Il aimait se lever tôt, bien plus tôt que la plupart des gens quil connaissait, et cétait chez lui un trait de caractère qui ne pouvait plus changer.
Lhabitude était ancrée en lui depuis ses années de jeunesse. Dès son premier trimestre à luniversité, il avait réglé la sonnerie du réveil à six heures un vieux réveil mécanique, le même qui maintenant encore se trouvait toujours sur sa table de chevet, inusable et démodé.
A lépoque, lunique fenêtre de sa chambre détudiant donnait sur lescalier un peu trop monumental du Musée des Sciences ; très tôt les matins dhiver, il manquait rarement dobserver la salle des reptiles avec son éclairage dun bleu délicat, très doux. Un étage au dessus, dépais rideaux tirés en permanence signalaient la section égyptienne.
Tout ce qui lui restait de ce temps-là, outre un vieux pot à crayons, cétait le réveil. Un appareil vénérable qui pouvait avoir cinquante, peut-être soixante ans, et dont pas une seule pièce navait été changée. Il le remontait une ou deux fois par mois, dans lunique but dentendre le tic-tac, car il trouvait que ce son-là habillait admirablement les pièces et avait une note accueillante lorsquil rentrait du travail le soir.
Il ne remontait jamais la sonnerie, mais il aimait bien entendre le déclic qui se produit lorsque laiguille des heures vient se positionner sur celle qui indique lheure du réveil. Ce bruit-là, il lui arrivait parfois de lattendre, de le guetter comme un signe de ponctuation particulier dans la journée.
A de rares exceptions, les objets nouveaux ne lui inspiraient aucune sympathie. Lordinateur, le téléphone portable, il avait attendu la dernière limite pour sen équiper. Il en allait de même pour internet, ce grand système de vases communicants ouvert jour et nuit quil considérait comme une sorte de cloaque de données.
Eté comme hiver, il se levait tôt parce que la ville avait une respiration et une tranquillité quil trouvait fascinantes. En novembre, lorsque les matins étaient sombres et pluvieux, il allait souvent à pied jusquà la Butte Sainte Anne sans croiser plus dun passant lorsquil apercevait quelquun, cétait presque toujours un retraité qui promenait son chien ou une femme de ménage. De la butte, il regardait la Loire couler et les remous se former à la jonction des deux bras, juste au pied de la grue Titan. Parfois, à cause du brouillard, les quais de Trentemoult disparaissaient presque entièrement et cest à peine si on devinait les contours des maisons, ou même une lueur, comme si elles avaient des secrets ou des choses à cacher.
Il ne restait jamais bien longtemps sur place, seulement quelques minutes, voire un quart dheure les jours de tempête, et il se faisait souvent la réflexion que le temps sécoulait au ralenti lorsquil observait le fleuve.
Invariablement, sur le chemin du retour, il réfléchissait et nempruntait jamais le même trajet dun jour à lautre pour tromper la monotonie. Lorsquil revenait de la butte, par exemple, il obliquait toujours sur la gauche une fois parvenu Place Lechat car rien ne lennuyait autant que devoir redescendre le Boulevard Saint Aignan en ligne droite.
A dire vrai, il marchait surtout entre les mois doctobre et de février, où les nuits plus longues laidaient à mettre de lordre dans ses pensées. Dès mars, à cause de la lumière matinale, il se savait plus visible, exposé, et cétait quelque chose quil préférait éviter dans la mesure du possible, car il avait tendance à réfléchir à voix haute tout en marchant, à faire des gestes comme quelquun qui assemble mentalement des formules géométriques, et alors en lobservant on pouvait déjà avoir une certaine idée du métier quil exerçait. Une idée vague, bien sûr, mais déjà bien trop précise à ses yeux.
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Gueules de Loire par Brian K
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Le tout-franchouillard par Jules Félix
Quinze heures à dix-sept heures trente environ. Mais cela a commencé dès quatorze heures. Voitures officielles. Sept cents chaises ont été installées. En plein centre du pouvoir politique, dans le quartier des ministères. Vue du parvis de léglise Sainte-Clotilde. Les chaînes infos sont en direct, avec interview des participants, description à la Léon Zitrone et autres vues des couronnes de fleurs. Il y a même dame Bernadette, des anciens ministres, des parlementaires. Le Tout-Paris, quoi. Les badauds se pressent, lappareil à la main.
Pour ces journalistes, cest à lévidence lévénement de la journée. Qui est bien plus important que la nomination du nouveau gouvernement grec, la nomination (aussi) du nouveau gouvernement français, du nouveau locataire du perchoir (ce ne sera pas une femme), des massacres en Syrie, des massacres en Libye (on en parle moins, encore une centaine de morts ce jeudi matin), des manifestations agitées en Égypte (les militaires ont reporté lannonce prévue ce jeudi des résultats officiels de lélection présidentielle, ça craint aussi), le sommet du G20, le sommet de Rio, le futur sommet européen
bref, il ny a rien à dire, il ny a pas assez dactualité, Rolland-Garros est fini, le Festival de Cannes est déjà enterré, et lUkraine, cest-que-des-méchants, alors, il faut bien meubler.
Mais quelle est donc la personnalité de marque quon enterre ainsi ?
Vi, tout à fait, on enterre Thierry Roland. Le pauvre vieux est mort à soixante-quatorze ans samedi dernier, un jour avant louverture des bureaux de vote en France. Enfin, surtout, juste après avoir vu un match de foot. En gros, du Molière. Sur scène. Mais en délocalisé, il était dans son fauteuil à Paris.
Pauvre Thierry Roland : pas un seul pccnaute ne l'a sélectionné à ce jour.
Moi qui ne connais rien au football sauf Platini, javoue connaître ce présentateur célèbre du sport franchouillard qui aurait commenté, selon Wikipédia, mille trois cents matchs de football
je reprends, javoue avoir connu ce journaliste uniquement parce que les Inconnus avaient fait un excellent sketch sur Stade 2, "cela ne nous regarde pas"
mais tout dun coup, jai un doute, était-ce bien lui quils pastichaient ? À moins que ce ne fussent plutôt les Guignols de lInfo qui mont fait connaître ce duo avec Jean-Michel Larqué dont je ne connais rien sinon que leur marionnette.
Jeudi 21 juin 2012, une marionnette va être inhumée à Montparnasse (ou Passy ? Les experts divergent encore). Le ciel pleure (des éclairs et des grêlons).
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LETTRE DE M. BOUVARD A M. HOLLANDE par Mikael vendeta
Je ne suis pas un héritier.
Je nai jamais disposé dun franc, puis dun euro que je naie gagné à la salive de ma langue ou à lencre de mon stylo.
Je profite dune aisance quil ne mest possible de sauvegarder quen continuant à travailler à 82 ans dix heures par jour et 365 jours par an.
Jai élevé de mon mieux mes enfants. Jaide mes petits-enfants à poursuivre les études qui nont pas été à ma
portée.
Jai toujours payé mes impôts sans un seul jour de retard et sans un mot de remerciement.
Jai financé des porte-avions que lon ne ma pas admis à visiter, des bâtiments officiels à linauguration desquels on
a omis de me convier.
Et ne voilà-t-il pas quun énarque, entretenu depuis sa majorité par les contribuables voudrait me faire honte de ce
que je gagne avant de me déposséder de ce qui a échappé à la triple érosion du fisc, de linflation et des emplettes
inutiles !
Je suis un créateur et un mainteneur demplois.
Je fais vivre des proches dont certains maccompagnent depuis plus de trente ans et que le candidat socialiste
(puisque cest de lui quil sagit) projette implicitement de diriger vers les Assedic.
Or, en quoi ai-je démérité ? Ai-je volé quelque chose à quelquun ? Nai-je pas donné au fur et à mesure que je
recevais, persuadé que la dépense constituait le plus efficace acte social ?
Jai perçu quelques heures supplémentaires, mais aucune subvention.
Je nai touché dautre argent public que la maigre solde dun sous-officier durant mes quinze mois de service
militaire.
Je nai jamais bamboché aux frais dune république qui examine à la loupe les additions de restaurants de ses
dignitaires mais qui continue à les régler.
Je nai jamais fréquenté de paradis fiscaux. On chercherait en vain la plus petite niche chez moi depuis que jai cessé
davoir des chiens !
Une seule fois, je me suis délocalisé dans le cadre de la loi Pons à la coûteuse faveur dun investissement hôtelier
dans les Dom-Tom qui ma fait perdre 100% de ma mise.
A la distribution des bonus, des stocks options et des dividendes, jai toujours été oublié.
Mon casier judiciaire est vierge. Mon courage est intact. Je ne suis pas un damné de la terre. Mais je ne suis pas non plus un profiteur ou un esclavagiste. Je ne suis protégé de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de mon parcours.
Jai mes opinions mais je nai jamais adhéré quau parti des amoureux de la France. Jai versé à la collectivité davantage que je nen ai reçu : pas un jour de chômage et une seule nuit dhospitalisation
en six décennies.
Je me situe sans honte mais sans fierté excessive dans cette classe moyenne quon souhaite faire disparaître en nivelant notre société par le bas.
Je refuse autant dêtre culpabilisé par un politicien (qui voudrait que lon prenne son inexpérience pour de la
normalité) que la France accorde sa confiance à un homme que lEurope prive de la sienne et qui, bien quambitionnant de devenir le gardien de la constitution ne paraît pas sêtre préoccupé de la constitutionnalité de ses propositions.
Quant à moi, jaurais nourri mes enfants, bâti des maisons, planté des arbres. Mission accomplie.
Philippe Bouvard
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Enquète sur l'entendement humain par Abicyclette
I)
Wes Montgomery, commissaire de son état, passe une mauvaise nuit à triturer ses rides frontales.
Il enterre ou il balance.
La lune bleuit les dépositions implacables étalées devant lui.
La lune blanchit le teint cireux quil étale ordinairement à la face du monde
La lune argente alternativement chacun de ses yeux comme la décision qui, labile, oscille entre 2 pôles : « Jenterre » ou « Je balance ».
Il appartient à Wes Montgomery de décider si, oui ou non, certaines informations capitales doivent être divulguées à la presse.
Pressions, intimidations, malversations : les éléments convergent, il est clair que le monsieur le député tire toutes les ficelles.
Donc, logiquement, il est cuit ; mais il vient dêtre réélu pour 5 ans.
Si Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit », il a donné aussi beaucoup dappétit à la grosse huile politicarde locale.
Wes Montgomery triture ses rides frontales. Il ne bouge pas dun millimètre. Il sue.
« Jenterre » ou « Je balance ».
Si le gros député lippu tombe chacun sait quil aura de quoi briser la carrière de Wes Montgomery.
Il imagine sa petite vie se bistourner sans faire de bruit, à la trappe 10 ou 15 ans : cest effrayant.
Mais si rien ne sort Wes Montgomery peut espérer un bel avancement.
Il enterre ou il balance.
Il enterre ou il balance.
Il enterre ou il balance.
Les premiers rayons du soleil ne réussissent pas à percer les épais nuages qui samoncellent. Wes Montgomery est fatigué, déprimé.
Il a mal digéré le repas du soir et son gros bide ventripote.
Il se lève enfin et range consciencieusement le dossier dans un gros placard.
Cest le territoire de loubli des Affaires Sans Suite.
Commentaire I :
Wes Montgomery peut résoudre des énigmes, mais il demeure une énigme pour lui-même.
Il ne se voit même pas levrauder depuis toujours derrière le gibier des honneurs, des avantages, des promotions, comme un basset de chasse à courre.
A sa décharge il faut dire que son papa le traitait de bon à rien quand il était petit. Il aimait lhumilier en public et lui donnait des coups de martinet. Cest dire si Wes Montgomery en a des choses à prouver ! Mais tout ça il a préféré loublier.
Ce soir il se vengera de sa bassesse et ira posséder brutalement sa maîtresse après lui avoir passé les menottes.
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II)
Wes Montgomery, commissaire de son état, passe une mauvaise nuit à triturer ses rides frontales.
La lune, etc, tout pareil.
Il enterre ou il balance.
Il enterre ou il balance.
Il enterre ou il balance.
Dépais nuages samoncellent mais les premiers rayons du soleil percent. Ils cinglent la conscience de Wes Montgomery comme autant de coups de martinet.
Il se lève enfin et sarrache lui-même au davier les plombages de ses certitudes carriéristes.
Il décroche son combiné et compose le numéro de son correspondant au Midi-Libre.
Commentaire II :
Wes Montgomery a perdu sa mère il y a 15 jours, il est inconsolable.
Quand il était petit son père était bien cruel mais sa maman fut toujours là pour atténuer ses douleurs.
Elle fréquentait assidument la paroisse et lui a inculqué de bonnes valeurs chrétiennes (avec lesquelles il prend quelques libertés toutefois).
Elle lui a enseigné la justice divine et la justice des hommes. Cest pour elle quil est devenu commissaire.
Ce matin il a su quoi faire pour honorer dignement sa mémoire.
Ce matin Wes Montgomery nest pas resté une énigme pour lui-même.
Et ce soir il essaiera aussi dhonorer dignement la croupe de son épouse en tentant, avec quelques anhélations, dy éjaculer et ses angoisses et sa bonne conscience.
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J'adore mon mec! par Melle_m
Jadore mon mec...
mais...c'est un râleur-né ! mais quest-ce quil est insupportable des fois quand il s'y met !
Ce matin, je me lève à 6H (très tôt par rapport à un réveil aux alentours de 8H)
directement jentends grommeler « mais quest-ce que tu fais »
je réponds « pipi »
et après « mais tu vas où « (jétais en train de me diriger sans faire de bruit vers la cuisine car une fois levée je narrive pas à me recoucher et avec une rhinite allergique pas évident de se recoucher avec des atchoums..
-Oh mais non je vais pas dire tout ce que je fais quand même
-je veux savoir ce que tu fais
-Ben voyons ! mais dors !
-je trouve ça louche
-Louche ? mais quest-ce que tu me racontes ?
Eh bien toujours les histoires habituelles de jalousie et de peur dêtre quitté pour un autre
Mais cest quand quil va décider de se soigner celui-là ?
Je ne dis rien car je sens ma colère monter
2h après monsieur se prépare vite pour aller bosser
moi je regarde mes offres demploi (même si lundi je signe un CDD..mais bon ce nest quun CDD de 3 mois et juste « alimentaire »)
Jévite de parler formation car je sais que la discussion va senvenimer et que jaurai droit à la phrase habituelle « Tu es obnubilée par la formation et ça ne va rien tapporter »
à croire que je fais exprès dêtre au chômage !!!!
Jentends : -mon amour viens ici
Ah grrrr mais pourquoi cest toujours moi qui viens !!! et pourquoi cest pas lui ????
-Tu me ranges ça , ça et ça
Tu torganises et surtout ne reste pas devant lordinateur
-mais tu sais très bien que je dois passer par internet pour les offres demploi et de toute façon jai de la ^paperasse à ranger
Ah la la la la !
après une semaine rythmée par les concours, les tests de sélection, les entretiens dembauche, les ateliers pôle emploi
nai-je pas le droit de SOUFFLER UN PEU ?
Souffler un peu le temps dune journée car le week-end
eh bien cest mort puisquon sera 3
mais bon ça évidemment il ny pense pas
Ah les hommes ! Toujours à vouloir tout ! toujours viser la perfection alors que nous « pauvres femmes » on ne demande pas grand-chose
Juste souffler un peu
juste un peu de calme
et AVOIR LE TEMPS de soccuper de son balcon
Cest quand même important un balcon !
P.S. Malgré son caractère chiant
jadore mon mec. Je ne vois pas ma vie avec un autre que lui
mais comment le convaincre ? certains me conseillent la burka (tiens « on » me souligne le mot en rouge)
euh
je nai pas assez dargent pour payer les amendes.
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Chapeau à J J. par Sadio kia
Chapeau J J il est extraordinaire j'ai surtout aimé "là ba" pour moi cette chanson fera partie des chansons qui traverseront les siècle et qui inspirera les jeunesses à venir. Je dis à J J que de se retirer de la scène musicale démontre qu'il fait parti des grands de ce siècle. Les compositions de ce grands sont fabuleux il lui suffit de donner une touche à tout un album pour qu' il soit parmi les meilleure album du monde.
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ça ne fait que commencer... par Topoli
Dans le désordre comme je l'aime, voilà un petit inventaire que beaucoup comprendront ou devineront et que quelqu'un reconnaîtra d'emblée
Un bijou bleu comme un canard
31 pouces levés
800 km de la terre à la lune
un aquarium voulant remplir un sablier
une barbe bien taillée
Des cheveux de geai
un téléphone au lit
Un coussin chaud
deux yeux qui prennent le train
2 casques de moto
4 heures du matin
averse de grêle
un corail orange et pas d'algue verte
un avenir sans passé
des photos oh oh!
pas d'antenne
une alim'
un steack hâché à la mode de Hanovre
il est minuit
Volksmusik au petit dèj'
des poissons multicolores perdus dans la montagne
de la colère, de la tendresse et bien d'autres choses encore
trois quarts d'heure, son coeur tient encore et pas que...
et de l'amour...comme toujours
Et surtout, il est 15h53, message:"J'arrive bientôt à Paris, je t'aime tout simplement"
joie....
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Voie par Petit_chemin
Hors toi le feu silence où s'abreuve leur loi
resiste en toi mémoire des pas qui mènent ici
au présent de ce don vivant où jour et soir
comme une main ouverte se ferment dans la nuit
pas à pas enseigner sous la morsure des hommes
ce peu d'esprit de lutte tuant tout renoncement
avec pour abriter les enfants de la quête
un peu de maternelle et lucide liberté
abolissant les songes des hommes d'autrefois
en avoeu du mensonge et des noms qu'ils proclament
en désertant les rôles et les chants de tout ça
qui demandent un demain que le présent condamne
le réel meilleur né que des fictions aveugles
nourritures plus terrienne que ne le sont les autres
mais l'Autre qui est né dans les plus humbles heures
a parcouru des mondes plus savants que les nôtres
Pour Maria
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la blanquette de veau par Olga2048
La nuit avait été infernale. Comme les précédentes.
Elle les passait à supplier Dieu de l'accueillir dans son royaume et comme il ne venait pas, elle finissait toujours à un moment ou à un autre par m'appeler, mais lorsque j'entrais dans sa chambre, croyant que c'était enfin Dieu, elle hurlait de terreur, disant qu'elle ne voulait plus partir.
Et quand elle ne criait pas, son anhélation rauque me tenait éveillé.
J'avais passé le stade de m'offusquer qu'elle ne reconnaisse plus son fils, je supportais sans broncher son humeur labile, sa méchanceté qui lui faisait m'envoyer à la tête tout ce qui lui tombait sous la main, mais ne pas pouvoir dormir, ça, je ne supportais pas.
Je commençais à m'assoupir quand mon portable avait sonné.
C'était Perron.
- Désolé de vous réveiller commissaire; il a recommencé; c'est une femme de ménage qui l'a trouvé à 5 heures; je suis en route; c'est au 15 rue de l'université.
Il me connait bien Perron, il sait à mes grognements que tout détail est inutile; il va à l'essentiel.
J'ai pris une douche rapide.
Sur le palier, j'ai croisé Mme Pélissier, une maîtresse femme qui s'occupe de ma mère avec dévouement.
- Elle dort, je lui ai dit
Elle aussi me connait bien et est avare en paroles à cette heure.
Rien qu'à voir mes cernes, elle sait.
- Essayez quand même de passer une bonne journée.
- J'en doute
Dans la cour déserte, un martinet faisait des piqués et des loopings en piaillant, à moins que ça ne soit une hirondelle, je n'ai jamais su les différencier.
En roulant, je pensais à ce salopard qui nous tenait en haleine depuis des mois avec ses énigmes mystiques à la con.
Pour son premier meurtre, enfin, le premier que nous avions trouvé, il avait suspendu un type par un pied à la poutre d'une grange, au dessus d'un box dans lequel il avait enfermé une vingtaine de lapines en train de levrauder, trop nombreuses pour un si petit espace. Elles avaient entrebouffé leurs petits, et de rage avaient attaqué le type. Il avait bien essayé de se défendre, mais suspendu comme il l'était... Elles lui avaient bouffé les mains et une partie de la tête.
Mais avant de le suspendre, il l'avait castré, non pas en lui arrachant les couilles; il avait procédé proprement, comme on fait pour les bufs : bistourner les testicules jusqu'à ce qu'ils se détachent comme des fruits murs.
Épinglé à un poteau, il avait laissé une feuille où il avait écrit « Dieu a dit : Je partage en deux, les mâles auront la stérilité et les femelles la progéniture. »
Pour le deuxième meurtre, il avait attaché un autre type avec une seule menotte dans un entrepôt de surgélation et hors de portée, il avait posé un téléphone. Le type avait tellement tiré qu'il s'était arraché la peau de la main comme on retire un gant et le téléphone n'était même pas branché. Il était mort de froid, vidé de son sang qui congelait à mesure qu'il coulait.
Épinglé à l'extérieur, il avait laissé une feuille où il avait écrit « Dieu a dit : Je partage en deux, les familles auront la chaleur du foyer et les célibataires le froid de la solitude. »
Nous avions enquêté sur les deux premiers meurtres sans trouver la moindre solution, à part le fait qu'il y avait le même mode opératoire et la phrase de Dieu.
On dit toujours qu'il faut chercher à qui profite le crime. Là, rien : le premier était un ouvrier agricole sans famille et sans ennemi, le deuxième un employé sans problème de l'usine agro alimentaire où il avait été retrouvé, célibataire lui aussi.
La particularité du troisième, me dit Perron dès que j'arrivais, était de posséder un superbe tatouage sur toute la surface du dos, qu'il avait très large vu qu'il devait peser plus d'un quintal.
Lui aussi était suspendu, par les deux pieds dans la cage de l'ascenseur. Le câble, bloqué dans le davier le maintenait fermement au dessus d'une grosse marmite pleine de blanquette de veau dans laquelle il s'était noyé.
Épinglé à l'extérieur, sur la porte de l'ascenseur maintenue ouverte pour que tout le monde profite du spectacle, il avait laissé une feuille où il avait écrit « Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit.»
Toute la journée on avait fait des relevés, des interrogatoires, bref le travail de routine, sans arriver à savoir si ce type pouvait se classer dans la catégorie des riches ou des pauvres -il était employé des postes, au guichet- mais ce qui était sûr, c'est qu'il avait un solide appétit comme l'attestait à la fois le contenu de son estomac et sa corpulence en général.
Quant à la marmite de blanquette, elle venait du restaurant voisin où elle était inscrite en plat du jour la veille, avant de disparaître sans que personne n'ait rien remarqué.
C'est aussi dans ce restaurant que le type avait ses habitudes le midi et d'après la serveuse qui le connaissait bien, c'est certainement ce plat qu'il aurait choisi.
En rentrant chez moi, harassé, j'ai croisé Mme Pélissier qui partait.
- Je lui ai donné un léger sédatif, vous passerez une meilleure nuit tous les deux. Au fait, je vous ai laissé une part de blanquette, vous n'aurez plus qu'à la faire réchauffer !
J'ai cru que j'allais vomir.
J'ai dormi comme une souche toute la nuit.
Je n'ai pas compris tout de suite ce que voulait dire Mme Pélissier par « C'est fini. », jusqu'à ce que j'entende le silence de l'appartement.
Si ce salopard ne m'avait pas occupé toute la journée, j'aurais pu être là pour l'accompagner,
elle qui a eu l'élégance de partir sur la pointe des pieds, sans un bruit pour ne pas me réveiller comme lorsqu'elle partait travailler quand j'étais petit....
Pendant que Mme Pélissier me faisait un café et me tapait dans le dos pour me réconforter, je pensait que l'autre salopard aurait sûrement punaisé sur la porte de sa chambre une feuille où il aurait écrit « Dieu a dit : Je partage en deux, les parents auront de la vie éternelle et l'âme en paix, les enfants la culpabilité.»
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Les courses ou la vie... par Smart-herisson
Ce matin là, on retrouva une nouvelle victime accrochée au pied de mon arbre, comme toutes les autres, elle avait le regard vitreux, preuve d'une mort d'une brutalité sans pareille.
Non loin de là, à bicyclette, l'inspecteur Brian, de son surnom K, arrivait sur les lieux du crime par ce petit chemin sinueux, il suintait de la tête aux pieds. Il commença alors à faire le tour de mon arbre pour scruter le moindre détail de la scène. Comme toutes les autres fois, la victime, un homme viril et dans la force de l'âge, était retrouvé nu, couvert de marques de flagellation sur tout le corps. L'inspecteur K sursauta et recula soudainement lorsqu'il vit les testicules de la victimes rougies et meurtries, entortillées l'une contre l'autre comme si on avait cherché à les arracher.
Il se remémora alors la nuit dernière, passée avec sa maîtresse du moment, une de ses ex riche clientes et adepte de jeux sensuels et torrides. Elle était une experte, top au lit! Il fut alors pris d'une frayeur inquiétante et se gratta machinalement les testicules comme pour en vérifier la présence...
La brigade scientifique arriva sur les lieux à grand renfort de matériel très sophistiqué. Chris, prenait les photos, Elorah, gantées prélevait dans des petits tubes à essai la moindre particule qui permettrait d'identifier le meurtrier. "Dommage!" rétorqua Street, la médecin légiste, en voyant ce bel homme dans cette position, "quel gâchis".
L'énigme prenait une tournure à la fois cocasse et d'une gravité extrême.
On éloigna les journalistes pour éviter de paniquer la population. Cependant, Félix, travaillant à la gazette Annaconte, se faisant passer pour un chat, avait tout vu et saisi son smartphone pour twitter la nouvelle. On le prendrait pour un fou sans preuve ni photo à l'appui. Il sera licencié sur-le-champ pour faute professionnelle.
Pendant ce temps là, de l'autre coté de la ville, un nouveau drame se tramait...
Elle l'avait excité longuement et même si sa libido était plutôt labile, il continuait à la levrauder dans l'espoir d'une récompense jouissive. Mais elle courait très vite et il abandonna la course en état d'extrême anhélation pour se vautrer lourdement sur le lit.
Elle s'approcha de lui tel un félin affamé. Il était déjà nu, excité à l'extrême, respirant avec anhélation, il avait tout accepté d'elle et attendait sa récompense.
Elle saisi alors la première paire de menottes et l'attacha aux barreaux du lit, puis la seconde paire de menottes pour les pieds. L'homme en croix ne résista pas, il était au bord de la délivrance et croyait enfin pouvoir la posséder.
C'est alors qu'elle sorti son martinet et commença à lui chatouiller habilement son orgueil turgescent, puis d'un geste brusque elle se mis à le fouetter partout avec une violence démesurée. "Alors mon chéri, encore prêt à déverser ta semence sans vergogne sur une pauvre dame ?" Elle plongea sa main sous le lit et saisi le davier et commença à attraper ses testicules, à les pincer, à les écraser énergiquement, le malheureux au bord de l'apoplexie hurlait sa douleur. D'un geste précis, elle saisi alors ses testicules et se mis à les bistourner de manière frénétique.
L'homme perdu connaissance.
Elle pris alors son grand sac et alla vider le réfrigérateur de tout son contenu et s'en alla en bonne mère de famille.
On le retrouva le lendemain matin pendu par les pieds.
Au fond de ses yeux vitreux on pouvait lire: « Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit. »
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l'ange exterminateur et l'inspecteur Harris par Anais9
Linspecteur Harris se tenait droit à lavant du bateau. Il se demandait encore pourquoi il avait finit par céder aux demandes persistantes de la belle Amélie.
Pourquoi lavoir suivit ici ? Dautres lieux ressemblaient plus au paradis
Cétait une ile désertique. Juste un grand manoir, perché sur de hautes roches brumes, dans un paysage lugubre qui apparaissait.
Donc cétait pour lanniversaire de son Grand -Oncle, qui avait demandé, imposé, à la famille de venir
Amélie lui avait expliqué, quelle pressentait que les tensions familiales habituelles allaient mal tourner.
Cest donc en tant quinspecteur quil était présent. Pourtant secrètement son cur semballait lorsque son regard plongeait dans celui de la belle Amélie. Il aurait tant aimer posséder* le sien de coeur, mais cétait sa secrétaire
.Peut être un jour, qui sait, deviendrait elle sa maîtresse*, son amoureuse, sa compagne, son ciel, son univers, sa galaxie pour toute une vie
Mais la réalité de cette journée l éloigna vite du ciel
..
En entrant dans le grand salon, il vit le vieil homme fier entouré dune assemblée huppée et dédaigneuse.
Il était sec, et semblait dhumeur labile*. Il avait une voix enrouée qui déclinait et aussitôt déchirait le salon. Il persifflait, sarrêtant souvent en anhélation*.Puis il se mit à hurler :
-Je vous ai réunis là, en ce jour. Mais je serais bref. Car voyez vous, il est question de mon héritage.
--Depuis trop longtemps jai supporté vos trahisons, votre hypocrisie, vos vols déguisés.
Lassemblée se mit à chuchoter, latmosphère devint pesante.
-Mais ricanez, jai vu le notaire et signé mon testament
jai tout réglé !
Des protestations émergèrent pour finalement sécraser sous le poids des mots prononcés.
-Donc, je vous annonce que je nai gardé que peu, très peu, voire vraiment , juste si peu dhéritiers, lança t-il dune voix éraillée mais cynique. Il souriait sous les plis de son visage émacié et pourtant noble.
Lourd, très lourd fut le silence qui suivit. Dans lassemblée certaines femmes étaient assises comme des rangées doignons lair hautain. Les hommes fumaient nerveusement
.quelquunes saventurèrent en de fumeuses explications :
-Mais grand- Oncle nous taimons tant !!
Une femme belle dâge mûr, se leva et prit la parole :
-Oui mon cher époux ce nest pourtant pas une énigme* tu le sais depuis tant dannées combien
..
Elle ne put achever sa phrase.
-Comment oses-tu, toi ma femme évoquer lAmour !!!!
-Ne sais tu pas que jai connaissance depuis tant dannées justement, de tes soirées particulières avec le garde du parc ?
De l usage que tu fais de ton corps avec le martinet*, la menotte*, tu es pire quun davier*
Il sorti une feuille où quelques mots figuraient.
Qui héritera de son immense patrimoine, de sa colossale fortune ?
- Tu as tout saccagé, comment peux-tu bistourner* ainsi ce qui fut la beauté et la noblesse dune vie, conserve tes pratiques nocturnes avec ton garde !
-Levaudrer* car jen appelle au ciel, de te poursuivre, et, et
.
-
Il se tu, péniblement il allongea son bras, se saisi dun verre deau, avala quelques gorgées, puis seffondra brutalement. Sa feuille tomba au sol. Seul un prénom y figurait.
Mais la voix de lange qui lavait entendu résonna. Des moutons paisibles arrivaient.
Lassemblée pétrifiée ne pouvait bouger.
-Mais passez donc, je vous en prie !
Mais personne ne pouvait sortir de la pièce..........
La voix séleva :
-« dieu a dit : « je partage en deux, les riches auront la nourriture, les pauvres lappétit » de Coluche
Seuls Linspecteur Harris sentait contre lui la belle Amélie qui venait se réfugier palpitante
Il lui prit la main et l'enlaça tendrement, elle fut pas indifférente....
Ils sortirent de la pièce, linspecteur amoureux pensa que pour une fois, il ny aurait pas denquête, puisque le ciel lavait entendu , un miracle en sorte!!!!
L amour oui plus fort, plus grand se partageait, et la fortune malgré tout aussi !!!!!
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(Pas) nouvelle noire (plus que policière) par Jirofar
« Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit. »
Papa citait souvent Coluche, ou d'autres, avec cet humour en davier qui lui permettait d'éloigner de la surface fragile des consciences les fardeaux les plus lourds et les plus déchirants, de ne pas percer la coque du frêle esquif qu'il constituait avec maman.
Là par exemple c'était pour accompagner mon repas de ce soir .
J'ai un peu mal à la tête. Heureusement qu'il fait noir à la cave, car la lumière éblouissante du séjour m'a heurté les yeux quand nous l'avons traversée, tout à l'heure avec Papa.
C'était après ce bain vivifiant qu'il m'avait donné. "L'eau froide ça ravigote". Toujours cet humour, papa a tant de répartie.
Mais, tout de mème, qu'avait-il à tout à l'heure à me levrauder de questions ? Qu'en avait-il à faire du pourquoi ?
Pourquoi ? mais parce que je t'aime, toi et maman, et que je crains que vos sentiments labiles vous conduisent encore à m'abandonner.
Voila pourquoi je fais ces bétises. Tant que tu me tapes, que tu me punis, mon papa, tu t'occupes de moi. J'ai toute ton attention. Ta violence me garantit la consistance de ta présence et de la mienne.
Et il aurait fallu que je l'admette dans lanhélation de l'eau glacée sur ma poitrine cave, au lieu de te dire "non" ? Mais je ne suis qu'une enfant, Papa.
Cette claque était trop forte, ma tête a porté sur le rebord de la baignoire, et depuis j'ai mal à la tête.
J'essaie de faire passer ça en la massant de ma menotte, déformée par l'amour de mes parents, qui s'expriment si bizarrement.
Mes doigts bistournés glissent facilement entre mes cheveux clairsemés.
Mais pourquoi ces deux personnes ne se sont-elles pas contentées d'abuser du martinet comme tout un chacun ?
Cela reste une énigme pour moi.
Comme je disais l'autre jour à la maîtresse : "je ne sais pas ce qu'elle a maman, mais elle m'a tapé". D'habitude c'est le soir qu'elle me tape, ou elle laisse ce soin à papa ?
Pourquoi ai-je dit ça, ce jour là, et le suivant ? Et puis rien. Et puis rien aux médecins.
Peut-être que je suis possédée. Peut-être que la petite fille en moi souhaite mourir pour que le démon en elle ne croisse pas plus.
J'ai mal à la tête, j'ai froid et j'ai faim, je me sens partir doucement, derrière ma gueule de boxeur de 8 ans je recule encore plus loin, je me détache.
Adieu Papa, adieu maman, on s'aimait à notre manière, je le sais.
L'histoire
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Environnement social
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Psychologie
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Botticelli : ( Simple ) décorateur de génie ? par Tamae
Botticelli : Peintre ou (simple) décorateur de génie ?
C'est un grand format, une fresque de 218 x 284 cm ; ( exposée à Paris, musée du Louvre.)
Premier étonnement devant les prouesses techniques contemporaines : comment ont-ils réussi à extraire une aussi mince partie de la paroi sur laquelle la fresque a été peinte ?
Fabuleux !
Il y a des lézardes : elles indiquent, soit que lors du travail d'extraction luvre s'est fissurée,
soit c'est le temps qui s'en est chargé ; mais les morceaux ont été presque tous rassemblés
il ne manque que quelques pièces à ce grand puzzle : un puzzle en mortier ici, pas en carton et là...il s'agit d'un travail de Botticelli, une uvre qui lui a été commandée*
Les couleurs sont éloignées de leur nuances premières,
c'est sûr !
Elles se sont intégrées à la pierre, et la lumière les a pastellées, en quelque sorte ;
Mais l' harmonie a résisté : elle, elle est là, et bien là !
Le sujet de cette fresque ? Vénus et les trois grâces.
(mais ça n'est pas mon sujet ici !)
- La scène que je vois là, se dérouler devant moi :
Un groupe de très jeunes filles pubères, moyenne d'âge ? allez ! 16 ans.
Beauté étonnante, intemporelle, des femmes, dans la peinture de Botticelli.
Vous en croiseriez une comme ça, aujourdhui, vous la trouveriez jolie !
elles sont blondes - ce blond vénitien à peine teinté d'ocre ...
Leurs joues, leurs mains, leurs pieds, ont la transparence laiteuse du nacre,
juste un peu rosé
Elles sont légères, presque aériennes, infiniment gracieuses;
leurs vêtements, souples et vaporeux comme du voile,
accompagnent la gestuelle.
La scène pourrait être lillustration d'une danse ou d'un ballet...c'est le rythme des lignes qui m'y fait penser...lignes des mouvements et des vêtements : exprimées en courbes fines, à peine suggérées, infiniment adroites et maîtrisées ! Le dessin est parfait !
Le dessin est parfait disais-je,
et c'est un dessin "stylisé".
Stylisé au point que je me dis qu'il aurait été une illustration parfaite pour un conte
de fées
Elles ont l'air de surs, tant leur traits se confondent,
c'est ça : Botticelli dessine des fées, qui se ressemblent !
Nimbées de ce pouvoir magique qui émane de la grâce
d'êtres éthérés- c'est ce qui m'amène à penser aux fées et aux anges.
Son trait, d'une immense habileté, atteint au paroxysme de la simplification ...
c'est la quintessence de l'art de la stylisation,
et quel travail acharné derrière tout ça !
oui...
Oui- Mais n'a t-il pas perdu, dans sa quête d 'élégance, de grâce et de séduction...l'essentiel ?
Ces gracieuses jeunes filles n'ont aucune présence.
Pourtant, le charme,c'est vrai, est immense...
Évident ( ou culottées) ces réflexions ? peut-être, pourtant Botticelli n'est pas présenté comme un peintre "décorateur" à ma connaissance! encore moins comme un enlumineur-illustrateur du moyen-âge, ou me trompe-je ? .
Très osée de ma part cette "critique" mais à ma décharge, je venais de voir, peu avant, des toiles de L. de Vinci...hum... alors, là, la " présence" ELLE" ne manque pas !
Et puis ça fait du bien d'oser, même un regard neuf et donc susceptible d'être critique sur un dieu de l'Olympe, from time to time ... Ah ben moi j'aime bien, je me sens plus "libre" un moment- et puis c'est marrant d'oser mettre en question une idée installée depuis 6 siècles, non ?
Je ne suis pas critique d'art, comme on aura deviné- je fais donc appel à votre jugement de néophyte, aimant la peinture et sincère- c'est toujours plus intéressant.
Donc voici la fresque : et ceci dit je suis disponible à tous commentaires y compris ceux qui n'iraient pas dans mon sens !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Sandro_Botticelli_027.jpg
www.google.fr/search?sugexp=chrome,mod=14&sourceid=chrome&ie=UTF-8&q=Graces_
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Descente aux enfers par Agnes51
Les bords du canal de Briare étaient à peine visibles tant le brouillard était épais. Les faibles lumières des quelques péniches circulant lentement formaient quelque lucioles, minces espoirs de quelques âmes éveillées à cette heure si matinale.
Un hurlement avait déchiré ce silence et les habitants avaient tremblé sous leurs bonnets de nuit.
Quelle découverte allait être faite lorsque le brouillard se serait levé ?
Bien campé dans ses bottes en caoutchouc la casquette à carreaux enfoncée sur la tête, la branche de lunette se faisant mâchouiller au coin de la bouche, l'Inspecteur Martinet était en pleine réflexion.
Le brouillard levé, on avait trouvé d'où venait ce cri, et devant Martinet se trouvait allongée au sol, les cheveux mêlés d'herbes et de vase, ce qui avait du être la plus jolie femme qu'il avait croisé dans sa vie, mais à son grand désarrois pour elle sa vie s'était arrêté là entre terre et eau.
Sa robe dinspiration chinoise évoquait le printemps et les cerisiers en fleurs, sur la berge elle évoquait laprès tsunami. Ses cheveux roux et longs qui devaient illuminer son visage, lui faisaient à ce moment une coiffure de gorgone, ses poignets et ses chevilles étaient liés par des bouts de tissus sales alors quils devaient être habitués à parures plus clinquantes qui devaient lui aller à merveille.
Oui vraiment Martinet se disait, que son métier nétait pas du plus facile dans ce genre de rencontre avec la mort!!!
Laissant les experts photographier la scène et relever tous les indices possibles, il alla de son pas lourd interroger celui qui avait fait la macabre découverte et était également son principal suspect !
Le pauvre bougre, genre Boudu, le regardait avec des yeux ternes et cernés, la respiration était plutôt une anhélation, tant elle était précipitée, la peur transpirait pas tous les pores de sa peau, ce qui se comprenait la police n'était pas son amie, depuis des années il était levraudé par la maréchaussée!
Martinet commença doucement son investigation, il prenait soin de poser ses questions calmement.
« Alors mon Ami aidez moi à résoudre cette énigme, comment se fait il qu'une femme riche et connue dans la région, se retrouve, transformée en pauvre chose défaite et ligotée, en bord de Loire, et que vous, garçon assurément bien connu de nos services, pour vagabondages et voies de faits, vous soyez celui qui fit cette macabre découverte, et que si les habitants de la péniche ne vous avez arrêté et prévenu nos services, auriez pris sans doute la fille de l'air labile comme vous l'êtes ? »
L'homme leva les yeux vers Martinet, il discerna dans son regard une lueur qu'il n'avait pas remarqué au premier coup d'il, une lueur de haine!
« Cette femme là Monsieur l'Inspecteur, c'était le diable déguisé en Prada, si vous voyez ce que je veux dire? Il y a dix ans j'étais un jeune loup de la finance, son mari était un de mes clients. Souvent je les rencontrai dans quelques soirées mondaines, et oui Monsieur l'Inspecteur, le smoking m'allait plutôt bien, j'avais fière allure et mes dents n'avaient pas encore subi l'agression du davier, quand on en arrive à vendre ses dents, on tombe bien bas savez vous?
A force de me tourner autour, je finis par céder à ses avances, il faut dire, que cette femme là, quand elle voulait posséder quelques chose elle arrivait toujours à ses fins. Elle devint donc ma maîtresse, mais en fait cest elle qui dominait, et après avoir jouer avec moi à la bête à deux dos, elle se lassa vite de son nouveau jouet. Elle décida notre rupture. Mais voilà jétais accroc à cette femme, Monsieur lInspecteur, elle hantait mes jours et mes nuits, je perdis le goût des chiffres, et sombrait vers la bouteille, de son côté elle narrangea pas ma réputation, me taxant de détourneur de fonds, même après avoir été blanchi sen était fini de mon avenir !
Je sombrais de plus en plus vers le bas, cette femme là Monsieur lInspecteur elle mavait réduit à létat dépave lessivé, humilié, bistourné je nétais plus que lombre dun homme.
Hier au soir jétais à la distribution du dîner aux restau du cur, à chaque fois je pense à cette phrase de Coluche « Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit. », je navais jamais eu autant faim depuis que jétais pauvre, et là je la vis, jouant les dames patronnesses, roucoulant et ondulant de la croupe, même son tablier devait être haute couture !
Bien sur elle ne revit pas en la loque que jétais, lamant fougueux que je fus !
Je décidais de lattendre à la sortie, quand elle fut à sa voiture je lui toucha lépaule elle se retourna et eu un mouvement de recule, je lui dis « regarde au fond de mes yeux tu me reconnaîtra, elle me fixa et dun coup se mit à rire, dun rire de mépris, qui me transperça jusquau tréfonds de mon âme. Mon sang ne fit quun tour je lui assenai un uppercut qui eu pour effet de la faire sévanouir, lui attachai les poignets et les mains avec des vieux chiffons de mes poches et la chargeait sur mon épaule, les années de liposuccion et de régimes Vichy nen faisaient pas un poids lourd.
Le brouillard épais avait facilité ma fuite je la déposais sur la berge, un chiffon mouillé la refit revenir à elle, je lui mis la main sur la bouche, point besoin de paroles, je voyais la haine de ses yeux me cracher au visage, alors dans un geste de folie incontrôlée, toute ma haine accumulée, me donna la force de létouffer de mes mains, je la traînais jusque que dans leau mais là, ma haine tomba, je reculais deffroi devant mon acte et la laissais dans létat où elle est actuellement.
Voyez vous Monsieur lInspecteur, mes corones ont repoussé, je suis resté là à vous attendre, je naurais pas pris la fille de lair, pour une fois depuis dix ans je peux assumer mes actes.
Martinet lui demanda de se lever, il lui passa les menottes et tous deux séloignèrent vers la voiture de police qui allait conduire cet assassin du désespoir vers un endroit où il aurait le gîte et le couvert à vie !
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EDMOND ?;;; DANTESQUE ! par Broglancien
Le ciel perdait de sa luminosité, et les derniers martinets de lautomne commençant, traçaient leurs ultimes arabesques avant le grand départ. La nature était calme, presque guillerette à lorée des bois de Trouassec.
Trois, ils étaient trois, disposés en "Y", allongés sur le dos ; tête contre tête, ou encore crâne contre crâne, car au centre de la figure, cétait un magma sanguinolent dos et de cervelles mêlées plutôt que des têtes
.
Arrivé au petit trot sur la scène de crime, Germain Flatfoot maîtrisa une anhélation chronique en faisant semblant de sintéresser aux chaussures des morts.
Son tic nerveux le ressaisit comme chaque fois quil avait devant lui une chef duvre des perversions et déviations humaines. Son pouce droit venait se nicher dans sa main gauche dans un mouvement de massage de la paume, bourrant ainsi une pipe virtuelle, ayant été contraint dabandonner la vraie pour raison dimage pulmonaire un peu trouble. Ça laidait à se concentrer.
Il nen était pas à sa première affaire bizarre, et sa ténacité avait permis de résoudre en son temps lénigme de laffaire « Byron », et au moins ici, cest pas les cadavres qui manquaient.
Il était clair quil y avait un message dans ce « Y ». La scientifique prit le relais des premiers constats visuels. Germain quitta la scène de crime, lodeur commençant à être trop présente en cette fin daprès midi. Il revint une minute après et demanda au photographe de faire un cliché du dessus. Celui-ci rouspéta quà son age on ne faisait plus de galipettes dans les arbres, et en bougonnant se fit aider dun poulet en tenue pour un cliché de surplomb
A première vue, trois hommes, mais la face tellement détruite que le légiste neut pas besoin dun davier pour disposer des dents du numéro 1. Dailleurs cétait cuit pour les empreinte dentaires, et pour les trois.
Pas de papiers, les empreintes digitales inconnues, le passage par lADN ne donnerait rien. Habits et chaussures de qualité, mais accessibles au commun des mortels un peu friqués. Restaient les recherches pour disparitions impromptues et déclarées.
Le médecin légiste apporta toutefois un éclairage inattendu : ils avaient en commun quils étaient plutôt jeunes, la trentaine, quils étaient bien morts de lécrasement de leur frimousse, mais lestomac plein, et vraisemblablement après avoir été drogués. Tous trois avaient des traces de menottes ou de liens sur les poignets. Mais létrangeté était dans le fait quils étaient morts à 2 ou 3 jours décart , numéro 1 étant mort en dernier et numéro 3 en premier.
Ils avaient eu beau bistourner les analyses, les repas, les dates, les habits
Germain ne comptait plus sur la scientifique ou sur des indices physico-chimiques pour avancer.
Il se retira chez lui avec le dossier, les photos.
Rire et chansons serinait les blagues convenues et éculées à force de redites. Coluche de nouveau y alla de sa phrase rerereconnue :
« Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit. »
Edmond ! Edmond Dantès !!!!
Comment ce nom lui est-il venu à lesprit ? Lantagoniste riches-pauvres ? Peut être aussi cette lecture quasi hypnotique de la photo « daltitude » qui restituait maintenant, cétait lumineux, le sigle de la marque allemande Mercedes.
Mercedes, Edmond Dantès, le comte de Monté Cristo, la vengeance, mûrie, construite, élaborée, peaufinée
Il avait failli les posséder tous. Maintenant la « crim » allait levrauder lhomme, car cétait bien une vengeance dhomme, aussi labile quil puisse être ou devenir, jusquà lacculer, le démasquer
Tiens toi bien Monte Cristo ! Germain Flatfoot arrive
Germain mit sur le pied de guerre toutes les instances recherchant des crimes perpétrés et non élucidés, les morts inexpliqués, les disparitions de femmes, denfants. Les ordinateurs chauffèrent une journée entière, nouvrant que deux pistes qui se perdirent comme leau dans le sable du désert.
Il manquait un élément ! Mais quoi ?
Et le même flash produisit la même réaction chez Flatfoot ! Létoile à trois branches, le sigle Mercedes ! Il nétait pas là QUE pour la vengeance, il avait aussi sa signification directe ! Son pouce droit était endolori à force de bourrer cette satanée pipe toujours vide !
« Recherchez tous les crimes ou accidents ayant entraîné mort de femme, ou denfant et raccordez les avec les accidents déclarés ou non de Mercedes. Et cherchez dans les plus petits concessionnaires de la marque ! »
Cette fois les ordinateurs crachèrent du matos !
Sur les 3 femmes retenues, une seule semblait pouvoir justifier une vengeance : jeune et belle, elle avait été broyée par le pare-chocs dune berline sous les yeux du père qui laccompagnait au retour dun éblouissant récital de piano quelle venait de donner.
Lenquête navait pas abouti, le père ayant déclaré :
« - je sais pas, une grosse voiture, noire
, Je ne sais pas
»
Coté voiture, le peu dinformations dont disposaient les enquêteurs ne les avaient pas motivé outre mesure
Mais cette fois, lapproche « Mercedes » porta ses fruits.
A lépoque de laccident, 3 berlines avaient été réparées en carrosserie, mais seule une quatrième, traitée dans une petite agence de la banlieue de Rennes, avait fait lobjet dun remplacement plus que discret du pare-chocs.
Le propriétaire (toujours vivant) contacté se montra mal à laise à lévocation de cette soirée. Le pouce de Germain neut pas à malaxer trop longtemps sa paume gauche, le proprio avoua avoir prêté la voiture à son fils parti en goguette avec sa maîtresse et deux de ses camarades. Ils avaient ramené la voiture avec une journée de retard, mais comme elle navait rien... Ça nempêche que depuis cette époque, ils étaient en froid
Les trois compères furent introuvables, et le temps de retrouver la femme, Germain creusa alors la piste du père.
Après quils se furent annoncés, les policiers se présentèrent à un homme défait, mort dans ses yeux. Lhomme sinstalla derrière son bureau, les invita à sinstaller, et les écouta
« - Je ne vous attendais pas aussi vite
»
Il déposa devant lui un pistolet quil avait pris dans un tiroir.
Le flic en uniforme sauta en lair, larme à la main
« - vous seriez arrivé demain, je naurais pas eu à mexpliquer
»
Et lhomme commença son histoire
- La plus belle soirée de ma vie ... et la voiture est arrivée, comme folle
Jai tout vu, dans le moindre détail, la voiture, les hommes, la plaque
- Pourquoi navoir rien dit ?
- Je ne sais pas, blocage total, absence de confiance, douleur immense, folie meutrière
Je les ai retrouvés et jai inventé un histoire en relation avec leurs vie à chacun. Et vous savez la suite
- Et la femme ?
- Quelle femme ?
- Oui, il y avait une femme avec eux !
- Quand la voiture est passée, je n'ai vu que 3 hommes, 2 devant, un derrière. Ce dernier avait d'ailleurs sur le visage un sourire béat, comme s'il se foutait de moi... mais au fait, comment mavez vous retrouvé ?
- A cause du Comte de Monté Cristo, la vengeance, tout ça
- Je ne comprends pas, moi, jai juste voulu évoquer ma fille Mercedes, comme la voiture
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l'affaire Wes Montgomery - Droit de suite par Abicyclette
Si je me permets de publier ce droit de suite à mon commentaire sur Agatha Christie cest quil a mis en cause un personnage de fiction : le commissaire Wes Montgomery.
Ce dernier a donc choisi de s'élever à l'existence Pccéenne et sest rebiffé en son nom propre ; mais son commentaire a été jugé irrecevable par la modération.
Or si le narrateur peut se permettre de maltraiter ses personnages, sous prétexte quil est narrateur à point de vue omniscient, ce qui est bien commode, avouons-le, je ne vois pas pourquoi le personnage naurait pas le droit de maltraiter son narrateur en retour.
Il sagit dun principe déquité élémentaire.
Le choix pour le narrateur de raconter des histoires ,dun point de vue omniscient de surcroît, impose des droits certes, mais aussi des devoirs.
Le point de vue de Wes Montgomery est-il moins valable que celui dAbicyclette ?
Sa réalité est-elle moins tangible ?
Et dailleurs, qui de nous deux inventa lautre ?
**DROIT DE SUITE SUR UN COMMENTAIRE D'ABICYCLETTE (PAR WES MONTGOMERY)**
(Le commentaire source ici :
http://www.pointscommuns.com/agatha-christie-commentaire-lecture-103604.html)
A. va bientôt passer de mauvaises nuits à triturer ses rides frontales mais il ne le sait pas encore.
A. va subir coup sur coup une humiliation suivie dun procès pour diffamation puis un contrôle fiscal : ça lui fera les pieds.
La lumière de lécran bleuit ses petits papiers où il gribouille névrotiquement de bien ridicules commentaires.
La lumière de lécran blanchit la face de cuistre quil étale ordinairement à la face du monde.
La lumière de lécran semble la seule source lumineuse à laquelle il sexpose tant son teint labile oscille entre 2 pôles : le livide et le blafard.
On sent de suite que A. est un couard, un sang de navet.
Pressions, intimidations, malversations : les éléments convergent, il est clair que A. manuvre sur PCC depuis des mois pour faire son intéressant.
Si Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de lappétit », il a doté A. d'un appétit intermédiaire.
Lappétit de la gloriole de bas étage, de la falsification ; et lappétit de la femelle.
A. doit soulager ici ses petites crises nerveuses et assouvir ses périodes de rut.
Cest pourquoi il est inscrit.
Il est amusant de comparer la petite vie de A à un scrotum qui se bistourne de droite et de gauche sans faire de bruit, car il est clair que si on lui les ouvre dun bon coup de scie il ny a rien à lintérieur : cest effrayant.
Les premiers rayons du soleil ne réussiront pas à percer les épaisses contrariétés qui vont samonceler sur la tête de A.
A. est encore tout joyeux de sa connerie.
Il sest levé satisfait de sa chaise après avoir publié un texte de concours qui est une infamie envers la réputation de Wes Montgomery.
A. ne se doute pas encore de ce qui lattend !
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L'avis de Wes Montgomery devenu narrateur :
A. n'a même pas conscience de levrauder depuis 9 mois derrière le gibier des étoiles, du nombre de réactions, du passage de profils féminins sur sa fiche, comme un basset de chasse à courre Ouaf, Ouaf.
A. peut encore écrire tranquillement des textes minables comme autant de jus sortis de léponge qui lui sert de cerveau.
Après plusieurs mois il persévère. Cette constatation est une énigme en soi.
A charge il faut dire également que son papa et sa maman lont toujours aimé comme il faut. Il n' y a aucune excuse à chercher de ce côté pour expliquer son comportement puéril maintenant quil est un grand garçon autonome.
Aujourdhui Wes Montgomery se plaît à lhumilier en public et sil pouvait il lui larderait le cuir à coups de martinet.
Il lui arracherait aussi quelques incisives au davier (il les aurait plutôt cassées à grand coup de poing dans la tronche mais il le fera au davier puisquil faut utiliser ce mot !)
ça lui en ferait une drôle de petite gueule en photo principale !
Tout ça pour dire que Wes Montgomery est très mécontent.
Cependant Wes Montgomery sourit encore car ce soir A. ne pourra pas se venger de la publication de ce texte en tordant les menottes d'une quelconque maîtresse puis expirant des anhélations en mouvant sa petite bistouquette. Il ya une bonne raison à cela : A. est un faiblard et un impuissant.
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Garde à lu par Kawouak
- Vous savez pourquoi vous êtes là Monsieur Davier ?
et dabord on ne sest pas présenté : nom, prénom, adresse !
- Non !
- Quoi non !
- Vous me demandez si je sais pourquoi je suis là, alors je vous dis « non », non je ne sais pas pourquoi je suis là !
- Vous commencez fort bien notre entretien Monsieur Davier, je sens quon va sentendre à Merveille, tous les deux ; Voyez-vous Davier, jai fait profession de mettre de lordre un tant soit peu, aussi en cherchant bien avec vous dans le fouillis de votre cervelle ; il se trouve, Davier, que dans ce pays de Merveilles, vous faites un bon lapin, un bon lapin pas trop pressé
et ça tombe bien, jai le temps chronophage avec moi.
Alors je reprends Davier, Nom, Prénom, profession !
- Davier Bernard, 3 rue des Martinets à Moulinsart, mais pas au château pour autant, hein !
- Attendez, laissez-moi deviner had hoc votre profession Davier : menteur comme un arracheur de quenottes !
- Et bien non, Monsieur le commissaire, je ne joue pas à la roulette, pourtant jai mon vélo qui me va si bien sur deux roue ! Commissaire, ô commissaire, cest comme si je métais appelé « faucille », alors vous mauriez pris pour un faucheur de Colza trans-gènique en anhélation
avec la pipe en bois, ah ah !
- Davier, ya pas de gêne, cétait pour blaguer héhé, histoire de vous mettre un peu dans le bain ; Davier, le bain ?
vous le saviez que la victime navait plus toutes ses dents ?
- Non Commissaire, je le savais pas, et pourquoi ça quelle a perdu ses dents, elle était un vieux râteau qui ramassât trop de loseille
oh que cest mortel, lHiver !
Monsieur le commissaire, je peux être un tantinet drôle quand je suis assis, comme une chenille sur un champignon, ou comme une tortue à tête de veau ...
- Wouais Wouais Wouais !!!
- Pourquoi vous faites trois fois wouaih commissaire ?
- Non, voyez-vous Monsieur Davier, je nai jamais pu supporter les arracheurs de quenottes !
- Commissaire, je vous dis que suis pas dentiste, je fais pas dans le plomb quon distille à larrosage, non plus dans la plomberie quon en arrose au septième à la belle madame ; oh que c'est dommage, je suis thuniste, commissaire, tout simplement thuniste, et je coure après la thune commissaire, et je ne la trouve pas vraiment là où jaimerais quelle soit, la thune, dans ma poche
-Assez rigolé Davier, soyons clair, soyons simple et pragmatique, que faisiez-vous dans la soirée du 20 juin entre minuit du soir et 1 heure du matin ?
- Je lisais, je lisais
des bleus à lâme
devant la télé, je ne peux pas vous dire le programme !
- Comment ça, lire devant la télé, Davier ?
- Je pourrais vous dire que cest à cause dEléonore avec qui jeusse fais ma petite branlette télectuelle, mais ce serait vous arracher bien dans le fond, une profonde sagesse
Aussi je préfère vous dire quil y a de multiples effets pour de minimes causes, et comme le papillon, je me fais beaucoup de leffet, mais je nen sais point la vraie cause, commissaire !
Monsieur le commissaire, croyez-vous en dieu, en dieu qui partage le monde en deux ?
comme Moïse partageant les flux
- Davier, vous savez, il y a des chambre hautes et des chambres basses et un tas de lois qui font la navette entre les deux, Davier, on me paye pour mettre un filet rouge entre le bon thon et le méchant barracuda...
- Excusez-moi, commissaire, vous me faites penser à un comique, ça doit être à cause du nez fin, et le comique disait
Oh, cétait bien après Corneille : « Je partage en deux, les riches auront lallergie, les pauvres de la boursoufflure », ou un truc comme ça
»auront de labrutis, les pauvres de la bitture »
, attendez
« auront de la joie, les pauvres de la hâchure »
ça doit être un truc comme ça, cest ça, il aurait joué sur la lettre J qui précède la lettre H , en nous laissant entendre que les pauvres seront toujours servies après les riches
et quand il en reste encore
de la friture, et cest comme si les riches avaient droit à tous se bouffer de la joie en confiture à la frite
et quil en reste que la Haine, pour les pauvres en déconfiture à la pêche
les riches auraient Spinoza et les pauvres Descartes pour se triturer les doutes dans lâme
- ça, pourquoi des cartes ?
- Pardi, pour jouer à la belotte, commissaire, ou que sais- je, au rami dans les calles, à la grosse bataille, oui, à la bataille, à suivre un fantômatique général bicorné tout bouffi de lui-même, et le suivre jusquà Moscou, à piétaille, à cheval en vapeur, en chariot à roue et même pas avec un transsibérien, mais tout ça dans une époque de ronchons, de hussards, de grognards qui se confondraient les orteils avec les glaçons de la Bérézina
haha !
- Davier, vous vous foutez de moi ; ah ça, vous nêtes pas sans savoir que la victime a été retrouvé humidifié
dans leau froide et bien froide, et allongé dans lherbe à plat ventre
.
- Avec un peu de soleil par dessus tout ça, nest-ce pas commissaire ! Ah je vous vois venir monsieur le commissaire, vous allez me dire quelle portait des gants, en peau de chèvre ou de levreau, tiens par exemple, en pécari pourquoi pas !
- Et Vous levraudez Monsieur Davier, Vous levraudez bien
- Comme vous et moi, commissaire, je levraude avec ma chienne de maîtresse, comme la chanson il faut bien passer le temps à quatre patte pour se calmer le petit nerf, commissaire !
- Davier, 3 rue des Martinets, si jétais vous, je me ferais du mauvais sang, et en sus, je me ferais de la bile, ma foi en prévision dun sacré manque de peau !
- Commissaire, je pense à votre énigme, croyez-vous quon puisse croiser sur le macadam le lièvre des steppes, avec le loup de Vatanen ?
- Davier, vous me surprenez de plus en plus, vous sauriez donc quon avait retrouvé la victime sur la route ?
- Sur la route du départ ou sur la route du retour ?... ivre de vin perdu, pour solde de tout compte, lécume
- Cessez là, Davier, vous me foutez sur une fausse piste ou je commence à comprendre que vous en avez une grosse tête dail; Davier, je sens que vous allez me faire le coup du chien de Baskerville ; je connais mes classiques monsieur de roule ta fraise
- Commissaire très drôle ; entre vous et moi, vous saviez quelle sappelle Marylise ?
- Davier, vous connaissez le prénom de la victime !
- Commissaire, je sais très bien ce que vous pensez, et je sais aussi que vous cachez dans un de vos tiroirs une belle paire de ferrures, et quavec une paire de menotte en dur on ne vient pas à bout du chien, car il est sans collier le chien, commissaire, et il se met volontiers à votre table et vous dégoise un rapport sur les choses de la vie
vous savez, bistourner les choses de la vie, commissaire ce nest pas beau à voir ! posséder le démon de Socrate, voilà un truc quil me sied de ne point me voir en la prison des mirages
Mais Monsieur le commissaire, bien entendu que je sais qui est le coupable, le fâcheux responsable de cette psychotique tuerie ! Arrêtez-moi si vous me flairez, mais je vous en prie commissaire, revoyez vos listes, consulter les suspects sur vos listes
Ou alors, Monsieur le commissaire, si vous vous mettiez à relire les aventures dAstérix, en commençant par le premier, bien entendu commissaire, vous prendriez du dolmen, du lourd
et si je ne mabuse pas avec les jeunes filles
aussi, loin de moi lidée de les attraper avec le cur
Enfin, Monsieur le commissaire, vous me faites penser à ce bègue qui répétait à tire-larigot « Abso abso abso luta men men mente ».
Commissaire, vous êtes « absolutamente « en surplomb du parapet ; seulement depuis le temps que je vous débite le tout ça tout ça, et tiens, je pense bien quil y en ait un de trop
du tout ça dans lailé, lailé gant !
Enfin commissaire, je ne suis pas votre oiseau et puis vous auriez bien peu de la clarté à me mettre à lombre, surtout avec un peu de soleil !
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Les gens de Lorraine par Nonchalante
6 décembre 2012
La commissaire Saintnic, malgré le maigre traitement mensuel qui lui était alloué, résolut, ce soir là de s'offrir un repas exceptionnel dans l'un des meilleurs restaurants de Nancy.
S'octroyer un répit, déposer son arme et les poucettes dans le tiroir de son bureau et s'éloigner de cet endroit au moins quelques heures, loin de son subalterne idiot, l'inspecteur Stanne qui, une fois de plus, lui avait compliqué le travail tout au long de la semaine. Cet imbécile pensait qu'elle ne devait sa nomination récente qu'à son physique avantageux, incapable qu'il était de réaliser que son intelligence ne pouvaient l'amener à résoudre une addition dont la somme serait supérieure à trois, soit le maximum de neurones connectés qu'il possédait ! De plus, ceux-ci étant en nombre impair, les déductions de Stanne y gagnaient un caractère labile qui n'aidait pas à la résolution des affaires qu'elle lui confiait.
En déposant son attirail professionnel, elle s'aperçut que ce crétin avait oublié de mettre sous scellés le davier et le martinet, principales pièces à conviction dans l'affaire Kalvex qui avait amené à mettre en garde à vue le chirurgien dentiste le plus honorablement connu de la ville. Cet homme de l'art semblait avoir refuser l'idée d'accepter que sa magnifique et jeune épouse puisse devenir, à son corps défendant, la maîtresse d'un minable. Eh oui, comme Coluche le répétait "Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de l'appétit " !
Cette énigme défrayait la chronique depuis la veille et si Stanne continuait à bistourner les procédures, le tapage n'était pas près de finir.
Elle dérupita* les escaliers comme si elle était levraudée par un molosse enragé. En arrivant sur le palier, en pleine anhélation, sa main cogna durement la boule décorant la rampe. La commissaire Saintnic poussa un cri de douleur et contempla sa fine menotte dont le poignet s'orna rapidement d'une vilaine tache bleue.
Passant outre, elle fila vers "Le Bénélux" tout proche dont l'excellente réputation du chef, monsieur Leboucher, n'était plus à faire. Le serveur qui la reçut, lui conseilla de s'accorder un apéritif au bar afin de patienter le temps qu'une table se libère. "Ici, les tables se libèrent toutes seules, la levée d'écrou n'est pas nécessaire" pensa-t-elle, amusée.
Elle put bientôt s'installer dans un coin de la salle aux lumières savamment tamisées et se plongea dans la lecture de la carte. Elle choisit une potée lorraine revisitée selon les tendances culinaires du moment. Une terrine ventrue de laquelle sortait un délicat fumet lui fut bientôt apportée. Un verre de Gris de Toul millésimé accompagnait le plat.
Elle constata encore une fois la véracité de la citation de Coluche "Dieu a dit : Je partage en deux, les riches auront de la nourriture, les pauvres de l'appétit " ! De l'appétit, elle n'en manquait pas. L'eau à la bouche, elle remplit son assiette de chou, pommes de terre, haricots, carottes, échine de porc et petit salé. Ce dernier aliment la fit tiquer, lui titillant l'esprit.
Elle savourait chacun des ingrédients quand tout à coup, elle réussit à identifier la cause du léger malaise ressenti précédemment. La commissaire Saintnic ne savait pas décrocher. Elle était flic vingt quatre heures sur vingt quatre, ce qui lui avait notamment causé bien des désagréments. Ses amants se plaignant d'avoir une maîtresse inattentive, la quittaient rapidement.
Le petit salé qu'elle dégustait était d'une qualité exceptionnelle. C'était la seconde fois de sa vie qu'elle en mangeait et c'était impossible !
Qui dans ce restaurant pouvait bien connaître cette recette ? Avec son portable, elle appela Stanne, lui demandant de bien vouloir la rejoindre immédiatement au Bénélux.
Elle fit compliment de la potée au serveur venu s'enquérir de son avis et en profita pour demander à rencontrer le chef cuisinier, monsieur Leboucher. Le garçon refusa de considérer sa demande, alléguant que son patron était occupé et ne pouvait être dérangé.
La commissaire Saintnic sortit sa carte professionnelle et intima l'ordre au jeune homme de la mener auprès de son patron. Penaud, le serveur la conduisit à l'étage inférieur, dans les cuisines du restaurant. Le chef ne s'y trouvait pas et un commis précisa à la commissaire que monsieur Leboucher était descendu à la cave pour y choisir quelques grands crus. Rattrapée par Stanne qui était arrivé entretemps et toujours précédée du serveur, la commissaire Saintnic s'y rendit. Elle s'étonna d'y trouver suspendus un fouet, quelques vieux martinets et crut même discerner un davier posé sur une claie. Elle pensa qu'elle était en train de frôler le "burn out".
Point de monsieur Leboucher devant les innombrables casiers à bouteilles disposés contre les murs frais. Un détail attira son attention. Dans le fond de la cave, un renfoncement dissimulait une petite porte en bois. Faisant signe à son adjoint et toujours suivi du garçon, la commissaire tenta d'ouvrir la porte. Celle ci résista. Elle demanda à Stanne de lui apporter le davier qu'elle avait aperçu sur la claie. S'aidant de ce qui s'était révélé être une pince monseigneur, Stanne brisa la serrure et ouvrit violemment la porte qui découvrit un spectacle insolite.
Le chef Leboucher fouettait d'abondance un homme en lui reprochant d'avoir salopé la dernière ration de petit salé qu'il lui avait demandé de préparer. L'homme, pâle, maigre à faire peur, le torse écorché, ne pouvait se soustraire aux coups qui pleuvaient sur lui, une chaîne lui enserrant les chevilles lui interdisant de s'éloigner de plus de quelques pas. La commissaire Saintnic se précipita sur Leboucher tandis que Stanne le mettait en demeure de lâcher son martinet. Le serveur prit ses jambes à son cou !
Leboucher maîtrisé, le pauvre homme sitôt libéré se jeta dans les bras de la commissaire Saintnic et la remercia en pleurant. Il lui demanda comment elle avait pu savoir que lui, monsieur Létroitgosse était prisonnier de Leboucher.
La commissaire sexécuta de bonne grâce (ce qui est un oxymore et totalement interdit depuis l'abolition de la peine de mort !).
La première fois qu'elle avait goûté ce merveilleux petit salé remontait à plus de sept ans, alors qu'elle n'était qu'une jeune inspectrice.
C'était dans le cadre d'une enquête sur un trafic de viande porcine. Afin de connaître un peu mieux le milieu sur lequel elle travaillait, elle avait été amenée à rencontrer le meilleur charcutier de la région qui préparait le petit salé selon une recette secrète, transmise de père en fils. A l'époque, le charcutier, monsieur Létroitgosse qui n'était pas marié et n'avait pas d'enfant, avait sympathisé avec elle et lui avait offert de goûter sa spécialité.
Or, cet homme avait disparu mystérieusement peu de temps après, la brigade de recherches dans l'intérêt des familles avait bien été saisie par ses parents mais l'énigme de sa disparition n'avait jamais été élucidée.
La commissaire Saintnic songea que la vie était quand même bien faite car si, c'était malheureusement à cause de la qualité de son petit salé que Létroitgosse avait été kidnappé, c'était aussi grâce à celle ci qu'il devait d'avoir été retrouvé...
* verbe français suisse (ou suisse français)
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La Légende de Saint-Nicolas veut que le saint ait ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander lhospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint-Nicolas passant par là, demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de sept ans. Terrorisé, le boucher prit la fuite et Saint-Nicolas fit revenir les enfants à la vie.
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La rage de vivre par Sablaise1
Il sappelle Karol Pila, cest le plus jeune rescapé dAuschwitz.
Il a douze ans lorsquil arrive à Auschwitz en provenance du ghetto de Bedzin.
Lors de la première sélection, étant donné son âge, Karol ne peut prétendre au travail et est dirigé vers la longue file destinée à lextermination immédiate.
Il refuse, il se bat avec une détermination et une force incroyables pour son âge.
Je ne vous raconterai pas comment Karol, après plusieurs échecs, arrive finalement à sen sortir car cest son récit à lui quil faut écouter.
Karol Pila na parlé quau bout de cinquante ans comme beaucoup de rescapés des camps, comme mon père, mais aujourdhui plus rien ne pourrait le faire taire.
Il a la rage de parler comme il a eu la rage de vivre.
Voici le lien pour son interview sur Europe 1 le 20 juin dernier. Linterview dure 35 minutes et vous aurez rarement entendu quelque chose daussi fort.
Ecoutez
http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/Les-recits-d-Europe-1-soir/Sons/TEMOIGNAGE-Les-enfants-dans-la-Shoah-1138559/
Vous pouvez aussi voir la vidéo sur dailymotion, elle dure 52 minutes.
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du Pain & des Jeux ! par Petit_chemin
L'oubli est un produit neuf où le Sapiens Sapiens s'homogènise sans risque dans le courage fuyons ! Absence de certitude, promesse de gauche et droite pour les consommacteurs de leur propre servage, verrou idéologique du catastrophisme éclairé, tout ça nous projette pour nécéssaire de prendre au sérieux par le sable la descente de notre raison dans le sol meuble de nos croyances .
Je ne veux pas de vos concours, de vos étoilages d'anonymes à bonne conscience, ni de vos troupeaux à foules ou à parti, quelque soit votre statue en dedans de ce que vous croyez être .
Notre pays, citoyens du vide, va disparaître sous cinq ans. Le site de gauche et de progrès où nous croyons être est un reflet de notre cécité à tous, tant que nous sommes . Personne n'a envie d'entendre que les générations qui suivent les nôtres vont dans le mur par notre propre faute . Notre point commun, la Peur, ce dieu de la post-modernité, est né de l'abandon du sacré ( non du religieux ) dans nos vies, en chacune de ses dimenssions .
Nous vivons ainsi l'illusion à crédit, une éternité à crédit . Nos politiciens, et nous le savons tous, ont comme nous tous échoué . La gauche comme la droite est d'essence criminelle . La doctrine du progrès est morte . L'évolution n'est pas une doctrine mais un impératif vital et donc vivant .
Amis d'ici de gauche et de droite, ou comme moi apolitique au sens gauche vs droite, n'est-il pas temps depuis 1945 au moins de ne plus chercher la mort au travers de la course, du jeu et de la sanction anonyme et si courageuse de toutes nos heures en jugeant de la vie du prochain comme du lointain par des votes et des notes anonymes ?
La normalité, la vraie, a vivre et sens dans l'absolu ... La norme de nos jours est une monstruosité, comme la Gauche, comme la Droite , comme toute identification de nos personnes individuelles ou collectives à des idoles politiques, sociales, culturelles ou autres encore.
Dans Mon coeur mis à nu, journal intime, (1887) , Charles Baudelaire écrit : " Les nations n'ont de grands hommes que malgré elles. " La démocratie, la vraie, est née dans des nations racistes et xénophobes, celle qui a lieu aujourd'hui devra se réinventer dans et par la pluralité et ce dans un monde multipolaire, qui est une chance .
Faisons crédit à notre Humanité .
La démocratie me semble la voie . La seule, mais pas ce que nous en faisons par le suffrage universel . Tout est à réinventer, c'est une oeuvre d'invention du réel et de communauté humaine, non de socialisme ni de capitalisme, ces deux horreurs de la modernité .
Pensons . La pensée, l'esprit est notre lieu entre tous et toutes . Ne tombons plus dans des panneaux ...
La vie naît-elle vraiment dans une urne ?
Oui, le changement c'est maintenant . Mais sans ça !
THINK & ACT .
Lectures ( à copier - coller ) ?
http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf Le rapport Meadows
http://classiques.uqac.ca/contemporains/nivat_georges/soljenitsyne/Soljenitsyne_avec_photos.pdf Etude de la pensée d'Alexandre Soljénitsyne par Georges Nivat, historien et comparatiste
http://www.pourlhistoire.com/fichesbio/berdiaev.pdf La pensée libertaire personnaliste russe & Nicolas Berdiaev
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchisme_mystique Trop brève présentation de la pensée mystique libertaire slave
http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php?static/biographie Pierre Rabhi, économie de la conscience planètaire & écologie
Ps . Réactions bienvenues , je n'effacerai rien, n'imitant pas en ça les bonnes consciences de Gauche ou de Droite.
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