime avec feignante et n'est pas nonchalante qui veut. Tout un art ! J'avais déjà imaginé piquer le com. d'Abi, fioriturer par ci par là, histoire de maquiller mon larcin mais je le lui ai dit et il s'est empressé de déposer des brevets sur tous les sigles répertoriés dans le bouquin. Pas cool, Abi ! Parce que le problème que je rencontre n'est pas simple. En deux mots : J'ai deux enfants, adultes maintenant. Compte tenu de la qualité exceptionnelle de l'éducation que leur père et moi leur avons donnée, elles sont passées directement du statut de gamines à celui d'adultes. On s'est bien débrouillé avec leur père sur ce coup là ! On n'avait pas envie de se prendre la tête avec des adolescentes chiantes, type de celles qui squattent la salle de bain pendant des plombes, qui bêlent d'amour devant n'importe quel avorton chantant qui passe à la télé, qui nous ramènent les mêmes à la maison en décrétant que c'est l'homme de leur vie, qui refusent de manger pour pas grossir mais qui dévalisent le frigo et emmènent leur butin dans leur chambre pour y grignoter à l'aise et y laisser les restes de pots de yaourt moisir à l'aise, qui passent des heures au téléphone (et y'avait pas les portables) avec leurs copines en gloussant et se taisant dès qu'un des parents rentre dans la pièce, qui se font piquer dans les magasins pour avoir volé des petites culotttes en dentelle, qui nous racontent à point d'heure les graves difficultés que connaissent les ados notamment l'incompréhension des profs, la bêtise des garçons, la jalousie des copines, l'angoisse de l'avenir et surtout la radinerie des parents qui ne les vêtent point de fringues de marque... Donc, leur père et moi, pendant toute leur enfance, on leur a ressassé les diverses conneries que nous avions commises pendant nos adolescences (pour un bref aperçu, lire le paragraphe ci dessus en y ajoutant quelques avatars typiquement masculins...) Dégoûtées qu'elles étaient nos filles, blasées, rétamées... Elles se sont rendu compte que quoi qu'elles fassent, on l'avait déjà fait et en mieux ! Faut dire aussi qu'on les avait menacées de les placer à la DASS (c'était encore la DASS dans ce temps là) si elles faisaient le moindre faux pas. Elles s'en sont bien gardées, dèjà qu'elles étaient habituées à ce qu'on les fasse hospitaliser quand on voulait se passer quelques jours de congé tranquilles avec leur père... Maintenant, parents ou futurs parents d'adolescent, vous avez toutes les clés pour vivre merveilleusement cette aventure, entre le livre de Virginie Dumont et mon expérience, alors vous faites pas avoir ! Et crotte, je viens de me rendre compte que j'ai dépassé les 200 caractères, j'aurais pu faire au moins deux com. Pffffffffffff, fait ièch ! (" Souriez, vous êtes parents d'adolescents " de Virginie Dumont dans toutes les bonnes librairies, depuis le 12 avril. On en cause même dans les Ecoles d'Educateurs de Jeunes Enfants ! Dixit ma fille cadette.)

Le reflet de l'âme par Lechainonmanquant

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(Réédition) L'ombre est fascinante, fidèle, et docile notre meilleure compagne s'il en est. Elle vous suit partout sans jamais se plaindre, elle se profile et se faufile sur le sol, le long des murs, tout en douceur et prestement. Toujours là, et tellement discrète, compagne idéale; le mot est lâché et les doutes de s'arracher des profondeurs de l'humanité pour remonter à la surface de notre culpabilité et titiller notre méfiance. Que font nos ombres quand nous nous endormons tranquillement d'un juste sommeil mérité. Que font nos ombres alors qu'elles ne sont plus solidaires de notre corps, qu'elles semblent ignorer notre âme. Que font nos ombres qui n'ont de couche ou de commode à tiroirs, pour patienter en attendant notre réveil. Depuis quelques nuits, je me pose beaucoup de questions, si les ombres décident de sortir en notre absence et de nous être infidèles, comment le savoir ? Dés que vous éteignez la lumière, la nuit leur appartient, elles s'évaporent dans les ténèbres, se déplacent sans bruit, passent sous la porte, caressent le chien et le chat qui ont oublié leurs querelles et dorment bras dessus dessous. Cette ignorance me rend nerveux et m'a fait perdre le sommeil. Non pas que je sois jaloux ou que je proclame un droit de préemption, mais la fidélité ne peut souffrir de l' à-peu-près. Je suis proche de l'idée fixe et commence à avoir l'ombre d'un doute. Nuit de chine, nuit câline, c'est décidé, en vieux mari trompé, ce soir je te suis comme ton ombre, et j'irai partout ou tu iras. Je me mets au lit tout habillé, prêt à faire feux de tous bois et me tapis sous les draps et guette l'ombre de ma vie. Dés l'extinction de la lumière, je te sens frémir et te déplacer dans la pièce. Dans un bruit de plume qui glisse sur du papier couché, je perçois ton passage sous la porte, alors je me lève et commence la filature. Elle avance d'un pas régulier et sûr, évite délicatement les obstacles et prend soin de se tenir éloignée des lumières parasites pour éviter de se disperser. L'ombre n'est pas soupçonneuse, elle ignore le mal et va au devant de son devoir sans se retourner, elle n'a pas d'idée noire en tête. Je me tiens derrière elle, je me profile et me faufile sur le sol, le long des murs, mon pas devient souple et aérien glissant sur tous les obstacles, je suis devenu l'ombre de mon ombre. Concentré sur ma filature je n'ai vu le chemin parcouru pour arriver dans cette clairière baignée par la lumière lunaire. Un bruit feutré et soyeux comme celui fait par une myriade de chauve-souris s'élevait de la plate-forme pierreuse, inondée de la pâle lumière de l'astre nocturne. Au dessus de cette mer dansaient et sautillaient une multitude de flammes noires aux auréoles phosphorescentes. Je me mis en retrait et à couvert sous les premiers arbres qui formaient la lisière. La danse des feux follets dura toute la nuit, la communauté n'avait cessé de s'agrandir et formait une sphère dense, noirâtre et échevelée. Au loin l'horizon s'enflammait et annonçait l'arrivée de l'aube. A pas de loup la lune laissait sa place au soleil, de phosphorescente l'aura de la pelote d'ombres laissait apparaitre des reflets métalliques, les elfes ténébreuses se dissociaient de leur matrice et continuaient la sarabande frénétique, des étincelles embrasaient la masse qui s'élevait au dessus du sol. Il y eut une explosion, sans onde de choc, qui expulsa de la sphère des myriades de gerbes de lumières qui filèrent dans toutes les directions. L'une d'elle fila vers moi, réplique de ma silhouette, l'être de lumière pénétra doucement en moi et projeta mon ombre loin derrière moi. Dans la clairière, quelques ombres étaient restées en apesenteur elles tournoyèrent encore quelques temps jusqu'à se faire atomiser dans les rayons du soleil, puis former une colonne de poussières étincelantes qui se dissipaient dans l'atmosphère. Au jour naissant des vies s'effaçaient. Je retournais chez moi suivi du reflet de mon âme. Lcm

VISIONNAIRE par JP2A43

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"FUREUR ET MYSTERE" Feuillets d'Hypnos § 127 Viendra le temps ou les nations sur la marelle de l'univers seront aussi étroitement dépendantes les unes des autres que les organes d'un meme corps,solidaires en son économie. Le cerveau,plein à craquer de machines,pourra-t-il encore garantir l'existence du mince ruisselet de reve et d'évasion? l'homme,d'un pas de somnanbule,marche vers les mines meurtrières,conduit par le chant des inventeurs....... rené char

Le bon sens du Papet par Zlyborg

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C’est au soir du 19 juillet 1969 qu’en portant son regard vers la lune mon Papet me dit : « Ils vont finir par détraquer le temps avec leur fusées » Tout passionné que j’étais par la conquête de la lune, la formule me fit sourire sans ôter un poil de la confiance ni de la tendresse que j’avais pour mon Papet. Les experts du monde, équipés des plus gros calculateurs et des meilleurs algorithmes scientifiques, mirent près de quarante ans pour admettre le constat que la pollution avait un impact sur la météo de notre planète ! Alors quand j’entends les experts nous donner des leçons... je pense à mon Papet et je bois frais ! Le must c’est quand même les leçons d’économie. Certes nous sommes en période électorale, période où la politique de l’autruche est à son comble. Mais il semble qu’elle dure depuis janvier 1973 cette période électorale, et cette fameuse loi 73-7 du 3 janvier 1973. D’ailleurs c’est en 1973 qu’il nous a quitté mon Papet. Sur son lit d’agonie il n’avait sans doute plus la force de me dire qu’ils allaient finir par détraquer toute l’économie avec leur argent virtuel. Alors, parfois je ris au nez de ceux qui m’expliquent que, pour faire fortune, rien de plus simple, il suffit de leur faire confiance, de leur confier quelques économies… et de dormir tranquille. De même, quand un expert financier jette au panier un projet parce que, vu du haut de son expertise, sa rentabilité ne lui saute pas aux yeux et qu’il préfère investir dans la délocalisation d’une production pour améliorer la rentabilité d’un projet qui, à l’époque, était passé à travers les mailles de leur filet. Je ne me moque pas. Si je ris c’est simplement parce que je revois mon Papet avec sa moustache en guidon, son pantalon de gros velours côtelé, son gilet et sa montre gousset. Le plus souvent il calculait de tête, parfois il s’aidait d’un papier et d’un crayon, toujours il se contentait de faire des calculs justes. Jamais il ne lui serait venu à l’idée de statuer sur un avenir incertain à l’aide de variables improbables. Une vidéo pour illustrer la politique de l'autruche. http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WeQBdKiUsW0

Holy Days par Lalousse

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Onze un C'est tout de même quelque chose... Ne pas minimiser le nombre de ceux qui sont tombés dans le vote utile à Hollande. Mais quand même, quand on y pense... Onze un. Bon dans un sens, un, c'est un beau chiffre, bien fier, bien érigé, un début de victoire... Si on compare, dix-sept neuf, ça part dans tous les sens, c'est nawak, ça hésite entre du plein (de soupe) et des liés (façon Algérie)... Bref, ça pue. C'est ce que je me disais quand je suis arrivée en Vendée passer une partie de mes congés payés (arff, nan, j'dirai bien, m'enfin... ça nous vient d'un temps où y avait plus à hésiter, on venait de comprendre là où ça menait la valse hésitation). La Vendée, pays chouan, ma révolution à moi. De Pâques. La résurrection, tout ça. Fallait bien ça, pour vivre les temps de la présidentielle. M'en allait pêcher le merluchon la fleur au fusil... Bah nan, de révolution point. L'a bien fallu qu'j'improvise. Déjà, les bécasses s'étaient un peu excitées, j'pouvais pas les laisser en plan tout soudain. J'leur avais d'jà fait le coup du missionnaire et pis y avait pas de Sikh facile sur place. L'avantage du frontiste, c'est qu'il est assez bien réparti sur le territoire. Première animation au camping, soirée année 80's, je tenais le bon bout, ou en tout cas j'étais en passe de. Du roux et rose en short et tongues, au mois d'avril, j'étais sûre de mon coup. Immatriculation nordiste, mmmmh, douce confirmation ! Quand la chanson de Trénet est passée, j'ai bien senti qu'il était tout émotionné. Faut dire, que la reprise est quand même moins glandue que l'originale. Petite chose fragile, victime de la crise, j'ai eu tôt fait de le rasséréner, tendance Manix. Moi, je vous le dis. Y a de l'espoir ! On peut tout, à plusieurs... Je l'ai fait changer de vision, encore un qui ne regardera plus jamais sa main gauche de la même façon. L'est reparti dans sa contrée bercé d'autres illusions. Je suis rentrée, repue, la conscience tranquille et le sentiment du travail bien fait. Ce qui manque aux Français, finalement, c'est plus de congés et accessoirement plus d'occasions de changer d'avis. :p Il faut savoir que dans mon coin, la vague Marine est montée à vingt-deux cinq, en rappel derrière un nain à trente-deux deux. Tristes topics. http://youtu.be/ZMWjXVk6Nkw http://youtu.be/mMFVWgqfO9Q

Mémère (3) par Milude

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Mémère est revenue de l'hôpital un jeudi. Le docteur dit qu’elle ne prend pas régulièrement ses comprimés contre le diabète et qu’il faut la surveiller. – Tu entends ? Regarde-moi quand je te parle ! ? Tu dois faire très attention quand tu lui prépares les médicaments, c’est toi qui as voulu t’en charger, alors je te fais confiance. Je ne comprends pas pourquoi Maman s'adresse à moi avec autant de solennité. Ça veut dire quelque chose qui me fait peur. Je sais que Maman attend que Mémère soit enfin morte, elle pourra vendre la petite maison. Maman attend les sous. Tous les dimanches, je compte les comprimés roses et jaunes, les petites pilules blanches, les petites pilules rouges, je casse les minces bâtonnets en deux, je répartis tout ça dans les sept petites réglettes, une par jour, de la "boîte à médecines" de Mémère. Chaque réglette est divisée en quatre casiers, matin, midi, soir, coucher. Je sais qu’elle en a assez, Mémère. Le jour où elle est revenue de l'hôpital, et qu’elle s’est retrouvée les fesses collées à son fauteuil, j'ai été lui dire bonjour, elle m’a dit : Pas de chance, ça n’a pas marché. Elle m’a dit aussi : Je me souviens de ta petite main fraîche sur ma joue, je t’entendais me parler, ça me faisait du bien, je n’avais pas peur et j’attendais que ce soit fini. Mémère dit : J'aimerais bien ranger mon tiroir. Son tiroir, c’est celui du haut de la commode où il y a «ses affaires» : des photos, des papiers, des vieux portefeuilles, des boîtes vides, ses relevés de banque, une grosse pochette avec une fermeture éclair où elle garde des grosses pièces de 10 francs en argent qui pèsent très lourd, une grande boîte en bois fermée à clé qui contient la paire de chaussons, le bonnet et une mèche de cheveux de son petit Lucien, mort à deux ans de la rougeole, qui était si gentil, qui mettait ses deux petits bras autour de son cou, qui se serait si bien occupé d’elle, s’il n’était pas mort. Je dis : Je ne peux pas rester, il est tard, il faut que je fasse mes devoirs, maman m'a dit de rentrer vite, je rangerai le tiroir samedi. Mémère dit : Toi aussi, tu m’abandonnes. Je retourne à la grande maison. Je donne des coups de pied dans la poussière. (A suivre)

Votre vie est en cours de validation. par Petit_chemin

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Ne vous inquiétez pas, elle sera validée sous peu il pleure de loin sa vie qui demeure en l'adieu définitif et sûr que d'Elle non à jamais la semblance de vivre devers moi ne paraît en voilà la raison, Elle qui marche vers un terme et un retour au seul ciel si sévère que le nom de sa course composte les étoiles chuses au grès de leur dieu réscuscitant sans mal empli de saison verte solarisant l'espace très réel de la course qui mène en sainte place, renonce mon coeur guéris de toutes tes illusions pas de fièvre en ta nuit ardente mais sans pardon tu meurs seul ignoré et sans secours aucun le dieu que tu désire a perdu, c'est certain Cendre et prière, oubli et déraison petit chemin, va en enfer en ton passage pas de mystère sinon que d'Elle mon oraison Dimanche 29/04/12. Dernier jour de ma vie...

C'était un temps déraisonnable par Itinerrance

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C'était un temps déraisonnable. Les rues dégoulinaient des espoirs perdus de ciel bleu et un voile brumeux teintait de gris toutes les sensations. Sortir devenait exploit s'il ne s'agissait de corvées inhérentes aux besoins primaires. Nous étions peu nombreux à affronter les désordres temporels et à nous croiser ruisselant de cette interminable pluie qui s'infiltrait jusqu'à nos pensées devenues perméables à l'ambiance latente. C'était un temps déraisonnable et la ville devenait de fantômes peuplée, masses qui se précipitaient d'un habitacle à roues vers une porte signalant l'arrivée de tout client potentiel. Le temps s'égrenait lentement au rythme raréfié des tintements particuliers de chaque enseigne. Peu nombreux étaient ceux qui tentaient l'aventure de se risquer au dehors. C'était un temps déraisonnable. Affrontant les intempéries, entre deux abris je courrais tête baissée et rencontrais un obstacle en la personne d'un promeneur qui semblait ignorer les pluies diluviennes qui s'abattaient sur le pays depuis quelques jours. A travers un rideau de larmes célestes, j'entrevis un visage moqueur non dénué du charme patiné de quelques rides ornant le coin des yeux. C'était un temps déraisonnable pourtant. Entamer une discussion dans les couloirs fréquentés d'Eole tenait du défi, mais sans commun accord nous décidames de le relever. Le bruit incessant de la pluie battant pavé rendait difficile toute conversation aussi étions nous tenus de nous rapprocher près de l'oreille de l'autre pour nous faire entendre. L'incongruité de cet accostage teintait de surréalisme les propos échangés dans un doux murmure. C'était un temps déraisonnable pourtant pour une rencontre. Nos visages nus et sans fard trahissaient notre émoi quand nos regards se croisaient. Sa main maladroitement se rapprocha pour essuyer le chemin que traçaient les gouttes de pluie d'une de mes mèches à ma bouche. Elle s'arrêta au coin des commissures pour doucement souligner ses contours. Je ne suis pas sure que les frissons ressentis fussent occasionnés uniquement par la pluie qui transperçait les vêtements de son insistance à s'éterniser ainsi. C'était un temps déraisonnable dont nous avons bénéficié, seuls perdus au milieu de ce déluge. Il prit ma main pour m'entraîner un peu plus loin de la place vers une ruelle qui menait à une autre rue. Je le suivis sans qu'un mot ne soit nécessaire. Arrivés devant une porte, il l'ouvrit avant de m'y faire passer. Je restais debout pendant qu'il allumait un feu, puis il se rapprocha de nouveau, enleva sa veste et la mienne pour les mettre à sécher. Il revient avec une serviette toute blanche et lentement se mis à enlever un par un les vêtements que je portais et commença à m'essuyer comme on le ferait avec un enfant. Il m'allongea sur le tapis jouxtant la cheminée et vint me rejoindre à son tour nu pour que je l'essuie. Nous nous enlaçâmes alors bercés des crépitements du feu dans l'âtre. C'était un temps déraisonnable pour une rencontre, ce n'était ni le lieu, ni le moment dans chacune de nos vies. Mes vêtements étaient secs quand je me rhabillais pour retrouver dehors la pluie qui ne s'était pas arrêtée, comme le temps qui inexorablement me rappelait à mes obligations. Nous ne nous revîmes jamais, il ne restait qu'un seul jour avant de repartir et je ne pus dégager un peu de temps pour aller le revoir. Il ne me reste qu'un temps que volontairement je prolonge quand il pleut en restant déraisonnablement dehors un peu plus que nécessaire et parfois alors j'entrevois, entre les gouttes de pluie, son visage moqueur non dénué du charme patiné de quelques rides ornant le coin des yeux.

Systémique casuel par Jules Félix

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À peine qu’on sort d’un scrutin qu’on reprend le bâton de pèlerin pour la campagne du second tour. Dès ce lundi 23 avril 2012, donc, sur un plateau de télévision, pas dix représentants de candidats, mais seulement deux, ceux des deux finalistes. Montebourg et Guaino. Il faut bien voir que le petit cinquième du gâteau électoral estampillé d’une flamme avec quelques cheveux blonds dessus est pleinement attractif. Non seulement la garde présidentielle, mais aussi la garde batave est toute aussi gourmande de ce morceau de choix. Et ça tombe bien, car c’était justement le thème de la soirée : qui va manger cette part électorale-là, et visiblement personne ne crache dessus. Donc, c’est Montebourg le délégué de la Batavia. Pour la Sarkozie, on a dépêché Guaino qui est un peu l’équivalent de Jacques Attali, un non politique qui écrit les discours présidentiels mais aussi qui parle dans les meeting (et là, la question à mille euros : qui écrit les discours de Guaino ?). À cinquante-cinq ans, Henri Guaino semble être vraiment la voix de son maître, jusqu’aux tics les plus abrutissants qu’on pourrait aussi assimiler à ceux d’un Malraux (les vidéos de Malraux à la fin de sa vie font vraiment peur et je me demande comment des chats pouvaient rester auprès de lui quand il parlait). Le porte-parole socialiste a voulu un peu gommer les aspérités entre les différents programmes sur l’immigration. À cela, Guaino a voulu répondre par la négative : pas du tout, ce n’est pas vrai que les programmes sur l’immigration soient les mêmes. Et de marteler que Hollande est favorable à la régularisation systématique des sans-papiers. Montebourg dément, Prêt à cracher parterre, le présentateur de l’émission affirma alors sur l’honneur qu’il n’a jamais entendu Flamby dire cela mais Guaino a insisté. Car Hollande veut régulariser en se donnant des règles. Montebourg alors a dit alors que l’objectif, c’est de faire comme le Che en 1997, de faire des régularisations au cas par cas. C’est alors que Guaino sortit son nouveau concept : oui, Hollande veut faire de la « régularisation systématique au cas par cas » ! L’auditeur que j’étais est alors entré en quatrième dimension…

Un P'tit Biscuit ? par Peponide

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Venez, entrez donc ! On va s’assoir dans le jardin à l’ombre de l’amandier. Nous, gens du Sud, n’aimons pas être sous le soleil exactement ! C’est bien connu ! Il y a du café pour ceux qui en veulent et des biscuits... Alors voilà, je voulais vous réunir tous autant que vous êtes pour vous expliquer mon p’tit bonheur d’être avec vous. Un mois déjà que je suis inscrite sur ce site. C’est très peu, je suis encore une débutante... Les premiers jours, je n’avais pas réalisé l’intérêt de la chose. Habituée, je l’étais, sur d’autres sites que je ne nommerai pas, à faire défiler des profils, basta. Et puis je me suis mise à vous lire... Et là, patatras...Je suis tombée dans le chaudron magique ! Agréablement surprise par la qualité des écrits en langue française, c’est la seule que je pratique, la langue SMS n’étant pas tellement ma tasse de thé... Au fait, certains préfèrent peut-être une tasse de thé ? Je peux en faire si vous voulez ? Non ? Bon... Alors voilà, depuis que je vous lis, je ris, je m’émeus, je m’intéresse, j’apprends, je m’exaspère, je souris, je m’extasie, je m’énerve, je découvre...Je ne sais pas pour vous, mais moi ces verbes là, je les aime bien ! ...D’accord, j’exagère un p’tit peu. Il y a à boire et à manger, c’est pas toujours transcendant...Mais souvent c’est un régal ! Le commentaire a parfois une double vie... On s’y invite à l’improviste, on réagit, on interagit : lieu des premiers fou rire, merci, bide, bisou, malentendu, sursaut, succès, hématome, sourire, échange, 69 (je vous expliquerai plus tard)... J’ai voulu m’immiscer dans la ronde, pardi ! C’était pas évident, timide j’étais et vous m‘avez ouvert grand les bras. Au début, il a bien fallu me déniaiser et vous l’avez fait avec tact et gentillesse. Certains commentaires sont investis plus que d’autres, c’est un peu comme lorsqu’on débarque à l’improviste chez certains amis. On sait que l’on sera bien accueilli et pour sûr on restera même dîner ! D’ailleurs, on a prévu le coup, on a toujours avec soi une bonne bouteille ! Vous savez quoi, à cause de vous, j’en ai même oublié les raisons de mon inscription. Mon moteur de recherche est grippé à force de ne plus tourner et puis j’en ferais quoi de mon bleu en fait puisque vous êtes là ! Après tout, une niaise qui rencontre un bleu... la belle affaire ! Enfin... il paraît que lorsque l’on cherche, on ne trouve pas. Alors tout va bien ! Petit anicroche tout de même. J’ai un gros problème de territoire ! La France, c’est grand ! Vous êtes loin ! Allez, je vous libère ! Pour ceux qui ont envie de rester, on s’fait une bouffe ? Quelqu’un a apporté une bouteille ? Vous reprendrez bien un p’tit biscuit ? Vous avez remarqué, dans le mien aussi il y a à boire et à manger...

la, ou il ya l'or , ya des voleurs par Alvares18

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L’être dit la vérité Mais jamais dans sa totalité Mangeant toute une moitié Et même plus pour tout gâter Plus encore, il en coud des bouts et les collait Qu’une grosse toile ne peut dissimuler La vérité est pareille à l’eau de roche Se frayant un chemin sous la pierre serrée Même après des années pleines d’encoches Elle ne sera point altérée Elle brillera pareille à des étoiles clairsemées Attendue telle un jour à célébrer Est elle dissimulée ? Ou au fond d’un puit précipitée Un jour, un motif y’aurait Telle l’huile sur l’eau, elle va s’étaler Le menteur a courte mémoire, il oubliait Il finira par tout avouer La parole est telle une balle sortie Ne pouvant faire demi-tour une fois partie Pouvant anéantir un village en une nuit Ou le réunir dans le même lit La parole est parfois pareille à l’ortie Et parfois fleur blanche et pareille au lys Le beau parleur Inconscient de ses dires, beau narrateur Ne sachant filtrer ses discours pour ses auditeurs Entre petites ou grandes mailles du trieur Cela pour son malheur Il doit assumer quand viendra son heure Il se rendra objet d’infamie Se déversant sur lui en torrent de pluie A la nuit tombée, il fera place au regret Couvert d’ignominie et d’indignité Gardera les yeux baissés Et la tête bassement penchée
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