Dieu, le maître de tout,
En tout et pour tout,
Se tenait comme toujours avec talent,
A sa droite et à sa gauche dans le même temps.
« Ah ça! Saint Jude! Te voilà!
Sans vergogne tu comparais devant moi
Et oses déposer ton bilan de cancre à mes pieds,
Doux Jésus, tu fais honte à ton métier.
A lheure où tu nétais quun ange parmi les autres inconnus,
Il eût fallu surveiller tes revirements dhumeur incongrus.
Ta lettre de mission était pourtant sans équivoque
Tu devais te montrer philanthrope en toute époque!
Au lieu de cela tu tes honteusement acoquiné
Avec tous les cacochymes de ton quartier
Et na eu de cesse, toute ta vie,
De surfer sur le mascaret de tes viles envies.
Pendant que tu croyais monnayer ton paradis,
Mon il furieux ne te quittait point, je te le dis.
On ne brigue pas la sainteté en se faisant le postillon
De la traîtrise et de la basse domination.
Tes douze camarades auraient du te passer la camisole,
Lorsque, te croyant sur un banc de lécole,
Il te prit lenvie subite de monter chanter sur Cène.
Sache, Jude, quun enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine !
Ce dernier éclat moblige à remplir mon rôle,
Seule ma magnanimité légendaire me retient de te filer une torgnole.
Tu passeras ton éternité à tenter, sans les apoltronner,
De venir au secours des causes les plus désespérées ».
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Le maître et le cancre par Cyn0484
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Le maître et le cancre par Peponide
Le maître dicte : «le vieillard cacochyme... prît douloureusement place dans la diligence... et lança lordre au postillon... davancer au plus vite point dexclamation»
Le cancre dit «: oh si jaurais su, jaurais pas venu !»
Le maître traduit : «Dites plutôt, ceci est un mascaret de mots inconnus tout juste bons à mappoltronner !»
Le cancre éructe à deux reprises et le maître soffusque : «Mon rôle est de vous rappeler que ces bruits sont incongrus et je vous somme de sortir les bons mots de votre bouche !»
Le cancre rétorque : «Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine» Citation de Jean Sauteron
Le maître philanthrope capitule : « Je me dévêtis sur le champ de ma camisole de préjugés !»
La domination du maître sur le cancre pousse parfois ce dernier à stupéfier ce premier.
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le prêtre et son chantre par Elena21
Le prêtre et son chantre (âme sensible sabstenir ..)
Cest lhistoire dun abbé qui par un chantre me fut contée :
Un confesseur passablement pithécanthrope
un jour pourtant sacoquina
voire même sappolotroncha
avec une drôle de mascarette.
Comme elle avait ôté sa cachochille
on lui voyait la cramouisole
« dominus domine dominum » se dit le prêtre
« jen sauteron bien lbalcon tout gru !
non, tout cru ! non tout nu
(et bien levé ) !
pour la dépastiller et lavoir à ma botte la louche pleine,
cette drôlette»
ainsi fut fait
mais lhomme affable fut aussi
macarelle !
pastiché, braconné, cacophonié
et finit psychotropé et enrobé
dun chancre très mal élevé.
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DE ROUILLE ET D' OS par Feudouce
Après le superbe film " le prophète", Jacques Audiart nous offre encore un film magnifique " de rouille et d'os" , bizarrement non crédité encore sur PCC alors même que ce film fait la une des journaux sur le festival de Cannes où il a été présenté.
Loin des flashs et du tapis rouge de la Croisette, donc hermétique à tout emballage paillettes, je dois dire que ce film est encore une fois un film bouleversant.
Pilote et copilote au scénario osent aller jusqu'au bout de leurs idées, en prenant risque d'illustrer des métaphores , sans jamais basculer vers le " too mutch" . Ainsi cet homme frustre , brutal qui ne parvient pas à communiquer avec son fils autrement qu'en lui filant des baffes, et qui n'hésite pas à " briser la glace " avec ses poings pour le retrouver.
Marion Cotillard, fine , gracieuse , en dresseuse d'orques" , retrouve la " sécurité foetale " d'un "bain de mer " pour redécouvrir son corps brisé par la fatalité.
Il lui faudra aussi aller au delà de ses principes pour revendiquer son désir en s'alignant sur les demandes d' " opé" que son amant lui propose. En recevant 3 lettres par sms, celui ci rapplique aussitôt pour combler un désir féminin impérieux.
OPE ne veut pas dire relation amoureuse dans sa petite cervelle binaire, et il faudra toutes les astuces d'une dresseuse d'orques pour l'initier à la délicatesse des sentiments.
En attendant , son attitude avec les filles est des plus primaires " dispo" ou " pas dispo".
Même attitude primaire dans les petits boulots qu'il fait pour survivre. Il ne se pose aucune question: quaénd on lui demande de poser des caméras de surveillance dans les grandes surfaces pour surveiller les employés , il ne pense même pas qu'il trahit ainsi sa propre classe, sa propre famille. Il faut que sa soeur lui interdise "l'accès au frigo " pour réaliser qu'il s'est attaqué à elle .
Sa façon d'agir , si brusque , si primaire , devient assez fascinante pour Marion.
Furieuse au début de le voir assumer des combats dangereux, elle se surprend à y trouver un certain plaisir.
Masse de muscles de chair et de sang mêlés, le jeu de la force dans sa violence pure..
Cette force brutale qu'elle méprisait, c'est malgré tout cela qui lui redonne goût à la vie.
Les personnages évoluent chacun en direction l'un de l'autre. Lui s'humanise tandis que Marion va vers sa force vitale et son instinct de survie. Le baiser défendu pour préserver l'innocence d'une copulation animale, devient le signe indicateur d'un amour naissant.
C'est en acceptant enfin les préliminaires codifiés de l'amour qu'elle redonne à l'acte sexuel sa dimension affective et amoureuse.
n
Le patron qui gagne du " fric " en organisant des matchs où les afficionnados de la castagne s'entretuent, est aussi le grand manipulateur de la classe ouvrière.
En permettant à certains de survivre grâce aux combines illégales , il ruine aussi les autres, victimes de leurs employeurs malhonnêtes.
Son employé " tue " les revendications , pendant que les délégués syndicaux s'arment à leur tour pour tuer les tueurs de la classe ouvrière...
Face à ce couple d'amoureux " malgré eux " , une Corinne frangine magistrale, qui interdit tout pathos.
Résultat: on craque !
D'autant que le scénario respecte les règles du rebondissement.
Allez , je ne vous en dis pas plus, même pas le synopsis que vous trouverez facilement sur allocine...
Sachez simplement que c'est un très beau film , avec une Marion Cotillard rayonnante de naturel, face à un partenaire sobre et juste, et des choix scénaristiques poussant le défi très loin...
DE quoi exciter la passion des parieurs à Cannes !
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Le maître et le cancre par Voltuan
Un précepteur philanthrope se promenant souvent
Au crépuscule, accompagné de son cancre
Le long d'un chemin fleuri
De toiles d'araignées, gentes dames aux bas résilles
Lui montrait la lune, luisante à l'envi
Mais ce dernier voyant le doigt
Tel un sexe dressé, prêt
À fourrer la muse Séléné
Bandait alors comme un diable
Crachant moult postillons :
-Maître, que faites-vous ?
Je n'en puis plus, dites-moi tout !
Le maître, loin d'être un vieillard cacochyme
Lui répondait aussitôt :
-La force Yin gouverne le monde
Mais les hommes n'en font qu'à leur Yang
Rien ne sert de s'appoltronner
Devant des forces inconnues !
Tous deux marchaient, le nez levé
Admirant le mascaret des sentiers étoilés
Qu'ils avaient sous leurs pieds
Chaque pierre étant l'image inversée
D'un astre, mosaïque divine
Labyrinthe sensuel, où aimer à foison
En toute saison de la passion à vivre
Tant de mondes inconnus, à découvrir toujours
En toute situation, même les plus incongrues !
Le cancre commençait à vibrer
De toutes ses fibres
Porté par la magnificence
D'une Nature si féconde
Il se sentait bercé
Par la voûte céleste
Le maître qui n'était pas en reste, lui dit :
-Déleste-toi de tes effets !
Le temps est à l'harmonie
Entre l'univers et toi
Nos vêtements sont une camisole
Qu'il nous faut quitter
Afin de ressentir l'irrumation
Vivace, des énergies cosmiques !
-Ô maître, je vous comprends, je saisis
Combien, notre rôle respectif
Consiste à éprouver de l'amour éternel
La domination suave et sereine !
Disant ces mots, le cancre se mit à mâchouiller
Un brin d'herbe, puis deux, puis trois
Au point de ballonner, en émettant des
Sons bizarres
-"Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine" m'a dit
un jour Jean Sauteron !
Tous deux nus sous la Lune
Sentaient les caresses nocturnes
Leur procurer grand bien
Les arbres n'étant pas les seuls
A dresser leur voilure
Vers les galaxies chinées de mimosas
Preuve d'extase commune
Ô jouissance, ô douce mélodie !
En son for intérieur, le cancre sut
Qu'aussi intelligent que l'on soit
Nudité de l'âme et du corps
Sont plus que tout, d'authentiques trésors.
( jeu de PCC : élaborer un texte sous forme de fable, comprenant les 10 mots suivants :
incongrus, inconnus, appoltronner, philanthrope, postillon, domination, camisole, rôle,
cacochyme, mascaret / Citation à intégrer : "Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche
pleine" de Jean Sauteron ).
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Sans amour... par The Dreamer
Je sais tous les secrets lâchés aux heures grises
Au coin des aux revoir et tous les murs rasés,
Tous les fruits des amours, sans un mot, écrasés
Aux lèvres rouges sang où saignent les cerises.
Les zincs où le chagrin danse entre les coupelles,
Oh ! Petit, lève-toi et chante ta chanson !
« Vos billets sous ses doigts ont lodeur du frisson,
Sur sa peau vos douleurs
et le bruit des semelles ! »
Et je pourrais aussi vous conter sous mes pas,
Givre - enfant des brouillards - les soirs de lassitude,
Lodeur âcre des nuits, des élans, des repas.
Les froids sanglots des curs et des mains, lhabitude,
Mon corps est las, bois mort au bas des pantalons,
Vous passerez sur moi et vous sous mes talons.
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WARDA la rose par Feudouce
La carrière de Warda a démarré très tôt: Son père, qui tenait un établissement dans le quartier latin , le TAM TAM, la laissait pousser la chansonnette alors qu'elle n'était qu'une gamine d'une dizaine d'années. Sa mère , libanaise , la laissait grandir en liberté . Cette petite fille , née à Puteaux, s'est très vite intéressée à la politique. Son père , Mohamed Ftouki ,membre actif du FLN l'a même encouragé à donner de nombreux concerts de soutien dans les pays arabes.
Ses chansons engagées permettaient de renflouer les caisses du FLN.
Comme de nombreuses jeunes filles algériennes, ayant participé aux luttes d'indépendance , la victoire du FLN constitue aussi l'arrêt brusque des libertés.
En 1962, alors que lAlgérie fête son indépendance sous les youyous des femmes, Warda rentre au pays et se marie. Plus question de chanter: son mari le lui interdit formellement.
Cependant, dix ans plus tard, quand le Président lui -même la prie de chanter pour commémorer les dix an de l'Indépendance, Warda ne peut refuser et participe à un superbe concert, accompagnée d'un orchestre égyptien. Son mari ne le lui pardonnera pas et exigera le divorce.
Qu'à cela ne tiene , Warda décide alors de se consacrer à la musique et part en Egypte poursuivre sa carrière. Elle prend la précaution cette fois ci d'épouser un compositeur , capable de la comprendre et de ne pas entraver sa carrière:Baligh Hamdi.
Hélas, la chanteuse devra subir une nouvelle interdiction: non plus celle d'un mari, mais celui d'un pays : A la suite d'une chanson en hommage à Khadafi, l'Egypte l'interdit pendant 3 ans.
Il faudra l'intervention de SADATE en personne , pour que l'interdit soit levé.
Elle poursuit alors une très belle carrière en Egypte, qui honore davantage les chanteuses que son pays d'origine. Elle constitue petit à petit un répertoire de 300 chansons et vend plus d'une centaine de millions d'albums à travers le monde.
▪ Ah Ya Liel Ya Zamn
▪ Alaaini
▪ El Oyoun El Soud
▪ Khleek Hena
▪ Lazim Neftrek
▪ Moageza
▪ Nagham El Hawa
▪ nar el ghyera
▪ wahachetouni
▪ Warda ana El Awane "وردة أنا الأوان"
▪ Warda El Djazairia Bassma "وردة جزائريةبسمة"
Elle accepte aussi de travailler dans le cinéma ou à la télévision . Voici quelques titres:
"Almaz wa Abdou Alhamoli" (ألمظ وعبده الحامولي)avec Adel Mamoun,
- "Princesse Arabe"( أميرة العرب)
- "Mon Histoire avec le Temps" (حكايتي مع الزمان)avec Rushdie Abaza,
- "La Voix de l'Amour" avec Hassan Yousef,
- la série "Pétales de Roses (أوراق الورد) avec Omar al-Hariri,
- "Cest le Temps (آن الأوان) de Youssef Maati et réalisé par Ahmad Sakr,
En 2009, alors quelle a 70 ans, un concert à Rabat réunit plusieurs dizaines de milliers de fans.
Un an plus tard , le 17 mai 2012, elle succombe à une attaque cardiaque.
L'Algérie a organisé de grandioses funérailles.
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Kunu dans la rivière par Kunu
Une bande de nuages excités s'étaient réunis au dessus de la crête et sapprêtaient à froisser le ciel sous lequel Kunu se demandait pourquoi elle navait jamais connu son bonheur.
- Tu ne connais pas ton bonheur
A force de se lentendre dire par des qui semblaient connaître mieux la chose, Kunu, arrivée au bord de lâge adulte, songea quune réponse existait sans doute quil ne lui avait pas été donnée de connaître, et décida dentreprendre lascension de la question par la face Sud, cest à dire celle des randonneurs, moins escarpée et beaucoup plus amusante que la face Nord.
Une grappe de libellules formait une ronde sur la ligne de crête, mais de là où se tenait Kunu, nimporte quel être sensé aurait pu affirmer sans paraître ridicule quil était impossible de voir des libellules danser sur la crête à cette distance. Il aurait dit : ce sont des parapentes.
Les nuages arrivèrent, les yeux de Kunu devinrent gris, tout se mit à briller et elle attendit la pluie, car Kunu navait rien contre la pluie, ça lui faisait un rendez-vous.
Jaime beaucoup Kunu. Elle mest apparue alors que je longeais la route qui surplombe la rivière en bas de son village, cétait juste après un virage, elle se tenait assise dans un trou deau bouillonnante, et lorsque je lui ai parlée pour la première fois, bien plus tard, elle ma dit quelle allait chaque jour prendre un bain de siège dans la rivière, que cétait à cause de sa mère qui prenait elle même des bains de siège chaque matin au lever du jour parce quelle avait lu dans un livre de Rika Zaraï que cétait bon pour la santé, que ses parents avaient divorcé à cause de ça parce quà force daller faire la maligne dans la flotte en plein hiver, son cul et son sexe avaient gelé et son père na plus jamais pu y entrer, par une porte ou par une autre.
De plus, comme Rika était morte entre temps, il navait jamais pu lui coller un procès au cul.
Kunu nest pas du tout comme sa mère.
Cest une fille légère et intuitive. Elle sait bien que le sexe est quelque chose de fragile et qui peut geler dans les rivières, et pas seulement celui des femmes. Elle connaît un homme au village qui sest réveillé un jour avec le sexe gelé alors quil nallait jamais tremper son cul dans la rivière. Le sexe des hommes rétrécit avec le froid mais normalement, lorsque la température remonte il reprend une longueur raisonnable.
Lui, non.
Il sest réveillé comme si son sexe était enfermé dans un tuyau de 4 centimètres rempli de glaçons.
Ça ne la jamais quitté.
On a dit ici, pour expliquer la chose, que cétait un homme compliqué. Cest à ce moment là que Kunu a compris que ça pouvait geler à nimporte quel moment, et pour des raisons si obscures quil valait mieux rester prudent.
Kunu va donc faire trempette aux beaux jours, et le reste du temps elle le passe à tripoter des pensées un peu difficiles, qui nont pas autant de corps que les bêtes quelle approche, quelle caresse, quelle nourrit et que parfois elle mange, des pensées sans chair et sans texture, dont elle ne vient parfois jamais à bout et qui le soir, viennent boire à la lisière de son sommeil et la fixent avec leurs grands yeux blancs
- Tu ne connais pas ton bonheur
virevoltantes sous la lune.
- Tu ne connais pas ton bonheur
puis sendorment.
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Le mauvais sang par Gill _
Un bien modeste hommage au sublime texte de Jean Genet
Sur mon cou, ce précieux triangle qui palpite
J'y porte ma main, oui je suis vivant
Point de ciseau sur mon col
Point de combat entre la lame et moi. Et la prière impossible de revenir en arrière
Nul besoin de faire fleurir les étoiles quand on regarde le soleil dans les yeux.
Et la terre n'en peut plus de recueillir l'ultime semence
Pas de corbeille, la tête n'est pas un fruit qu'on détache de son tronc comme la pomme de l'arbre.
Sur mon cou, le souffle rauque des cigarettes que je fumerais encore et encore.
Parle-moi encore d'amour, mon amour puisque la lame ne hachera plus mes mots.
Parle-moi encore, la lame s'est faite barreaux, raconte-moi encore le ciel, le vent, je reste vivant.
Dans ton beau regard, je n'oublierais jamais que de condamné à mort, je suis condamné à vie.
Et le panier ne recueillera désormais plus que des fruits.
D'aube en aube, s'éloigne la honte d'avoir été complice de la lame qui ne trouve de beauté que dans la rouille
D'aube en aube, la terre ne boira plus que la pluie, oubliera les semences de terreur qu'une justice lui déversa au nom d'une justice aujourd'hui révolue.
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Y A QUELQU'UN ? par Lumiere interieure
Bonjour,
J'ai la prétention de me dire artiste. Je ressens une vibration, une émotion qui engendre un désir de création. Les objets, des lieux, des gens émettent comme une radiation qui me permet de les appréhender dans des plans différents de la perception commune. Disons pour faire simple une couleur peut rester visuelle et aussi tactile, olfactive et gustative. Il en va ainsi de tout ce qui m'entoure.
Ne possédant pas les moyens nécessaires pour exprimer tout ce ressenti, je ne peux que réaliser dans votre dimension mes perceptions. En premier j'ai utilisé le vocabulaire pourtant bien que les mots puissent décrire beaucoup de choses cela devient quand même difficile quand il s'agit de parler de sentiments intimes. Ensuite les crayons, puis les feutres, ensuite la peinture mais cela ne rendait pas toutes les perceptions sensorielles que je vivais. D'une représentation en deux dimensions j'ai alors franchi le pas vers une expression tridimensionnelle. Au début je construisais des objets courants comme des postes de radio qu'on pouvait intégrer dans un décor ou des horloges. J'ai découvert alors une quatrième dimension qui était le temps.
Aujourd'hui je suis devenu un sculpteur qui a choisi deux dimensions supplémentaires au plan de travail commun. Je me suis lancé dans une quête presque inaccessible. Je sculpte la lumière et le temps. Pour la lumière les contraintes sont nombreuses comme pour une lampe ou l'ampoule doit demeurer facilement accessible pour un échange rapide et simple. Dans certains cas je suis contraint de fabriquer l'ampoule pour permettre une augmentation lumineuse sans augmentation du volume. Bien sûr il y a aussi les contraintes du coût de fabrication, de la chaleur dégagée par l'ampoule et des matériaux utilisés pour laisser passer ou réfléchir la lumière.
Pour ce qui est du temps je construis mes lampes avec à l'intérieur des mouvements d'eau comme des fontaines d'intérieur ou avec l'aide de programmation électronique. Ma dernière création à ce sujet est une pendule qui s'illumine de manière différente selon le temps qui passe.
Pour avoir déménagé il y a moins d'un an j'ai profité de l'occasion pour construire mon mobilier. Comme je n'avais jamais fait de menuiserie avant et que je suis dans l'incapacité de dessiner un plan seulement de l'imaginer, il va de soi que j'ai fait quelques petites erreurs. L'erreur la plus mémorable à mon sens est d'avoir laissé mon pouce gauche sur le passage de ma scie circulaire. Heureusement il est encore accroché avec les autres doigts de ma main.
Je dois reconnaître qu'il il y a plein d'autres domaines dans lesquels je n'aurai jamais sans doute le temps d'utiliser pour une création. J'aimerais tant pouvoir faire de la couture, la gastronomie, le cinéma et la comédie.
Bientôt je vous parlerai de la musique
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Le metro est un sport collectif par Musc
La petite référence à Bourdieu « la sociologie est un sport de combat » a dû y être pour quelque chose pour avoir acheté dans ma librairie de quartier le livre de Bertrand Guillot "Le métro est un sport collectif". Un délice !
Quelle joie, quelle jalousie aussi de lire ce que j'aurais aimé pouvoir écrire depuis longtemps, mais... comme tant d'autres choses qui sont à l'état de bouts de papier griffonnés. Depuis tant d'années que j'habite Paris, je prends le métro et le tramway qui relie Noisy le sec à Saint Denis. Je découvre dans les transports une satisfaction que je partage avec très peu de monde, pourtant, pour moi une journée sans lien social dans les transports est une journée presque ratée.
Mais qu'est-ce qui m'anime à vouloir à tout prix rendre cet espace convivial ? Un exercice sur ma timidité ? Un côté Zorro ou Amélie Poulain, ou encore un côté charitable, ou égocentrique ? Rien ne me plait, alors je cherche une autre alternative et je crois que Guillot l'a trouvée. C'est ce goût de l'humanité bon sang ! Le goût de ne pas désespérer, de se laisser surprendre, d'accueillir des sourires, des regards, de mettre fin à tout a priori, de voir qu'on peut gagner sur l'autre avec un minimum de diplomatie, de charisme, de pédagogie.
Parfois, il se pourrait que c'est le geste gratuit militant qui me motive (taguer une publicité sexiste par exemple), ou semer la remise en cause dans les têtes d'usagers qui s'entendent dans un wagon entier sur le racisme anti-roms, par exemple, mais pas seulement. Bien sûr que pragmatiquement ça ne sert à rien ! Ça n'est que de l'ardeur : mot que j'emprunte volontiers à Christiane Faure, créatrice de l'éducation populaire, entendue dans la magnifique conférence gesticulée de Franck Lepage : « L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu ».(à voir dans mes liens video).
L'impression aussi d'un tel cadeau de pouvoir observer sans autorisation préalable ces visages qui s'offrent involontairement à mon regard. C'est ainsi que je déteste l'expression « ce long serpent qui vomit des passagers... ». Ces passagers, ils ont tous une histoire, et parfois ils me la racontent un peu, parfois malgré eux, quand je suis attentive. "A qui sait regarder tout être se confie" chante si bien Véronique Pestel.
Il m'arrive de donner de l'argent (très peu) à un musicien ou à un mendiant sympathique, en me disant que mon geste décomplexera peut être ceux qui n'osent pas ou ceux qui ont juste la flemme. C'est fou comme majoritairement les humains ont horreur de se faire remarquer.
J'écoute les conversations, ou je m'efforce de me rendre sourde aux communications téléphoniques dépourvues de pudeur, j'essaie de faire bouger les lignes d'un micron, et je réhabilite le parisien fatigué au regard malveillant de certains provinciaux qui les trouvent bougons. Vous avez remarqué que les non-parisiens disent tous : « les parigo font tous la gueule ». Sans blague ? Les provinciaux se tapent sur le ventre quand ils sont dans leur pensée ? dans les embouteillages ? Leur livre ? Leurs soucis ? Leur boulot ?
J'aime ce regard plein de tolérance, de curiosité et d'humanité que Guillot a sur mes camarades de jeu qui prennent les transports !
Cher usager optimiste, sous mon bonnet, il y a des dizaines d'anecdotes qui se bousculent. Si ça vous tente de partager ça avec moi !
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Le test du bonheur par Kunu
Sur le chemin qui devait l'emporter vers la félicité, Kunu trouva de quoi se distraire - car l'ascension est rude - dans le dernier numéro de Cosmopolitan au bureau de tabac presse librairie papeterie chasse pêche loisir d'en dessous la rivière.
La couverture affichait pompeusement un titre que Bernard de Clairvaux avait déjà utilisé durant la guerre Sainte lorsquil traversa Verfeil *:
«A moi les hérétiques
Comment les découvrir
Mon plan pour les obtenir »
Et que les journalistes, sans trop de fouler, avaient repris en troquant le mot hérétiques contre le mot bonheur.
(et en tout petits caractères dessous :
Objectif maillot
Trouvez celui quil vous faut)
Voilà un début bien gras et bien pataud, mais qui convient plutôt bien au support.
On pourrait continuer à gloser de la sorte sur quelques pages faciles.
Par exemple, en y ajoutant cela :
Il y avait deux grandes séries de tests, une pour les filles des villes et une autre pour les filles des champs.
Il ny avait rien pour les garçons, parce que les garçons sont très forts, ne pleurent jamais et considèrent que le bonheur cest un truc pour les groupies de Coco Rosie.
Ça commençait par le test du tracteur.
"Vous croisez un tracteur sur la route, vous vous dîtes :
- Je vendrais père et mère pour avoir le même
- Je me ferais bien le conducteur
- Cest un Deutz-Fahr, ça vaut pas un John Deere
- Les tracteurs cest comme les cyclistes, ça devrait interdit sur les routes"
Selon ce que vous répondiez au test du tracteur, vous étiez :
- Matérialiste : tout se monnaye y compris le bonheur. Foin de sentiments.
- Sexuelle : pour vous, le bonheur est indissociable du désir sexuel
- Pragmatique : le bonheur cest une mécanique dont il faut juste connaître les rouages, ensuite ça roule.
- Politique : vous êtes ambitieux et votre bonheur passe par les idées et par leur mise en uvre.
Mais on sentait bien que ça tirait quelque part, que ça sentait la mécanique huilée à mort, quon appuyait un peu toujours sur le même bouton, quon avait pris une telle habitude des dosettes - une larme dironie, une autre dhumour, une autre encore dabsurdité quon en devenait un peu con, et répétitif à mort.
Regardez ce dessin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:2346_(PSF).png
Cest une faneuse à traction animale.
Lorsquun pré a été fauché, lherbe reste immobile sous les intempéries. Elle peut y rester suffisamment longtemps, alors elle prend du poids, devient lourde et humide.
La faneuse, en passant, la retourne, la secoue, et tout cela se met à voler, saère, lhumidité sévapore, lherbe se dépose à nouveau mais plus légère. Lorsqu'on la met en botte elle peut rester des années tranquille, pressée, chaude et sèche. On peut même en faire sa maison. (http://agricultureurbaine.com/portfolio/ma-maison-en-paille/)
Mais si on ne passe pas la faneuse, le foin pèsera des tonnes et tout cela pourrira sous les hangars et aucune bête nen voudra.
En écriture, on est souvent comme avant le passage de la faneuse.
On a travaillé honnêtement avec son petit bout de champ, on y a fait des plantations faciles, qui ne nécessitent pas énormément dattention, on a fait ça un peu à larrache, mais au moment de mettre tout ça en botte on sest rendu compte que cétait lourd, humide, encore un peu vert mais tant pis, on a roulé quand même. On s'est dit : ça passera bien encore une fois.
On a exposé ce petit travail bâclé en faisant en sorte que cela soit étiqueté « sans prétention », « une modeste participation », histoire de se protéger du lancer de tomates.
Ça a fonctionné pas trop mal parce quil y avait quelques bonnes blagues à lintérieur. Ça marche toujours la bonne blague. Vé, couillon de sort, tu nous en as sorti une sacrée bonne lautre jour, je men suis encore pas remis.
D'un autre côté, si vous passez la faneuse et que le travail est bien ficelé, on vous traitera de prétentieux.
Mais à tout prendre, il vaut peut-être mieux avoir quelques prétentions. Une bonne faneuse avec ses ambitions, ça peut donner des résultats intéressants.
Kunu passa à autre chose parce que ça suffisait. Elle aurait pu y passer plus de temps, certes, mais il ne sagissait pas dalourdir plus que de nécessaire le propos.
Elle acheta trois kilos de fraises. Elle avait du faire la queue parce que cétait de très belles fraises qui avaient une grande réputation. Devant elle, une dame très âgée marchait avec beaucoup de difficulté. Une autre à côté la regarda et dit à Kunu : quand je pense quon va tous finir comme ça, puis elle ajouta : les fraises ça me donne de lurticaire.
Derrière Kunu, les barrières dun passage à niveau étaient en train de se baisser.
Elle sapprocha de la voix ferrée, le Régional arriva, passa, disparut et Kunu se sentit un peu triste, comme après le test du tracteur, sans raison.
NB : En réalité, Bernard de Clairvaux à dit exactement : « Verfeil (verte feuille), que Dieu te dessèche »,
NB : j'aime beaucoup Coco Rosie.
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Last dance in Florida par Jules Félix
Retour de week-end pluvieux, doublement larmoyant, quil convient de transformer en joie disco des anciennes années ! Deux chanteurs mythiques ont en effet disparu ce week-end (voir aussi com suivant).
La chanteuse disco Donna Summer est morte en Floride (à Key West) le jeudi 17 mai 2012 à soixante-trois ans dun cancer du poumon quelle prétendait provenir des poussières toxiques du World Trade Center, selon le journal "The Sun".
Née le 31 décembre 1948 à Boston, elle pourrait donc être une nouvelle victime des attentats du 11 septembre 2001 : « Jai été vraiment paniquée par cette expérience horrible. Je ne pouvais pas sortir de chez moi. Jai dû garder les stores fermés et rester dans ma chambre. Ensuite, je suis allée à léglise et la lumière est revenue dans mon âme pour remplacer la lourdeur ». Mille personnes sur les soixante mille personnes qui ont été gravement exposés aux conséquences des attentats sont mortes dont plus du tiers dun cancer.
Pour moi, Donna Summer fait partie intégrante de mes années 1970, et probablement lune des premières chanteuses dont jai appris le nom à la radio.
Avec elle, ça bouge et ça danse, ça dynamise un max.
Inutile de faire de grands discours, jai trouvé ces quelques bandes son sur Internet que je mets entre parenthèses avec le nombre assez impressionnant des visiteurs (parfois, plusieurs millions !).
"On The Radio" en 1979 (369 551) :
http://www.youtube.com/watch?v=Q33MM5JGzGM
"Hot Stuff" en 1980 (5 274 989) :
http://www.youtube.com/watch?v=1IdEhvuNxV8
"Love to love you baby" en 1975 (1 267 712) :
http://www.youtube.com/watch?v=UPXizlnS7go
"I feel love" en 1977 (810 274) :
http://www.youtube.com/watch?v=C2q2bis6eLE
"I will go with you" en 1999 (232 803) :
http://www.youtube.com/watch?v=hl0osdF5h9A
"Last Dance" en 1978 (509 054) :
http://www.youtube.com/watch?v=6cEbemMQ_OQ
Megamix (755 999) :
http://www.youtube.com/watch?v=SJma8eHmUiA
Je ne sais pas comment seront organisées les funérailles de cette légendaire chanteuse, mais je vois bien tous ses proches rassemblés pour une dernière soirée disco dau revoir
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Tragedy in London par Jules Félix
Comme souvent, les chansons quon entend à la radio (ou ailleurs) rappellent souvent des souvenirs personnels parfois très marquants et très précis. Ces envolées mélodiques cristallisent tout un tas de paramètres comme lémotion, louïe (évidemment), la vue, et même lodorat quelquefois.
Les Bee Gees font ainsi partie malgré eux de mon univers ultrapersonnel, ou plutôt, hyperpersonnel, celui qui demeure comme une légende, ce quétaient aussi les Bee Gees, une légende. Légende du temps lointain où les âges étaient nettement plus restreints quaujourdhui, où le monde était un peu moins monde quaujourdhui, où il manquait un paquet de nouvelles technologies pour me permettre de proposer sur le champ une partie de ces résidus intemporels.
Je peux même précisément dater, les Bee Gees correspondent exactement à mon année 1979. Je pourrais éventuellement faire déborder jusquen 1980, mais pas au-delà du mois davril. En somme, à peine plus de douze mois qui pour moi semblent colorés en Bee Gees. La raison est très banale, leurs "tubes" devaient passer et repasser sans arrêt à la radio et jai dû y prendre goût, comme de millions dinternautes si lon en croit les statistiques des visites sur youtube (impressionnantes comme pour Donna Summer, voir com précédent).
Pourquoi en parler maintenant ?
Parce quaprès Donna Summer trois jours avant, lun des trois frères chanteurs des Bee Gees a également tiré sa révérence à Londres le dimanche 20 mai 2012 à soixante-deux ans, à la suite de la même méchante maladie, qui la pris au foie et au côlon.
Robin Gibb, né le 22 décembre 1949 comme son frère jumeau Maurice (disparu le 12 janvier 2003), avait formé avec son jumeau (né trente-cinq minutes plus tard) et son frère aîné Barry (toujours vivant) le groupe de disco Bee Gees en 1962. Ils ont totalisé plus de deux cent vingt millions de disques vendus dans le monde.
Les trois frères avaient aussi un quatrième petit frère, Andy Gibb, qui mourut cinq jours après ses trente ans le 10 mars 1988 à la suite dune santé très fragile et qui, lui aussi, chanta plusieurs tubes à succès (indépendamment des Bee Gees même si certains tubes étaient coécrits par le frère aîné Barry : dailleurs, Andy Gibb et les Bee Gees étaient même en concurrence pour la première place pendant plusieurs années !).
Les Bee Gees ont rayonné dans mes oreilles pendant de nombreuses heures dadolescence puis, comme corollaire, un peu plus tard, mont accompagné de nombreuses heures passées sur la route, la nuit, lorsque tout était noir, ou presque
Jai trouvé sur Internet quelques tubes que jai adorés.
En voici quelques-uns.
"Tragedy" en janvier 1979 (6 636 151) :
http://www.youtube.com/watch?v=MSVTOMkJdqs
"Staying Alive" en 1983 (7 388 230) :
http://www.youtube.com/watch?v=SKdVq_vNAAI
"How Deep Is Your Love" en 1977 (6 287 809) :
http://www.youtube.com/watch?v=BBMriOspUvA
"You Should Be Dancing" en juin 1976 (1 411 075) :
http://www.youtube.com/watch?v=_JoZS6LgqYI
"You Win Again Live" en septembre 1987 (705 562) :
http://www.youtube.com/watch?v=GXPqrdKNTRo
"Saturday Night Fever" en 1977 (3 412 346) :
http://www.youtube.com/watch?v=s_PVPu1EKr4
Même si Londres nest pas en Floride, Donna Summer et Robin Gibb se sont sûrement retrouvés quelque part ailleurs pour faire une méga teuf disco.
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Le sillon par Lumiere interieure
Bonsoir,
J'ai déjà essayé il y a fort fort fort longtemps de la vaincre. Mais elle me résiste, elle me contrôle, elle me domine. Quoique je fasse elle est toujours là. Je vous parle bien sûr de ma gentillesse.
Du plus loin que je me souvienne, j'ai en moi cette volonté de faire plaisir, de donner quelque chose d'agréable, vous offrir une certaine forme de confort. Cette douceur n'est pas malsaine, je ne cherche pas à vous acheter par cette tendresse.
Quand je vous croise, quand je vous parle, quand cette vibration artistique perçoit que l'enfant qui est en vous à besoin de vivre libre instinctivement il faut que vous donne un peu de cette chaleur qui m'habite.
Le fait que je vous connaisse ou pas ne changera rien à cette envie. Souvent pour ceux avec qui je dialogue, je ne peux me retenir de leur donner mille sourires, de leur souhaiter douceur et bien-être.
S'il vous plaît, ne vous en noffusquez pas.
LAISSEZ-VOUS FAIRE !
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Le maître me tente par Moleskine pdf
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Un homme, inconnu de moi, ou réputé comme tel, mapprocha au mois de mai.
Bonne nouvelle, me dis-je, en mai, comme beaucoup, je fais ce quil me plaît.
Long, mince, sans grand deuil, et sans douleur majestueuse, sans déambulation ridicule,
Il vint sassoir à la table de terrasse que je squattais
Sans paraître particulièrement incongrue, son approche ma ravi.
En attente dattentions, je nexcluais aucune occasion, philanthrope que je suis.
A quoi bon trainer sur des sites de rencontres, en fait ?
Dans la vie, chacun joue son rôle.
Séduction très rapidement avérée, invitation acceptée, « happy hour » même pas terminée.
Son deux-pièces dans le marais, escalier inextricablement dangereux jusquau 4ème,
Rapidement, blousons et jeans escamotés, boxers ne résistant que peu..
Le jeu du cow-boy et du fidèle canasson commença sans tarder
« Grimpe-moi, fouette-moi, sois mon postillon !»
A son souffle cacochyme, je compris que sa domination ne serait que brève,
Que le mascaret prostatique ne serait pas pour ce soir, et
Quil resterait de moi inconnu.
La domination, bien quintense, resta brève.
Il glissa rapidement en position de décubitus latéral,
Quittant son rôle de maître dattelage,
Mamenant à une situation de jument poulinant.
Dans un sursaut, dun coup de reins, me reprit dune façon plus prégnante,
Mengageant dans une sorte de camisole, enfermé dans ses guibolles,
Il mopoltronnait, mes cheveux prisonniers de ses mains, de ses poings,
Lirrumation « coulait de source »
à très court terme.
Le mascaret envahissant ma bouche, ma gorge, ma luette, mes lunettes,
Me faisait regretter cette position, maintenant la tête et le dos à lenvers,
Ressemblant à tous ces pauvres minets et minettes, croyant aux mires du spectacle porno,
Et nétant en fait que de pauvres miroirs, pour alouettes philanthropes.
Alors quil finissait, dans ma gorge déjà enflammée, que les nausées me gagnaient,
Que les nausées me submergeaient, il eut laplomb de déclamer :
« Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine. »
Je lai, depuis, émasculé.
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Dans les pores des marins perdus de la mer Thum par Itinerrance
Éros fait couler beaucoup d'ancres dans les pores des marins perdus de la mer Thum. A s'y baigner en son sein, l'on ne pêche que des regrets lestant les filets d'espoirs. Et le filon s'épuisette dans la chasse éperdue d'un futur englouti sans avoir été pêché mignon.
Egaré dans les courants fuyants des illusions perdues, l'on échoue à tout accastillage, acculé dans des voies bordées d'écueils. Embraquer la manuvre de la densité des 7 voiles peut s'avérer fatal sur l'étal. Les champs des sirènes minent les cimetières des amours défuntes dans la vase à trois temps des grandes marées d'ecchymoses.
Abbatu, il est tentant d'écarter sa route du vent de la renommée qui ne vous adonne plus. Réduire la voilure pour masquer la piètre allure qui affale et amène à l'amer, point de repaire des côtes bordées d'envies.
A brasser à contre bord dans des océans, l'on navigue à perdre vue et la pêche miraculeuse de l'il au trésor devient embardée fatale vers une grève qui s'entend à vous mettre en berne de toute ligne d'horizon nouveau. Le triangle des Bermudes devient mites qui creusent ridules sur les cartographies des projections des écrans de fumée en détresse.
Noyé dans les temps marécageux, l'eau de là parait moins salée que l'addiction amère aux courants anti-dépression qui submergent et contraignent à des vents contraires.
Naufragé du temps et des berges qui passent et ne reviendront plus, l'embarcation risque l'embardée. Ecoper ne suffit plus, seul maître à bord, le capitaine sans plus de cap s'enfonce dans des mers intérieures qui l'engloutissent. Ne reste plus que son chapeau qu'on lui fera porter in memorium.
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Le maître et le cancre (version 69 dite de la mousse qui pique) par Jules Félix
La vague déferla violente en pleine nuit
Sous les décharges des éclairs et de la pluie.
Elle emporta sans répit tout sur son passage
Jusquà ce que le niveau porta son message.
Celui de semer le doute sur la nature crue,
La domination de ses caprices incongrus.
Rien dans lobscurité puante de la folle ville
Ne permit de construire une camisole virile.
Très apeurés par ce postillon magistral,
Des inconnus cacochymes cherchèrent leur chenal.
Tandis que dautres, desprit plus de philanthrope,
Se risquèrent à canaliser cette sombre salope.
Quitter avec hâte cet amer rôle de titan
Signifiait appoltronner tous les habitants.
Il est bien vain de croire que lEst est épargné
Par le mascaret très courant dans le plein Sud.
Les troubles de la conscience sont comme des scuds.
Ils salourdissent quand ils perdent leur légèreté !
Comme le disait Jean Sauteron en pleine déveine :
« Un enfant bien élevé ne rote pas la bouche pleine ».
Un bon orage ne pisse pas dans les rues sa haine.
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Pique-nique au paradis ! par Voltuan
Le rendez-vous "Pique-nique" avait été fixé au Parc Floral de Vincennes, ce dimanche 20 mai 2012; sur une idée généreuse des amis Pickie et apeupasdurer...!
J'avais raté les pique-niques précédents mais là c'était le moment où jamais....avec publication de l'évènement sur PCC et par le bouche à oreille des ami(e)s de partout...cela allait être quelque chose de plus que sympa...et cela l'a été, oui !
Quel plaisir de rencontrer à nouveau les ami(e)s et d'autres nouveaux adorables eux aussi !
On a échangé à bâtons rompus...rompu le pain comme personne...rompu les mets succulents...les fraises, les gâteaux, les vins de toutes les couleurs...les surprises.....sans jamais être rompu à ce genre d'exercice toujours nouveau et réjouissant à chaque fois ! :)
Et il a fait très beau temps....embellies solaires dans le ciel et à foison dans les coeurs !
Joie d'embrasser tout le monde ( si j'en oublie...et c'est sûr...que les aminches lisant ce "com", n'hésitent pas à rajouter ceux qui manqueront dans ma liste....) : Pickie donc...apeupadurer....brigitte...sweethome...Calamity Jane...Abicyclette...Zlyborg....Jules Elysard...Bambi007...Cyn0484...Aamed...xavier651...petit_chemin...azyn...Tzigane50...Agnes51...minimee...Chatillons....Nonchalante...et aussi Cécile et Fabrice ( avec Abraham....ses soeurs...)...de Facebook...etc.
Aussitôt arrivé, c'est la joie des retrouvailles avec certaines personnes déjà rencontrées en d'autres occasions grâce à PCC et en même temps la joie de croiser ceux que l'on connaît depuis des semaines voire des mois sans avoir eu le temps de les voir plus tôt ! :)
Une floraison de sensations et de sentiments intenses m'étreint alors devant cette tablée géante, gaie et insouciante, vive et touchante !
Un délice que de passer de l'un à l'autre...de convives en convives...pour prendre des nouvelles....pour sourire de plus belle....un sourire qui dit plus que des phrases souvent...!
Abicyclette est radieux lui aussi et joue comme un grand frère exquis avec les tous jeunes enfants, qui s'esclaffent de bon coeur à tel ou tel moment d'une partie dont j'ai zapé le nom ! :)
Jules Elysard a un chapeau blanc qui illumine le lieu....tel un sourire fleuri qu'il arbore de façon délicieuse ( ainsi que tous...) sur un visage épanoui, communicatif...! Nous sommes en "famille"...Pickie l'organisatrice reçoit cadeau sur cadeau....c'est savoureux à chaque fois...en fait, à chaque instant, tout est divin....on est aux anges, entourés même, bercés par le chants des mésanges bleues et charbonnières alentour...!
Allez, on rechante "Joyeux anniversaire Pickie" !! :) Tout le monde lève son verre à l'unisson, sourires déployés jusqu'aux oreilles...les discussions sont nombreuses et enjouées, si bien qu'une énergie infinie nous gagne et comble nos coeurs et nos corps de vibrations intenses et fécondes !
Zlyborg enfourche le joli vélo de Tzigane50 et entreprend de faire moult fois le tour du coin, photographié par l'as en matière d'instantanés ( un véritable Doisneau ) : xavier651 !
Ah...le délice des bonbons au coing de Chatillons ! On s'en souviendra tout le temps et de tellement d'autres ravissantes surprises !
Sûr...On se reverra ! Des moments partagés comme ceux-là, c'est le paradis à chaque fois !!! ( merci à tous ceux présents dimanche de rajouter leurs témoignages et le nom des autres aminches dont j'ai oublié les pseudos....) ! :) Bises à toutes et tous !
V.
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Le procès de Barbotte par Tcherenkov
Hier matin jai vendu vingt tickets dentrée à un groupe de singes venus voir Agathe. Ensuite jai demandé à ce quon me remplace parce que je voudrais bien suivre le procès de Barbotte, sa mère, pour qui cest le premier enfant.
Agathe est le clou du zoo. Elle a été abandonnée à la naissance et se trouve dans une chambre chaude. Les biberons ont lieu à des heures régulières et le public est invité à assister à la tétée.
Cest Raymonde, la plus vieille femelle du zoo, qui est chargée de lui donner le biberon trois fois par jour.
La chambre chaude est entourée de vitres, on peut voir Agathe à nimporte quelle heure de la journée, autour delle on a installé des jouets, parce quelle commence à se traîner à quatre pattes et que cest très drôle de la voir sasseoir tout dun coup sur son derrière en suçant son pouce. De temps en temps elle rampe jusquà la vitre et on dirait quelle sourit en vous regardant. Les bébés humains ont toujours beaucoup de succès car ils n'ont aucun poil et leur peau est souvent toute plissée comme celle des vieillards.
Dans une autre cage, beaucoup plus vaste, pas très loin de celle dAgathe, se trouvent dautres humains qui préparent le procès de Barbotte.
A lentrée, afin de faciliter la compréhension des échanges qui vont se dérouler dans la ménagerie tout au long de la journée, on a installé des guides audio qui proposent une traduction simultanée, ainsi que des explications sur les termes très techniques que les humains utilisent dans ce genre dassemblées.
Chez les humains, il est assez rare quune mère abandonne son enfant. Lorsque cest le cas, des mâles et des femelles se réunissent et décident d'une punition.
On fait appel à dautres humains qui ont accompli de longues études sur le sujet. Même si leur avis nest pas toujours très pertinent, la longueur de leurs études joue beaucoup en leur faveur.
Dautres mâles et femelles se tiennent sur le côté et écoutent.
Cest eux, à la fin, qui décideront de la punition.
Si la femelle est jugée coupable, elle sera enfermée dans une cage spéciale durant un certain nombre dannées qui varie selon le principe des circonstances atténuantes.
Cest pour cette raison, en partie, que le juge demande à ce que tous les détails de la vie de la femelle soit exposés devant les autres humains présents au tribunal.
Le guide audio vous explique quil y a deux types denfermement.
Il y a lenfermement simple, dans une cage à barreaux, qui na rien à voir avec les cages en verre derrière lesquelles les humains sont enfermés. Ce sont des cages isolées et fermées au public. Au zoo il y en a deux. Elles servent peu car nous évitons le plus possible que les humains se rassemblent. Ce qui nest pas toujours facile car ils trouvent toujours une bonne raison pour se réunir et palabrer.
Il y a également lenfermement double. Cest une cage également isolée et fermée au public, mais sans barreaux. Lhumain y est soumis à des traitements qui le rendent inoffensif lorsquil est jugé dangereux. La plupart du temps, ces traitements sont à base de produits spéciaux quon mélange à sa nourriture.
Un spécialiste vient régulièrement le voir et il doit lui raconter sa vie en détail et surtout son enfance. Cest une spécificité humaine assez curieuse qui consiste à utiliser un traitement qui associe le langage, la mémoire et lassociations didées.
Bien que les rassemblements soient interdits, nous autorisons exceptionnellement les procès, parce quils font toujours venir beaucoup de singes au zoo et que cela constitue une attraction familiale exceptionnelle.
Les humains avaient demandé trois jours pour ce procès. Nous ne leur avons autorisé quune seule journée. Leur justice est dune lenteur extraordinaire et il nest pas certain que trois jours suffisent car ils ont mis au point un système qui permet aux différentes parties de refuser le jugement, auquel cas un nouveau procès doit sengager.
Les humains sont des animaux dociles et relativement gentils. Un couloir spécial permet aux singes qui les visitent de les caresser à travers des vitres percées douvertures de la taille dune main. Ils ne mordent pas mais font preuve néanmoins dune grande susceptibilité. Lorsque vous vous approchez deux et que vous leur faites un compliment, ils se trémoussent et vous montrent leurs dents en émettant un espèce de hahaha un peu nerveux.
Ils sont particulièrement réceptifs à tout ce qui touche leur apparence. S'ils vous entendent émettre des critiques peu flatteuses à leur égard, ils se montrent extrêmement déprimés ou au contraire agressifs, parfois les deux. Il vaut donc mieux toujours les caresser dans le sens du peu qu'il leur reste de poil.
Le procès a commencé, Le directeur du zoo vient d'arriver, il sappelle Bongo, cest un gorille.
Cest le premier à avoir eu lidée de capturer des humains et de les installer dans un zoo.
Cette initiative a été largement soutenue car les humains, en voix d'extinction, vivaient assez librement dans de grandes réserves naturelles et ne se reproduisaient plus.
Depuis qu'ils vivent dans des zoos, le taux de reproduction est passé de 1 à 10 naissances annuelles.
Les singes sinstallent à même le sol, devant la cage où se déroule le procès.
Barbotte est assise sur le côté, elle n'est pas attachée comme cela arrive parfois. Cest une femelle peu nourrie, maigrichonne et visiblement amorphe.
Des témoins viennent raconter ce quils pensent de Barbotte.
Nous, ici, nous les connaissons tous et nous savons très bien que ce quils racontent nest pas toujours vrai.
Nous connaissons par ailleurs le juge, les jurés, les psychologues et les experts, et tous les spécialistes convoqués aujourdhui.
Eux ne se connaissent pas tous. Le zoo est grand et compartimenté. Mais nous, qui les nourrissons tous les jours, nous voyons bien de quelle manière ils procèdent pour jouer au mieux leur rôle, et nous sommes à chaque fois époustouflés par la constance et par lapplication quils mettent dans leurs répliques et leurs attitudes, y compris Barbotte, qui a commencé à pleurer dans son box en baissant la tête, jouant ainsi parfaitement son rôle de victime.
Car la justice des humains est à ce point compliquée que l'on est souvent coupable et victime en même temps.
L'avocat porte son déguisement habituel, une longue robe noire affublée dune fourrure blanche autour du cou qui pendouille sur lépaule. Il défend Barbotte. Cest le rôle le plus difficile car en principe, dans ce jeu là, il a tout le monde est contre lui.
Les avocats ont fait des études et ont un diplôme qui leur permet de défendre tous les humains qui en ont besoin.
Mais un avocat ne peut pas être mécanicien dans un garage, et un plombier ne peut pas être médecin. Les humains ont fabriqué des tas de métiers dont personne ne peut se servir.
La journée a été longue, nous avons du mettre à disposition des camions entiers de bananes mais tout sest très bien passé. Barbotte a été punie de huit ans demprisonnement simple et les singes ont applaudi le verdict.
Lorsque tous les singes ont quitté le zoo, le directeur est venu féliciter Barbote qui avait déjà retrouvé Agathe.
Barbote a donné naissance à Agathe, cest son troisième enfant, la famille se porte très bien et tout ce que je vous ai raconté est faux.
En réalité, et bien que le taux de reproduction des humains soit effectivement en progression, la société des humains nexiste plus et les rituels de tous ordres qui la structurait ont donc disparu.
Les humains, ici, sont plan-plan peinards. La plupart du temps ils mangent, boivent, forniquent, jouent et dorment. Ils sont totalement entretenus par nos soins et nont pas à chasser.
De temps en temps, le directeur leur demande de mettre en place un spectacle ayant un lien avec leurs traditions, rituels ou fêtes passés, en échange de quoi le directeur leur donne des billets de papier qui leur servaient avant pour obtenir tout ce quils voulaient.
Aujourdhui ça ne leur sert plus à rien mais ils ont gardé une sorte de ferveur pour ces billets quils enterrent dans un coin de leurs cages.
Pour la prochaine fois, le directeur leur a demandé de jouer lélection du président de leur république. Personnellement je nai encore jamais vu ce spectacle, pas comme Bongo, qui a déjà tout vu et dit que c'est un des spectacles les plus drôles auquel il a assisté.
Bongo dit souvent que sans les humains, il serait mort d'ennui depuis longtemps et je crois que si j'étais un être humain, j'éprouverais certainement un sentiment de tristesse à l'entendre dire ça à longueur de temps. Chez les humains c'est quelque chose qu'on ne dit pas devant ses enfants lorsqu'on est père. Et Bongo, c'est mon père.
Mais comme je suis un singe ça ne me fait ni chaud ni froid.
Je ne connais pas mon bonheur.
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