Devenir Gardicanin....???
Comment dire....????
Est devenu une évidence, puis que déjà bénévole pour les dogues allemand pour DASF,
comment éviter des abandons, en permettant aux humains d'avoir d'autres solutions que l'abandon...qu'il soit sauvage au bord de la route des vacances, ou plus raisonné par la SPA, c'est toujours un abandon et toujours pour de mauvaises raisons.
Prendre un animal c'est s'engager à la vie à la mort, mieux qu'un mariage, pour le meilleur et pour le pire, surtout que lui ne choisit rien, il nous subit sans pouvoir s'exprimer, sans pouvoir être entendu.
Alors oui un devoir moral de toujours protéger les êtres sans défense, qu'ils soient sur deux ou quatre pattes, je vous choque..? Tant mieux c'est le but...
Une vie est une vie et personne n'a le droit d'en disposer....pas même ce que l'on appelle encore à tort un être humain...
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Se mettre au service des autres par Mirage1969
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C o m b i e n P o u r t a n t . . . par Persone_sz
Combien pourtant je me rappelle ces longs mois de tempêtes
Ces temps bouleversés dedans
Il est certains blancs silences
Comme pour une noire absence
Entre bon blues black obsédant
Spleen dautomne avec jours noirs
Et des nuits blanches désespoir
Lété arrive à peine
Silence dune déesse lointaine
Jaccueille lobscurité maussade et lourde
Le soir est noir mais le vent se calme
Jai attendu pendant trop de temps
Je ferme la porte aux souffles des amours mortes
Mauvais cliché solarisé
Et bel amour décomposé
Cette mélodie sest éteinte près de mon coeur
Silence soudain dans la maison
J'écoute lange qui passe
Le chagrin sest calmé sans la mélodie
Un été de fraîcheur sannonce
Un peu comme une nouvelle vie qui commence
Si il ne vient pas...
Elle viendra toujours...
Et la vie sen ira... au dernier rendez-vous .
http://www.youtube.com/watch?v=g5DwhD3ZOu4
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E n c o r e par Persone_sz
_________________ E n c o r e ________________
Une nuit, dans un caveau, au coeur de l'île de l'Ill,
Je lissais en pensée l'esquisse de ma pensée.
Seul, dans le brouillard du bar, au fond adossé,
En face de la glace du comptoir, comme en exil.
Dans la pause du Garçon au gilet rouge, j'inspire
Le présent, et vois mon passé en plans serrés.
Les courbes slaves, teint sémite et yeux éclairés,
Un pur visage fin et métissé, m'attire !
Ce tableau diaphane comme la nuit en plein jour
Est-ce l'esquisse ou le modèle original ?
Mon regard musarde et s'installe, pour en final,
Me dire, c'est elle, Déesse de chair à contre-jour.
La vie afflue comme l'océan dans le lagon,
Désir vivant, avec un air de "déjà vu"
A l'âge de la nouvelle vague, ( entrevu ).
Elle s'appelle Nuance, et, elle boit un Bleu-lagon.
Tout naturellement je choisis ce cocktail,
Tout en elle est invitation au voyage,
Bell et fatal à faire couler un équipage !
Clarté de nuit, vivant rêve à la saveur miel.
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http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-0603121109.html
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La subtilité de la langue française par Sentiers 79
La subtilité de la langue ou la confusion des genres
Histoire vécue
Gavarnie dans les Pyrénées, en fin de journée. Redescendons dune belle course sous la conduite de notre accompagnateur Manu. Nous sommes un dizaine, garçons et filles, une seule chose compte, prendre le pot de lamitié avant de se séparer. Nous rentrons dans un bistrot. Des petites tables, Manu demande si on peut rapprocher des tables, le patron répond quil nen nest pas question, Manu, grand humaniste mais qui naime pas les cons, dit son fait au ronchon et nous sortons pour rentrer dans un autre troquet. Là, une dame sympathique, la soixantaine, gentille tout plein. Manu demande si on peut rapprocher les tables : « Mais bien sûr Monsieur pas de problème, vous êtes chez vous » Sourires, nous rapprochons les tables. Tous fatigués mais heureux et assoiffés
Nous refaisons la course, rires, anecdotes, mais nous ne voulons pas tarder, il y a la route du retour.
Nous réglons, et au moment de sortir Manu se présente et dit à la dame que nous sortions de chez son fieffé con de voisin, quil ne la connaissait pas, quelle était très aimable et quil reviendrait dautres fois avec des groupes. A ce moment, la dame lui répond : « Si vous me laviez dit plus tôt, mais ce nest pas grave, la prochaine fois je vous ferais une petite gâterie »
Je vous explique pas
Nous étions dans la confusion des genres
Je pense que la dame ny voyait pas la même chose que les coquins que nous étions
Sans doute voulait-elle qu'elle nous aurait fait une petite remise. Mais va savoir... En tout cas Madame, vous êtes charmante, mais si vous pensiez la même choses que nous, vous auriez du être plus discrète, car dans votre bistrot, tout le monde vous a entendu...
Beaucoup de mal à nous contenir
Longtemps cette histoire a fait le tour des groupes à Manu
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Rencontre par Lechainonmanquant
L'histoire est simple et banale, leur rencontre n'était que l'instanciation du grand ordonnateur qui programme sans gène la destinée humaine.
Lui était là où il avait choisi d'aller, disons quil le croyait fermement, elle, avait choisi d'y aller aussi, non sans hésitation, mais elle avait appris que le bonheur ne souriait quaux audacieux qui ne rataient pas leur train.
A cet âge le potentiel d'attraction est très fort, les atomes crochus sagitent et se portent à incandescence à fleur de peaux.
Ses épaules puissantes mises en relief par son marcel navaient dégal que le galbe de ses cuisses satinant le désir sous une jupette plissée en mal de tissus.
Toute cette journée passée au déménagement de leurs amis communs, à se croiser et se décroiser dans un interminable va et vient le long des escaliers fit monter une attirance en lui quelle se serait faite sienne derrière des persiennes non sans jalousie de ses amies.
Le soir enveloppait la bande damis dune splendide fortitude repoussant les courbatures naissantes des apprentis du chamboulement.
Le vin arrosant le chorizo, coula bien longtemps après épuisement de toutes nourritures nouricières du corps et de lesprit, une à une les paupières se mirent à clignoter au rouge fixe.
A la belle étoile sous les couvertures dun campement improvisé il furent un petit groupe à rester dormir. Sans la moindre once de hasard ils se retrouvèrent dans une proximité concupiscente, les ingrédients de la recette amoureuse étaient réunis.
Cupidon qui nest pas un enfant de salaud vint survoler lassemblée, larcher nest pas maladroit au demeurant mais nétait pas dans un jour de forme, il passa à côté du destin des tourtereaux qui nen furent pas.
Cette histoire est banale et sans intérêt, mais son rêve en est si fort que sa rémanence maccompagne tout le jour durant.
Lcm
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Entre les mots par Seleucie
Cétait encore lépoque des soirées télé partagées avec les parents. Tous les vendredis, le rite était de se retrouver le temps dune pause dans lempilement sans fin des devoirs autour dApostrophe.
Quelques notes empruntées à Rachmaninov et le visage poupin, animé dépais sourcils, de Bernard Pivot apparaissait, dissipant le suspens au fur et à mesure quil présentait les invités.
Mes héros de lépoque avaient des noms de 4ème de couverture de romans.
DOrmesson, lintarissable, le pilier de lémission, toujours prêt à dispenser aux autres le charme de son il pétillant et la politesse de son amusement généreux. La valeur sûre quon devait inviter au dernier moment, pour relever un plateau un peu morne.
Le Clézio, le taciturne, dont la seule présence massive évoquait les embruns, comme une ouverture sur un monde intense parcouru par les ombres décharnées de poètes trafiquants darmes et de rêves. Le Clézio, dont lharmonie sculpturale se dissimulait, timidement, derrière une main.
Sollers, le jouisseur érudit, jouant la provocation bien élevée, dont lamusement permanent et laffectation choquaient mon esprit cartésien.
Jean-Edern Hallier, lilluminé ambigu, dont les dénonciations prophétiques dressaient le contour dun monde obscur et grouillant, surimposé à la société que je connaissais. Edern Hallier, qui aurait, selon ses dires, été enlevé à la sortie dApostrophe pour avoir menacé de révéler lexistence de Mazarine Pingeot.
Les entendre, tous, se révéler et faire échange de mots sous limpulsion attentive dun Pivot parfois discret, parfois gouailleur, parfois charmeur, faisait participer, brièvement, au festin des grands esprits, comme si l'on s'était introduit dans un salon révolutinnaire.
Mes seuls mauvais souvenirs sont ceux des émissions consacrées à un monstre sacré. Soljenitsyne, par exemple, dont la présence auguste troublait définitivement le maître de cérémonie, hésitant subitement entre le rôle de valet obséquieux ou celui de mouche du coche.
Mais le fin du fin, le nec plus ultra, le délice des vendredi soirs, cétaient les plateaux où Patrick Modiano était présent.
J'avous que je nai jamais lu Modiano et que je nai même jamais éprouvé lenvie de le lire. Mon enthousiasme sarrête au personnage. Mais il ny a pas eu une seule émission où sa présence balbutiante, se lançant dans des propos obscurs avant de sarrêter à mi phrase, nait transformé le jeu littéraire en moment de vérité humaine profonde.
Or, Modiano, je lai revu récemment, avec le même sentiment de grâce inattendue, sur France 5, dans un documentaire écrit par Bernard Pivot en 2007 « je me souviens de tout ».
Doù vient que cet écrivain prolixe, apprécié des critiques et du public, immense bonhomme à la mèche romantique, passe dans la vie comme une silhouette de Jacques Tati qui sexcuserait de passer à limage? Doù vient que cette timidité palpable, maladive, contribue à la force avec laquelle sa personnalité transfigure lécran ?
Modiano accompagné par Pivot au long de son chemin sur lui-même, les lieux quil a fréquentés et les êtres souvent illustres- quil a croisé, Modiano sexcusant de la façon dont son imagination fonctionne, à rebours, saccusant de paresse dans lécriture, Modiano aujourdhui comme hier suscite en moi ce sentiment de jubilation intense que je ne sais pas expliquer sinon par une certaine forme démerveillement devant l'humain.
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Les chaussures qui font couic (1- le déluge) par Abicyclette
Ce fut de bon matin, tout frais tout faraud que je posais le pied là où lon mavait convoqué : sur les terres de Monsieur Noé Tripon dAndouilly.
Ce qui métonnait.
On ne rencontre plus quau fin fond de départements reculés ce genre daristocratie robuste qui, encore de nos jours, supervise de son manoir létendue de vastes domaines.
Avez-vous vu Noiret dans Alexandre le bienheureux ?
Ce fut lui qui maccueillit devant les écuries, hautain et débonnaire à la fois - je ne sais comment il sy prenait - canne à pommeau en main, chaussé de cette manière de grandes bottes sévasant à la façon de cuissardes.
Si lon étiquette mon propre cas je devais lui sembler une figure quelconque de la bureaucratie citadine cravatée en pèlerinage chez les comices, petit costume clair fort seyant et mocassins vernis.
Je ne devais en principe récupérer là que danciens titres et pièces durbanisme, mais le promoteur, voulant parer au plus pressé, dans la frénésie de faire avancer « les âffaîres » comme il disait, mavait sommé en chemin dy réaliser in situ plusieurs relevés topographiques.
Mon travail consista donc à donner naissance à dutiles documents darpentage qui permettront un jour de transformer quelques ares des parcelles les plus périphériques du sieur Tripon en un joli lotissement très uniforme dont la sotte platitude ne devrait guère ragaillardir les traits de la morne campagne briarde.
Quil pleuvait oh dieux quil pleuvait sur tes champs Monsieur Noé et la mission nen finissait pas.
Il fallut écraser des heures durant cette limoneuse glaise des trois âges se cumulant sous mes basques comme autant demplâtres empilés qui sédimentèrent dénormes semelles de plomb, me donnant lallure pachydermique dun moustique auquel un sadique aurait ficelé des ventouses...
(...)
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Nina ma nana me nie. par Titi 77
Nina ma nana me nie.
Nina ma nana me nie annonant telle honnissante nonne narquoise « D'un nanard anar nanti je n'ai cure ».
Tel le nabot Nico nié, nippon nintendo mais Nicodème onaniste niais aliéné aux nénettes ,nanas , nubiles naïades et noceuses nymphes nonagénaire monomanes et ennuyeuse je brunis car la nuit noircie mon ego.
Alors ninja anémié ,Nani ma nounou nunuche déniche et dénoue de ses nénés mes noeuds lacaniens.
Moralité:Nani dénoue mes ennuis.
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Le train des révolutions par Tcherenkov
Elle est arrivée par le train.
Elle traînait une valise à roulettes avec des rubans multicolores qui couraient derrière, elle portait des collants rouges, des chaussures vernies noires, une broche accrochée à son corsage rose à froufrous.
Elle était brune partout, des cheveux longs, raides comme des pinceaux, ses yeux, sa peau, ses sourcils épais en forme d'accents circonflexes qui semblaient aggraver toutes les questions irradiantes que ses pupilles lançaient dans l'air, noires comme un tas de mineurs accablés au fond dune mine qui viennent dapprendre que tout est foutu et quils ne pourront jamais remonter.
Elle était compliquée, elle arrivait de Berlin, elle avait eu envie de voir les traces du mur, ce quil en restait, lAllemagne réunifiée, comment ça se passait.
Lorsque je lui ai demandé pourquoi ça lintéressait, ce mur disparu, dont les restes despoirs cachés dans la poussière des pierres suintaient encore entre les failles dune Europe lasse, vieille et fatiguée, elle avait répondu : « demain je vais à Lisbonne chercher des oeillets, jai des tas de révolutions à visiter »
Je lui avais posé la question dès son arrivée sur le quai, alors quelle me proposait de traîner sa valise à roulettes. Cette fille était venue me voir un samedi après-midi au parloir.
Elle était arrivée totalement désorientée, elle voulait me parler de lexistence de Dieu, de ses cinq avortements, de la religieuse portugaise, un film quelle avait vu et qui lui avait plu, elle voulait savoir comment on pouvait passer toute sa vie sans parler, comment une chose pareille était possible, elle qui avait tant à dire.
Elle voulait des réponses mais ne les écoutait pas. Elle sen foutait, elle préférait garder ses points dinterrogation comme des seins toujours tendus et offerts. Au fond cétait très sexuel cette manière de pointer des questions sans rien entendre de ce qui pourrait les délester de leur tension.
Elle était revenue à plusieurs reprises, et de fil en aiguille nous avions tissé un lien ténu.
Je ne croyais pas en Dieu. Jétais entrée en vertu et en contemplation par indigestion. Javais trop eu de tout, du plaisir à ne plus savoir quen faire. Mille fois javais raconté mon histoire, mille fois ça sétait terminé dans un lit, jen étais ressortie meurtrie, rayonnante, et je recommençais, cétait sans fin.
Et il fallait parler, parler, raconter sa vie, écouter celle de lautre, cétait toujours la même histoire, il y avait eu une naissance, une enfance difficile, car toutes les enfances sont difficiles, quon ne vienne pas me dire le contraire, cest une aventure sans lendemain, on brise des obstacles au jour le jour, on apprend à parler, à lire, à être poli, à nouer ses lacets, à ne pas répondre, à ne pas être en colère, on écrit des mots damour sur les murs des écoles et ça ne répond jamais, parfois on se sent petit, pas intéressant, on est recalé en primaire, on rencontre le conseiller dorientation, on ne veut rien être : il faut être.
Et puis il fallait passer ensuite à la vie dadulte, et écouter lautre vous dire comme je vous comprends, jai vécu une chose tellement semblable.
Un jour tout ça sest terminé. Je ne sais plus comment cest arrivé, mais cest arrivé tout de même.
On est allées chez elle. Elle a ouvert sa valise, elle a sorti un fer à friser, elle ma demandé de lui faire des boucles et puis elle ma dit : la prochaine fois, jirai aux Etats-Unis, on verra bien, peut-être que ça me plaira et que jy resterai.
Elle, cétait les pays, lHistoire, les fringues, les cheveux raides, les cheveux frisés.
Moi cétait les lits, javais limité mon périmètre névrotique. La question des draps était plus simple à régler que les problèmes de lAllemagne réunifiée.
Mais lorsquelle passa dans la salle de bain, senferma dans la douche et cria à travers la porte quelle était ma fille, je sentis dun seul coup mon périmètre sagrandir et je revis, comme quand on meurt, toutes les têtes de son père défiler.
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Franglais par Joelledu93
Ah, ces Anglais ! Je crois que nous sommes ennemis héréditaires. Mais ne pensez-vous pas que nous pourrions changer les relations entre les Frenchy Frogs et les habitants de la Perfide Albion ? Tout de même, Jeanne d'Arc, la Guerre de cent ans, Napoléon ça remonte à fort fort lointain.
A défaut de rouler du même côté de la route, d'utiliser la même monnaie, d'avoir les mêmes goûts culinaires, je vous propose, my dear friends, un petit florilège de suggestions linguistiques pour nous permettre de trouver un terrain d'entente avec ceux qui habitent en face de notre France bien-aimée.
Voici donc un mini dictionnaire "franglais" (je n'en suis malheureusement pas l'auteure), qui ne demande qu'à être compléter.
Français (F): Etes-vous prêt ?
Anglais (A) : Are you ready ?
Franglais (FA) : Aïl ou radis ?
F : Ll'addition
A : The bill
FA : Débile
F : Plus d'argent
A : More money
FA : Mors mon nez
F : Nous sommes en retard
A : We are late
FA : Oui Arlette
F : Attirance sexuelle
A : Sex appeal
FA : C'est que ça pèle
F : Joyeux Noël
A : Merry Chrismas
FA : Marie qui se masse
F : Passez un coup de fil personnel
A : Make a personal call
FR : Ma queue perd son alcool
F : J'ai fait un bon voyage
A : I made a good trip
FR : Ahmed a l'goût d'tripes
F : Tu as sauvé toute ma famille !
A : You saved all my family !
FA : Youssef vole ma femme au lit !
F : Prendre la train
A : To take the train
FA : Toute ta queue traîne
F : Je cuisine
A : I'm cooking
FA : Ame coquine
F : Né pour perdre
A : Born to loose
FA : Beaune-Toulouse
F : Où est l'épicier ?
A : Where is the grocer ?
FA : Varices de grosseur ?
Amicalement vôtre,
Joëlle
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lumière ! par Petit_chemin
Pas escaladent leur siècle
s'en retourne la page
verse en pas vers le Lieu
où sera toi l'image
inutile séjour
dans la prière des vies
là qui lisent un amour
en sa bonne âme de nuit
les passeurs de nos âges
imaginent eux de même
une lettre un visage
où se plie bien qui l'aime
la page en son absence
devient devineresse
achemine en présence
un chemin qui redresse
pour un peu de vivre, or
qu'en est-il vrai de toi
qui t'endors pauvre encore
en souvenir de ça
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Les chaussures qui font couic (2- Le Voyage) par Abicyclette
... ventouses.
Et je pissais de partout, et je nétais quune flaque.
Enfin mon calvaire fini, arborant laspect pitoyable dune morve extirpée dun nez très sale, le pantalon à pinces en décomposition ne méritant même plus le vocable de « falzar » ni même de « vieux froc », je retournais un peu gêné saluer en son arche M. Noé, lequel nen avait cure, et profitais de ses conseils sur la qualité des fromages du cru pour aller retirer à la ferme voisine deux bries bien faits, goûtus et fort odorants ; des bries de Nangis
vous savez ?
ceux à qui l'on met parfois une petite feuille décorative sur le haut de la croûte (moins connus que ceux de Meaux, mais je vous assure quaux papilles ils ny cèdent en rien).
Revenu déposer mes instruments au bureau jeus à peine le temps de plonger dans les transports pour quérir mes appartements parisiens.
Un voyage qui me paraît dun long mais dun long !
Car me voilà désormais au présent, sous lil rigolard, méprisant ou excédé des usagés, occupé à crotter copieusement les banquettes, les portes, les allées, les jupes, les pantalons, les godasses, bref tout ce qui a la mauvaise idée de mapprocher.
Ah que jai lair fin ! Mais quelle importance ? Je men fous bien, je suis pressé.
Pressé dun rendez-vous galant fixé à deux pas de chez moi ; pressé de voir là, dans un instant, la mystérieuse jouvencelle qui depuis peu me dépigmente la glotte à coup de dédicaces.
Soulagement
Après celle des quidams la gueule du métro me vomit enfin ; et lon doit ly aider en me poussant avec vivacité hors des rames, car, nouveau triathlète jenchaîne un roulé-boulé, une montée des marches et un départ sprinté, le feu au cul.
Cest que lheure de la rencontre approche à grands pas
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Où sont passées mes sandales ? par Capucine7434
Clin dil à Abicyclette.
1945... C'était l'année de mes dix ans...
Une grande année à marquer d'une pierre blanche...
La guerre était finie et les prisonniers enfin libérés étaient rentrés dans leur foyer. Enfin, ceux qui avaient survécus à cette terrible seconde guerre mondiale...
C'était toujours les restrictions, mais ma mère, avec une pièce de cuir qu'elle gardait depuis des années, nous avait fait faire, à mes deux surs et moi, par le cordonnier du village de magnifiques nus-pieds...
Le bouif avait dit : " Elles seront inusables avec un cuir de cette qualité,.. Si vous avez un vieux pneu de bicyclette, je vous renforcerais la semelle avec des pièces de caoutchouc"... "Et puis ça changera des galoches* ou des Couic*".
J'ai donc pu chausser mes belles sandalettes en cuir naturel, le dimanche de la Pentecôte de cette année-là...
Elles étaient superbes avec leurs trois brides qui traversaient la bride perpendiculaire qui longeait le dessus du pied de la pointe jusqu'au coup de pied, et que venait rejoindre la bride ornée d'une boucle d'un côté, et qui à l'autre bout, réglable grâce à quatre petits trous, enserrait la cheville.
J'étais heureuse et fière avec mes sandalettes, et mes pieds bien aérés pouvaient enfin respirer.
J'étais chez mes grands-parents, où mon oncle rentré dAllemagne au début Mai, dans un triste état, se refaisait une santé avant de reprendre son travail à la SNCF...
Ma grand-mère le dorlotait tant qu'elle pouvait, lui faisant des laits de poule reconstituants, satisfaisant tous ses désirs pour adoucir ce vécu difficile de prisonnier qui l'avait mis à mal et lui avait aigri le caractère, à tel point, que lui que j'adorais et qui me le rendait bien avant la guerre, ne me supportait plus....
Était-ce de la jalousie ?... personne, sauf lui, ne se plaignait de moi, et je voyais ma grand-mère résignée et n'osant le contredire alors qu'elle avait fait tout et plus qu'elle ne pouvait, et elle n'en pouvait plus...
Les choses se passaient toujours lorsque mon grand-père n'était pas là, et ma grand-mère ne lui en parlait pas.
Il était devenu tellement désagréable avec tout le monde, qu'un jour n'y tenant plus moi- même, avec un calme olympien je lui ai balancé :
-"On était bien plus tranquille quand tu n'étais pas là"...
Personne n'a pipé mot, un silence lourd s'est installé et mon oncle est sorti...
Ma grand-mère m'a grondé, mais tellement mollement que j'ai compris qu'elle ne me donnait pas vraiment tort...M'expliquant qu' il fallait prendre patience, laisser passer le temps pour qu'il retrouve sa santé...
Comme par magie, le calme était revenu...
Ce dimanche de juillet, après la grande toilette, coiffée et lavée de frais, j'ai enfilé ma robe blanche, des socquettes blanches et...
et... et,... -" Mémée, je ne trouve pas mes sandalettes, où les as-tu mises" ?
- Je ne les ai pas touchées, elles sont là où tu les as rangées...
J'ai eu beau les chercher, de sandalettes pas, j'ai enfilé mes Couic et j'ai fouillé la maison partout de la cave au grenier, ce n'était pas possible qu'elles se soient volatilisées...
Ma grand-mère ne disait rien, mais elle devait se douter de quelque chose...
Et puis, l'été est passé, ma mère est venue me chercher justement le jour où mon oncle a quitté la maison pour reprendre son service à la SNCF...
Et comme par miracle, mes sandalettes avaient repris leur place dans le bas de l'armoire ...
Non seulement mes pieds avaient macérés tout l'été dans les Couic, mais l'été suivant, mes sandalettes étaient trop petites, et c'était vrai, comme avait dit le bouif, ''elles étaient vraiment inusables"...
Capucine7434 16/06/2012
*Galoche : genre de bottine à lacet avec empeigne en cuir et semelle en bois... que nous portions l'hiver.
*Couic : genre d'espadrille en toile avec une semelle moulée avec des résidus de caoutchouc pour pneu...
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Entrée, plat, dessert par Letaonmonte
Tu prendras en entrée cette jolie carotte pour moitié dorange, à la fane joviale et ébouriffée, tu lui feras entendre le fibreux dune voix germée de désirs comme une appétence décérébrée et très vite tu lui demanderas de tappeler par des mots doux chambrés, ni trop chargés, ni trop glacés, un sirupeux chaud-froid façon omelette norvégienne.
Tu lappelleras mon petit bulot, ma ventouse sacrée, ma racine daubépine, mon serpolet, ma liqueur de fleur de sel, ma douce amère de cédrat aussi, quand lattente du retour de ton chibre au bercail la rendra saumâtre.
Pour le plat, en amont tu las laissée mariner, dans son jus de citron, cisaillée dans ses mauvaises herbes, esseulées face aux limaces, escargots et autres pieds de jardin. Nains fourbus de torticolis. Cest quils voient en chaque fraise un Eden pavé de graines à sucer. À force de viser la lanterne rouge, ils confondent péripétie et péripatéthique, le syndrome Pénélope pour tout atavisme.
Dans ton assiette elle instillera sa cigüe tamponnée de guimauve, elle aura préparé longuement un vin de fenouil quelle versera dans ton verre comme un reproche à livrogne. Elle tranchera dans sa propre chair un morceau de cuisse ou une aile de narine pincée, pour te faire sentir son sacrifice et combien ton absence la contrarie car en bonne femelle, elle se leurre de vouloir temprisonner dans son petit linge du quotidien, même si au fond, elle a plus envie de lidée que de sa réalité.
Elle découpera ce blanc de poulet cuit à létouffé dans la verdure sauvage, elle le poussera dans ta bouche à laide de la cuillère maternelle, un sourire de reine-mère laccompagne, elle caressera une spirale imaginaire sur son ventre de lautre main, comme on tourne la crème aigre dans la jatte avec une dose de vergeoise brune pour lamadouer.
Ne tavise pas de la prendre pour ta vache laitière, lui téter le pis à même sa fourrure persillée de pailles pour sentir un brin ta poutre se mouler, ni même lui humer le jaune parfum du foin ou le ferrugineux purin, alors quelle se croit encore volaille labellisée nourrie au grain éclaté de soleil. Assise sur son derrière gras comme un aligot auvergnat, avare cantal, elle ten réserve ses trous serrés de gruyère, sois-lui reconnaissant, cest ce quelle attend.
Passe vite sur la floculation du petit caillé, et sans tarder cours doucement la main sur sa meule et saute le fromage. Le dessert nattend pas : Enjolivé de framboises et nimbé de mascarpone glacé, tremblant de se déliter sous une fine pellicule de cacao dont le velours ourson-brun résiste, il sera bien temps de se craqueler.
Quand le tout sera bien mélangé dans la panse, ventre farci dorgasmes telluriques, tu te sentiras fatigué, voire enivré, ce sera pourtant le moment de saisir ta carotte à pleine main et de la dévorer crue.
http://www.youtube.com/watch?v=p9PiqCeLEmM
http://www.youtube.com/watch?v=eDkAARkEMoE
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Le vent nous portera par Placid_et_muzo
La veille au soir, un orage avait éclaté sans être convié, la toiture de ma maison menaçait de s'écrouler.
Au dehors, la pluie diluvienne ne cessait pas d'intensité, j'étais bien au fond, ma Chesterfield light allumée au coin de la bouche et les sandales mouillées. Mon casque Hi Fi sur la tête. Et Syd Matters dans mes tympans.
Je me sentais invincible. un sentiment rare, l'impression que rien ne peut vous arriver.
Et puis le téléphone a sonné. Un éclat dans ce moment de quiétude. C'était Antoine, mon neveu de 13 ans à l'autre bout du fil. La voix tremblante. Sa mère que je n'avais plus vue depuis douze ans vient d'avoir un accident. Une mini cooper conduite par deux jeunes décervelés rentrant d'une soirée arrosée traverse le terre plein central pour venir percuter de plein fouet la twingo de ma soeur Annie, qui m'avait ignoré depuis tant d'années, une personne avec qui je n'avais rien partagé étant enfant, sinon des disputes sans fin, des brouilles violentes d'ados attardés.
Annie était à présent plongée dans un coma artificiel du fait de la gravité de son état.
En raccrochant le combiné, ma peau s'est mise à frissonner malgré moi, malgré mes rancunes, mes aigreurs. Mon orgueil à la con, pour résumer.
J'en voulais à Annie d'avoir quitté le foyer familial, du jour au lendemain, sans même me laisser un mot, pour échapper à l'ambiance étouffante du foyer familial. Elle avait raison après tout, elle a pu se construire et s'épanouir loin de la tyrannie de mon père.
Je recevais parfois des nouvelles d'elle par le biais de mes cousins. On me disait qu'il y avait du tremolo dans sa voix quand elle parlait de moi, qu'elle se souciait de moi, de ma trajectoire de pseudo rebelle, de mon instabilité sentimentale, de mes addictions.
Ce matin, un ciel bleu azur vient m'accueillir. La météo est parfaite en terme de visibilité et de conduite. Je fais hurler le pot de ma ninja 250.
A l'accueil de la clinique, je dis ' je suis venu rendre visite à Annie N.', sans même lever les yeux de son magazine Voici, la dame me précise qu'il faut prendre l'ascenseur du fond à droite, niveau moins 1. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, en même temps que j'achève de déglutir.
L'estomac noué, mes pas s'arrêtent devant la chambre n°8. Comme un enfant poli que je n'ai jamais été, je frappe de mon index sur la porte et je réalise aussitôt que ce geste est d'une bêtise sans nom, puisque personne ne va me répondre.
Une dame au cheveux blancs fait face à moi, elle se présente, Geneviève, une voisine de quartier d'Annie, que j'aperçois du coin de l'il. Elle est toujours aussi belle, malgré les ans, malgré tout l'attirail de tubes qui l'entourent.
Ma vue se brouille, mon armure de martien se fendille peu à peu, l'air me manque.
J'attendais ce moment depuis si longtemps, revoir le visage ma sur, celle qui me connait le mieux, la personne sur cette Terre que j'ai le plus haie et le plus aimée.
Les paroles de la chanson de Syd Matters me reviennent alors :
"We played hide and seek in waterfalls,
We were younger, we were younger"
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pour la fête des enfants qui n'ont pas de maman par Barioline
C'est la première fois sur ce site que je ne vitupère ni ne vitumère à l'occasion des fêtes mère-puis- père alors prise de court je réédite.(un pas facétieux cette fois ... ) Je me comprends.
écoute écoute disait tata loulka
écoute ma chérie
viens sur mes genoux
sois jolie ma jolie
sois gentille ma gentille
sois jolie gentille avec tata loulka
écoute
écoute écoute ma vilaine
ne sois pas comme ça
sois tout autrement disait papa
parle tout autrement
parle correctement
viens ma chérie
viens sur les genoux de papa
tu ne veux pas ? tu ne viens pas ?
ça va ou ça va pas ?
je veux ma tata
je veux ma tata loulka
prends moi tata loulka
prends moi dans tes bras
je veux pleurer avec ma tata loulka
ne pleure pas ma jolie vilaine
ne pleure pas comme ça disait mon papa
je ne peux pas je ne veux pas
plus pleurer plus jamais pleurer
ne pleure pas comme ça pleure tout autrement
mouche ton nez et vas jouer sans pleurer
je veux pas aller jouer
je veux pas pleurer tout autrement
je veux pleurer comme ça je veux pleurer toujours
toujours pleurer toujours pleurer
pleurer pleurer
toujours pleurer
toujours pleurer dans les bras de ma tata
toujours pleurer sur les genoux de mon papa
tousser de pleurer moucher de pleurer hoquet de pleurer
pleurer fort crier fort et taper des pieds
maintenant ça suffit tu vas arrêter de pleurer
papa est là
tata Loulka est là
tu vas être sage
tu vas être une grande vilaine
tu vas aller te coucher
un gros dodo
le marchand de sable est passé
non je veux pas le marchand de sable
je veux pas tata loulka
je veux pas mon papa
je veux pas tata loulka ni papa ni le marchand de sable
maman
ma maman
ma maman à moi
je veux ma maman.
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Pas sonnés par Cyn0484
Mes chaussures cognent et résonnent sur le pavé. Il ny a plus que ce son, qui claque dans la nuit, qui claque sous mon front. Tac, tac, battement tambour, tac, tac, tintement carillon, entêtante ritournelle de mes pas. Ce son est tout à-coups, jy entends le monde, lécho me rapporte lévidence.
Il ny a plus de place pour le frisson qui tue, qui appuie délicieusement et descend lentement le long de léchine, puis meurt dans un râle au creux du rein...
La vague se forme au loin, je la vois gonfler et préparer de son doux murmure linstant où elle roulera sans fin, moment unique et fièrement assassiné de beauté.
Absence passagère, me voici pieds nus, le sable efface les douleurs. Mes empreintes senvolent sitôt déposées.
Il est des mots qui sont faits pour être tués, et il est dit quon ne meurt quune fois.
Mes yeux, ouverts : cest linconscience de désirer linfini pour ne pas crever de platitude instantanée.
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Amour sur Toile par Topoli
Une Toile pas très blanche, plutôt écrite dans tous les sens et que j'ai pris soin de recouvrir d'une couleur bleu-mer, à fond clair où l'on peut apercevoir les coraux, sans algue, sans sable ou si loin qu'il est posé au fond, tranquille.
Et puis peu à peu se mêlent des couleurs sous forme de poissons multicolores, se mouvant par bancs élégants, cherchant refuge dans le corail orange...Ce sont les toutes premières touches de couleurs...
et puis quelques jours plus tard, un voix au bout d'une ligne téléphonique, chaude, jeune et sensuelle. Enfin quelques semaines après, une silhouette apparaît, grande et svelte , recouverte d'un chapeau et de profil , regardant vers le ciel, laissant découvrir la branche et le verre gauche d'une paire de lunettes....
Puis un regard apparait, un peu inquiet, mais surtout plein de questions, presque timide mais tellement curieux, et une bouche mince mais parfaite et savante , entourée d'une barbe taillée court et puis c'est tout...
Et il y a quelques jours, j'ai pu rajouter à ce tableau, deux touches de vert au niveau des yeux, traversant les miens au sein de la nuit, une peau bronzée et une sensualité, qui se faisant le porte -voix d'un coeur tout nouvellement conquis...
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Les chaussures qui font couic (3- L'ascension) par Abicyclette
le métro qui me vomit, la pluie qui na pas cessée :
Je déroulerai donc mon Queneau dans le désordre : "Battre la campagne, courir les rues, fendre les flots"
A vos marques
Prêt ?... Pan !
- 00 : Je voltige de trottoirs en trottoirs malgré mes boulets terreux,
- 20 : saute la première haie, un clodo de circonstance,
- 43 : élude mal la deuxième, une slovaque dont la folie hante le quartier depuis un an et qui magonit en vacillant du fondement (je parle couramment les insultes slovaques depuis peu),
- 56 : claque une bise à la touriste japonaise qui m'a pris pour son mari,
- 107 : dépose sur la droite mes hommages à Madame Pionce, ma libraire adorée qui en sait bien des choses,
- 1 07 : éclabousse sur ma gauche et dans le même mouvement les vieux bas de Mme Garbure, son clébard et son cabas,
- 118 : salue au porte-voix Jean-Louis-Farid, lépicier qui sait aussi couper les cheveux,
- 145 : esquive dun entrechat-quatre lénorme étron qui prend ses aises face à ma porte cochère (une bouse en plein Paris ! Alors que je nen avais pas croisée une seule chez seigneur Tripon),
- 153 : mengouffre dans le hall sans même saluer ma boîte aux lettres,
- 206 : me propuls
Non, stoppe là faquin !
Mon escalier !
Te voilà, te revoilà mon escalier, mon bel escalier. Quand je te vois, le temps se fige
Mon escalier, si tu lacceptes, faisons encore lamour aujourdhui, certes dans un style un peu singulier, mais varier les plaisirs ne sera pas pour te déplaire.
Culbuto sur talons je te happe au ralenti, je tascensionne délicatement par la seule amorce de ma voûte plantaire qui dhabitude toute te palpe le chêne, jenlace ta douce hampe de mes bras bandés et, de vertèbre en vertèbre je remonte doucement ta belle torsade jusquau faîte notre félicité.
Oui je sais je suis malpropre mais, le devine-tu, jévite ainsi de ten foutre partout.
Cinquième étage, voilà qui est bien. Il me reste 7 minutes. Soyons efficaces.
1. Ouvrir la porte.
2. Déposer là les godasses et les bries.
3. Changer de frusques, parfumer ma chemise.
4. Mettre des chaussures propres.
Ici, permettez-moi une courte pause qui ne nuira pas à lintelligibilité de laction qui semballe. Voilà le nud de lhistoire, soyez très attentifs :
(...)
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Seul le Silence est masculin par Sophonisba Tanga
Tout de même, drôle de coïncidence , nest-ce-pas ?
"Quand l'une cause, l'autre ne l'ouvre pas" !! ce n'est pas une généralité je vous jure ! je m'en vais, sur ce, vous le prouver !!!
Ca commence en toute indolence par ta énième absence
Tu connais ma patience infinie, et ma grande indulgence
Jai ravalé ma véhémence,
Après tout il ny avait pas urgence
Et que tu ne rentres pas aucune différence !
Puis il y eut une recrudescence de tes indécences
Affluence de carences
Dambivalences, de divergences entre nous
Après nos danses la décadence comme disait Gainsbra
Terminée notre belle adhérence, stoppée net notre appétence pour la concupiscence
Nous perdîmes la cadence et même la turgescence de ton ancienne fiévreuse effervescence, à mon grand dam, se replia sous les draps, comme en transparence. Je me sentis mourir.
Cen était fini de lexistence avec toi, probablement sans équivalence.
Jétais en pénitence, sur lautre bord du lit, découvrant avec évidence, ce quétait labstinence, et je dois lavouer, la continence fut une expérience pleine dincohérences , dambivalences, de rémanences, réminiscences, résurgences dune source jamais tarie. Je faillis crever.
Nos joyeuses confidences , notre commune exigence, ta belle fontaine de Jouvence, mon puits sans fond, cette effervescence, notre expérience, cette opulence, tout partit à vau-leau, nous venions dentrer dans une cruelle zone de turbulences et les interférences entre nous empêchaient désormais toute relation de bonne intelligence.
Ta soudaine indifférence, la fréquence de tes moments de somnolence, en loccurrence, me mirent hors de moi. Je fis preuve dune insolence rare, et dune impertinence démoniaque et surtout, cela fut la goutte qui fit déborder ta violence, je commis un acte de pure ingérence en fouillant en ta présence ton portable dexcellence qui sous mon impatience hostile cracha avec éloquence et des crépitements dune insupportable stridence, quelques prénoms de femmes, avec qui jétais donc désormais en concurrence. Quelle inconscience ! javais été naïve ! La scène qui suivit fut dune grandiloquence extrême !
Cette seule imprudence, et ma grande impudence, déclenchèrent en toi une réelle crise de démence. Face à ta corpulence, et sous les coups de ta virulence, la fragile faïence dopalescence de mon corps meurtri, se brisa en mille tumescences bleues et aujourdhui il ny a quà me voir pour savoir que je suis encore en convalescence.
Jai quelques réticences aussi avec ma conscience. Mais c'est une autre histoire.
Tout cela pour dire, que jentre dans une nouvelle ère. Japprends la clémence. Je commence une toute nouvelle existence. Sans ta présence.
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Les juges je lespère comprendront ma véhémence et comment je nai bien sûr jamais voulu te réduire au silence*.
Puisse la Providence méviter la potence.
Nota : ce petit exercice juste pour montrer que c'est bien vrai, les mots finissant en ENCE sont TOUS AU FEMININ
Excepté SILENCE ...........................incroyable non ?
Peut-on parler d'incidence ?
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