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Channel: Les commentaires de Pointscommuns.com
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Jalousies par Elorah

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Je baisse lentement ma jalousie et ferme mes persiennes De mon Monde intérieur, j'observe ton reflet extérieur Sans de toi être vue... Nue La Douce luminosité laisse filtrer la fraîche caresse de l'air lorsque j'oriente alors vers toi mes lamelles. Lamelles tendrement inclinées qui freinent les ardeurs du soleil Tout en laissant le souffle de vie effleurer nos ombres Tremblantes et dansantes, se dessinant sur les murs blancs immaculés Nos corps ainsi nimbés par la lumiére tamisée des Moucharabieh Délicatement colorés en douce tonalité mordorée Par les vitraux des jalousies des palais Nasrides diffusent un éclairage animal minimal... Teinté mi ombre mi lumière

Ozzy génétiquement mortifié par Jules Félix

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Ozzy Osbourne, le "Prince des Ténèbres", a eu le 3 décembre dernier soixante-trois ans. C’est un chanteur de rock heavy metal devenu très riche (plus riche que les Pink Floyd, Queen ou Rod Steward) et qui a un peu bousculé son propre organisme : alcool, drogue… à tel point qu’il en est venu à s’en prendre à ses proches chats : « Je prenais tellement de drogue que j’étais devenu fou, j’en suis venu à tirer sur nos chats. Nous en avions environ trente-quatre, et je suis allé tirer sur tous. Mon épouse m’a trouvé sous le piano dans un costume blanc, un fusil de chasse dans une main et un couteau dans l’autre ». Bouuuh, quelle info ! C’est parce qu’il est lucide sur cette vie de débauche qu’il ne comprend pas qu’il soit encore en vie à plus de soixante balais. Il a déjà quelques tremblements parkinsoniens qui ne seraient pas évolutifs. Alors, il va trouver un truc pour faire avancer la science. Il a demandé à une boîte privée de séquencer son génome. Il s’est dit qu’il avait peut-être des gènes très résistants et que cela pourrait aider à améliorer l’état de certains malades. Qui sait ? Et là, si on en croit quelques dépêches, "surprise" : les aïeuls d’Ozzy Osbourne se seraient croisés avec… l’Homme de Neandertal. Je te jure de la nouvelle. Déjà que le look du chanteur est un peu space, le mettre comme descendant d’un Neandertalien, voilà une nouvelle qu’elle est belle. On voudrait expulser les derniers Neandertaliens qu’on ne s’y prendrait pas autrement pour insuffler cette dose de racisme (c’est un vrai racisme : l’Homme de Neandertal est une autre espèce que celle de l’Homo Sapiens) : brutes dégénérées, dépravées, alcoolos, …et tiens, croqueurs d’animaux vivants (colombe, chauve-souris)… Le Daily Mail du 25 octobre 2010 fut donc très clair : « Tout le monde s’en doutait, c’est désormais officiel : Ozzy Osbourne est un Homme de Neandertal ». Le 26 octobre 2010, le Scientific American a repris la sauce de façon un tantinet plus nuancée (et subtile) : « Le génome d’Ozzy Osbourne révèle une filiation neandertalienne ». Concrètement, quelques pourcentages de son ADN est commun à celui de l’Homme de Neandertal. Notamment, le chromosome 10. Le problème d’une telle info censée faire sensation, c’est qu’elle est banale : depuis le 7 mai 2010 ("Science", vol 328, 2010, p710-722 : "A Draft Sequence of the Neandertal Genome", Richard E. Green, et al.), des chercheurs ont démontré scientifiquement que les Eurasiens avaient tous un petit patrimoine génétique d’origine neandertalienne. Seuls, les Africains auraient moins de points communs génétiques sans doute parce que leurs aïeuls se sont moins croisés : l’Homo Sapiens était effectivement originaire d’Afrique occidentale et a migré vers l’Europe et l’Asie (le Caucase) tandis que l’Homme de Neandertal proviendrait de l’Europe (et serait allé ensuite vers le Moyen-Orient). Les deux branches se sont séparées il y a quatre cent mille ans. Et la branche neandertalienne s’est éteinte il y a environ vingt-cinq mille ans, une disparition encore mal expliquée et qui ne doit pas empêcher de voir que les Neandertaliens avaient, eux aussi, une intelligence… toute humaine : ils enterraient leurs morts, savaient décorer leur mobilier, s’organiser socialement, développer des outils industriels... Bref, c’est Damien Jayat qui s’est étranglé à l'époque sur Rue89 en lisant les titres à sensation sur la neandertalité du célèbre chanteur. Et il a eu raison de cracher sur cette idée reçue très tenace de la primatitude des Neandertaliens (on le sait pourtant depuis cinquante ans). Reste à savoir si, chez Ozzy Osbourne, il n’y aurait pas des gènes qui aient réellement muté. Genre OGM. Photo : http://www.hinsolite.com/modules/xcgal/albums/userpics/ozzy-osbourne.jpg Sources : http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-1323455/Weve-suspected-official-Ozzy-Osbourne-IS-Neanderthal.html http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=ozzy-osbourne-genome

ETES-VOUS PUDIQUES ? par Izygote

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LA PUDEUR et CET ETE QUI COMMENCE Selon le Larousse, la norme est une règle, un principe, un critère auquel se réfère tout jugement (se fonder sur la norme admise dans une société), c'est aussi un ensemble de règles de conduite qui s'imposent à un groupe social. La Pudeur est une forme d'obéissance à des normes qui sont relatives dans le temps et dans l'espace. Ainsi la pudeur n'est pas la même partout dans le monde et elle n'est pas la même selon l'époque où l'on se trouve. Nombreux par exemple, sont de nos amis, collègues, proches qui essaieraient bien, qui reconnaissent aimer être nus, nombreux sont ceux qui comprennent la liberté de vivre nus, de bronzer nus, de marcher nus, d'être nus à la maison.... Beaucoup ne se voient pas capables de s'affranchir de leur pudeur, mais qu'est ce que cette pudeur si ce n'est une intégration inconsciente de la norme. Freud que disait Freud? "le surmoi" on nous a tellement dit et répété ces normes, se libérer de ses vêtements est se libérer surtout de certaines normes archaïques, dépassées et perverses qui considèrent le corps comme honteux et la nudité comme exclusivement sexuelle. Se libérer, s'émanciper c'est surtout réfléchir sur ce qui pèsent sur nous. Comprendre nos contraintes et choisir de les restreindre. Se détacher des normes sociétales qui nous encombrent en prétendant que la pudeur consiste à cacher son corps alors qu'elle consiste à être modeste, honnête et respectueux des autres. Etes vous pudiques? Alors que le créateur (s'il il y a) nous a fait nu, il nous a vite envoyé nous rhabiller pour une histoire de fesses...non de pommes. Pourtant lorsque arrivent les beaux jours comme là cet été, dès que la chaleur revient, nous n'aspirons qu'à nous couvrir le moins possible, oui, mais il y a les autres... Etes- vous plûtot pudiques, franchement pudibond(e)s, naturel(le)s ou carrément exhibitionnistes? ou numanistes? * C.

ribambelle, euh rimes en elles par Magic one

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De tout ce que j’ai entendu De la raison ou bien du ciel Quel que soient les arguments Je trouve la femme belle De tout ce qui est défendu Par la loi ou l’éternel Sous la jupe fendue Brillent tous les soleils ☼ Une femme ou toutes les autres Ce sont toujours des ombres nouvelles Cachées sous leurs ombrelles Jamais les mêmes dentelles Jeux de regards Ou yeux baisés Tout accapare Ma volonté J’largue toutes les amarres Je vais lentement couler De tout ce que j’ai connu De la passion du rationnel Et chaque jour en avançant Je trouve la femme plus belle Tout ce que j’ai perdu C’est rien c’est matériel Le plus beau me restant Les souvenirs d’elles Ribambelle ☼

Du Paris de côté par Kawouak

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Pour servir de Préambule à des vacheries ou de préambule à des bédéistes en herbe… Paris baguait nos dés aux palanques du hasard. Dieu tout puissant était absendéiste ! Au hasard les mordicus ! Au bazar les p’tits lotus ! Au Lazard les cubitus ! Au rasard les confucius ! Au falzar les gros iatus ! ( faîtes un choix en us selon votre libre arbitre de touche ) Entre nous, choisissez le hasard, car il formule bien les formes, et inversement informe mal les forts en mules piétinant avec les uns et surtout avec les hôtes. Autrement dit, Paris baguenaudait ( enfin les dés sont jetés !) Baguenaudait aux aléas, aux allées B, aux halles et aux allez vient donc …coup à la maison. Autrefois dit, Lutèce « tu connois pas Paris ? diantre tu connois la fiente ! Différemment dit, Paris, ach Paris ! le Lutèce, ach ! jarmant Toth elle ! Autrement différemment dit, dans le Paris de minuit à midi, les ponts se font des drôles de Seine, les remorqueurs ne se remarquent plus à la peine, et la tour Eiffel ne sert à rien d’ossature à Nos belles, et à un quelconque prix de la Liberte poitrinaire en statue de poids ! C’est pas pour dire de l’enfer des statues, mais Colleoni en bronze ( de guêpes et d’épée), Colleoni, lui au moins a servi de condottière à Venise, en plus au philosophe hédoniste Onfray qu’il s’en eût taper dans la cible une bien bonne « pathétique ». Autrement dit, Paris baguenaudait entre ses toits de faîtes … et nous en resterons là quant aux effets « et fentuels « que ça vous ferait…surtout avec les toits de faits … D’une plastique façon, Paris se baladait la blague à effet de serre par les portes de Saint- Martin ou de Saint-Denis ( laquelle des deux faisait plus tabac ? ) Là, pour dire, ya des moments dans l’Histoire où la porte a pris une autre dimension ; le truc à ces deux portes là, c’est de savoir le désir, le dé sir ou l’enclume à vie martelé d’une envie : faire son trou ! ( dans l’évier du sempiternel ?) Alors, d’une autre façon, Paris baguenaudait, en effet… entres ses voies de faits … Il baguenaudait léger, d’autrement que Fernand le peintre des poutrelles le peignit de délices et même de l’Hélice à Delaunay …Ô couleurs colorés rythmées chamarrées : une fleur d’hélice ! ( ne me dites pas que le Paris des lys ne fût pas comté!) On est pas obligé d’avoir un avis sur tout, mais tout de même, l’hélice, Léonard de Vinci l’avait inventé, bien avant l’atour de Bise. ( mais oui, les parisiennes aiment ben les bises ) L’atour de Bise, ça on le sait, a été inventé par un certain écossais Scott, qui jouait ses parties écartée de cartes car il s’ennuyait ferme le scottich, jusqu’au point dans le bain de tremper dans des affaires louches, voire biscornues. ( Paris se croque à tout va !) Il baguenaudait léger Paris, Paris, mais d’ailleurs léger comme un chevau-léger, sans le cheval, dont la rapide cavale porterait plus des charges héroïques ( ou irénique si vous avez des croix à porter, ou érotiques si vous avez des plotées de choix ). Aussi bien Paris se balançait, il se balançait ses dès jaleurs de l’été après les pulleurs en lemming-way ! Aussi Il balançait canaille, ripaille et paille et raspail et quelques soupirants de soupirail … Et de riz, Paris dans Paris submergé Paris parti Pris et sushi Paris sans Chichi, oui mais Paris comme j’ai pas ris, mais paris compris comme un pied de cochon portant les initiales PC. ( C pour dire !)… Où se coltinaient les jambes dodues sous des dessous de tables en terrasse et terrasses terrassées d’une cohorte de loups ouhouh de la consommature ! Parce qu’ à coté du pied de cochon, la boutique de fringues « fringues bal et vous » réécrivait le mot « solde » avec une corde à linge, des épingles à linge et des vêtements soi disant « mouillés », mais on s’ demanderait moulé de quoi, de couac-couac ou de couic-couic ? A sa devanture à la boutique qui ne payait pas de mînes de crayon, la robe rouge, année soixante plus ou moins dix, rouge à petits pois blancs avait trouvé le banc de bois dur, à savoir pour fumer la cigarette amicale de la crasse pause, et ceci accompagné du corsage bleu marine largement échancré sur un sillon plein de promesse notairienne ( notez bien mon rêve à moi c’est de vivre sans cravate). Ces deux là, absorbées dans leur parlote s’emmitouflait de paroles en l’air et seulement à quelques mètres de la plaque lisse où reposait « François Marine », celui-ci était bel et bien arrimé par les quatre coins au pied du mur de cochon… Paris distinguait ses plaques, oui mais Paris triangulait ses places, triangulait comme une place acquise à force de rues dénouées qui se croisaient pour « parviser »à la façade d’une église. Autrement dit Paris parvisait un Saint-Eustache par exemple ; et même qu’il le parvisait par derrière ! Pendant ce temps, que Paris parvisait la grande dame de pierre à la trompe et à la pompe... Virginie L, elle était assise avec un courtisan barbu au « fumoir », cependant qu’elle n’enfumait point, elle, aussi elle pouvait poser l’œil sur la colonnade de Perrault, rudement bien alignée, colossement bien montée ! Virginie L., elle était là en jean sans sa robe verte de courtisane préférée à sa Versaillaise … et n’en voyait que dalle de la fontaine qui offrait quelque rafraîchissements visuels par derrière la colonnade de Perrault, dans son pré carré offert au touristes de passages et en mal de pyramide de verre à buée . Aussi, L’air de Paris périf était en bonne santé, les feuilles des platanes avaient les dents vertes, la rue de rambuteau avait son premier arrondissements et depuis longtemps ses assainissements ; elle avait aussi son défilé de tatouages, et sur les bras et dans ses bars et sur les épaules et dans ses Gaules et sur les tibias et dans ses Picabia … le commerce extérieur aussi marchait bien : Une cymbale de cinglé d’un bon diamètre se vendait à la sauvette en échange de l’enveloppe décachetée contenant ses 70 euros nets, et par un étudiant attentionné et vendeur à Pied d’un acheteur du net en vieillard envieux à vélo, espérant par-dessus tout avoir fait la bath affaire. Dans la rue du jour, le jour était blanc sur fond bleu émaillé et arrimé au pied de cochon. Dans la rue du jour, le point n’était pas le poing dans la gueule du loup mais il était au Quigley’s avec pour le moins, au moins que ça de mer à boire possible de loups que de loups de Commerce qui y prendraient des verres; Au Quigley’s vous entendriez dire par un accoudé au zinc « le destin de l’homme , il est écrit au coin » Et un Marcel de répliquer à Raymond « et qu’est-ce que c’est marqué comme manger pour midi , » et l’autre « pécari au nez ! « . Dans la rue du jour Les façade avait de l’étroitesse d’esprit pour autant de hauteur sous couvert de zinc ou d’ardoise pour ses combles, où un étudiant recalé en économie des statistiques épluchait du regard morveux un traité d’athéologie jusqu’au dernier astérix. La rue du jour avait une droguerie pavait de couleurs fraîchement malintentionnées ; et sur la place il y avait un réverbère, et qui n’avait pas sa pleine utilité en nocturne mais davantage en diurne, à cause de la boule noire à son faîte et qui vous observait ce remue-ménage …et qui observait sans doute à l’heure qu’il était, guère mais pas plus, le badaud qui mangeait son sandwitch triangulaire ou alors la bande de blacks, en fluo orange ou jaune, qui prenaient la pause du midi en maugréant de gaité leur poussière des halls. Dans la rue du jour raccordé avec la rue Rambuteau, les gens passaient le portable à l’oreille, le sac au coude, le bagage à roulette ; le fond de teint rôtissait dans le fond de l’air où le marteau-piqueur se piquait d’escalade ; cette étrange oiseau mécanique à long bec, martelait l’air par à coup d’une cadence essouflée… Aussi, sur le sol pavé, une tête de linotte de coccinelle, à points noirs sur fond de carrosserie à demi d’orange, avançait à raison d’un cinquième de longueur de pavé par seconde, puis se figeait, en attendant le porte-bonheur. Cependant, La pêche aux foréveurs était interdite sur les magnolias, mais elle ne le savait pas. Si elle avait vu tous les pucerons dans les portables… Soudain dans le triangle de place aux trois angles de fuite, deux mercédés noires firent leur entrée, deux mercédés jumelles avec leur chauffeur au presqu’identique costard à cravate ;et ils manoeuvraient sec sur la place ; ils manoeuvraient d’abord dans le centre de celle ci, puis par force zigzags se ramenaient en parallèle sur un des cotés ; et ces chauffeurs d’un type indien basané en sortaient maintenant de ces bagnoles aux couleur noires clinquants de deuil austère ou de luxe ostentatoire ... En préambule ça commence à bien faire ; la place est bien occupée, cernée de toute part ou presque ; on a juste oublié de mentionnait l’importance des métopes dans l’architecture gréco-classique de l’entablement de l’église à Saint-Eustache ; il faudrait maintenant que le récit d’une histoire s’y précipite sagement ou férocement ; en attendant que l’orange passe au rouge ; alors quelque chose d’autre à dire , quelque chose d’autre à observer ; et vous, et toi le passant ! oui, toi là ! qu’est-ce que tu y ferais à ma place, ou alors sur cette place …

E n t r e T e r r e et C i e l par Persone_sz

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Entre terre et ciel La tempête s’est calmée Le silence a chanté toute la nuit Et celle dont j’avais seulement l’idée S’est mariée à ce silence Apparaît L’Ève de mon rêve gravé La première dans ce miroir qui est en moi Et au-delà de ce miroir “ Pour Appelle ou Cléomène, Elle semblait, marbre de chair, En Vénus Anadyomène Poser nue au bord de la mer. “ * J’irai sur ce sable de cachemire Espérer cette Déesse de Paros Et plonger en silence comm’ l’albatros Dans la nuit blanche de ce souvenir J’irai là où l’on fabrique les rêves Il n’y a plus pour moi de choix J’en ai vu qu’un mais sa sève Est comme l’arrivée d’un printemps * Un quatrain de " Le poëme de la femme " Téophile Gautier .

Eureka ? par Jules Félix

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Ce mercredi 4 juillet 2012 sera peut-être une journée historique dans l’histoire mondiale des sciences. C’est Rolf Heuer qui le dit ainsi : « Nous avons franchi une nouvelle étape dans notre compréhension de la Nature ». Rolf Heuer est le directeur général du CERN, le centre de recherche basé à Genève qui jouit du LHC (large hadron collider), un outil unique au monde, un grand accélérateur de particules. Plus l’accélérateur est grand, plus la vitesse des particules est grande, plus les énergies sont grandes et plus il est possible de "créer" de nouvelles particules (qui ne durent que quelques nanosecondes parfois avant de se désintégrer). Le LHC fait vingt-sept kilomètres de circonférence. Un projet pharaonique dans les années 1980 avait imaginé de construire un accélérateur de quatre-vingt kilomètres de circonférence à Los Angeles, mais cela coûtait trop cher. J’avais déjà parlé de ce beau jouet ici : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=98932 http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=99428 La raison de cette poussée d’optimisme, c’est que la mission principale du LHC semble avoir été remplie. La motivation première du nouvel anneau, c’était la recherche du boson de Higgs et ce projet est en effet en phase de réussite. Le boson de Higgs ? J’en avais touché deux mots ici : http://www.pointscommuns.com/lire_commentaire.php?flag=L&id=100191 Pour résumer, le boson de Higgs est une particule que la théorie quantique actuelle a introduite (pour que tout le reste marche) mais dont les physiciens n’ont jamais pu prouver l’existence matérielle (par des observations fiables et reproductibles). C’est une particule essentielle, qui jouit d’un statut privilégié, qui est à l’origine de la masse des autres particules et qui expliquerait la masse manquante de l’univers. Le CERN a en effet déniché une particule qui serait en tous points compatible avec les caractéristiques du boson de Higgs : « Cette découverte (…) ouvre la voie à des études plus poussées, exigeant davantage de statistiques, qui établiront les propriétés de la nouvelle particule. Elle devrait par ailleurs lever le voile sur d’autres mystères de notre univers ». Sa masse serait de 125 GeV (en gros, cent trente-trois fois celle du proton) avec 99,9999% de certitude. Bref, comme on le voit, le doute reste encore permis, mais très faiblement, un risque de se tromper sur un million (ce qui n'était pas le cas au 13 décembre 2011 ou le risque que ce soit des fluctuations était bien plus grand). Ce qui est déjà une certitude significative mais pas encore totalement suffisante. Donc, ils vont continuer pour n'avoir qu'un seul doute sur dix millions. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a bien une nouvelle particule qui a été découverte, qu’elle est un boson, ce qui signifie un particule de champ quantique (comme l’est le photon ou le gluon) et qu’il faudra encore de nouvelles expériences pour être sûr que ce boson corresponde au fameux boson de Higgs. Son père, enfin, celui qui a imaginé son existence pour que toute la théorie tienne debout, est toujours vivant. Peter Higgs a en effet quatre-vingt-trois ans et n’a pas caché sa joie dans un communiqué envoyé de l’Université d’Édimbourg : « Je suis stupéfait par l’incroyable vitesse avec laquelle ces résultats ont été obtenus ». Peter Higgs n’était pas seul à l’avoir "créé", en 1964. Deux autres groupes l'ont également imaginé : les Belges Robert Brout (disparu le 3 mai 2011) et François Englert (soixante-dix-neuf ans et demi), qui ont publié un peu avant Higgs (le nom de la particule a été donc attribué abusivement à Higgs à cause d'une erreur de Steven Weinberg dans une publication en 1967 et reprise par ses collègues. Un troisième groupe ont aussi proposé cette particule (toujours indépendamment et la même année, mais après les deux autres) : Gerald Guralnik (soixante-quinze ans), Carl Richard Hagen (soixante-quinze ans), Thomas Kibble (né en 1932). Le vieillard Higgs avait évidemment fait le déplacement avec son compère à Genève pour participer ce mercredi au séminaire du CERN et n’a pas manqué de penser à fêter l’événement : « Je n’aurais jamais pensé assister à cela de mon vivant et je vais demander à ma famille de mettre le champagne au frais ! » J’imagine l’émotion qu’auraient pu ressentir un Albert Einstein et surtout un Niels Bohr s’ils avaient été encore vivants lors des expériences d’Alain Aspect en 1982… Et Newton et Maxwell… La joie de Peter Higgs et François Englert le 4 juillet 2012 : http://medias.francetv.fr/cpbibl/url_images/2012/07/04/image_74783284.jpg Une petite vidéo : http//vimeo.com/41038445 "Searches for Higgs Bosons" par P. Igo-Kemenes (Heidelberg), octobre 2005. http://pdg.lbl.gov/2006/listings/s055.pdf

impression par Magic one

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Une lune___________________________________________ Ce n’est jamais trop haut_________________________ Une plume_________________________________ Ce n’est jamais trop beau___________________ Une page______________________________ Où se poussent les mots________________ Juste les lire_______________________ Et tout devient beau______________ Le bonheur____________________ Ça ne se décrit pas____________ Une plage__________________ Sans trace de pas__________ Une fenêtre______________ Où le temps reste accroché Juste l’ouvrir___________ Pour tout recommencer__ Les saisons_____________ Juste pour changer d’air___ L’horizon________________ Le ciel plonge dans la mer___ Plus profond_______________ Se trouvent les mystères_______ De la vie_____________________ Et puis de l’éphémère____________ Une lune_________________________ Qui se pose sur l’eau_________________ Une plume__________________________ Pour oublier les mots____________________ Le silence_______________________________ Comme dernier cadeau______________________ L’écouter_____________________________________ Et tout redevient beau________________________________

Pudeur sans confession par MotPassante

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Bertrand Cantat a joué au Festival des Eurockéennes de Belfort le 29 juin dernier avec les maliens Amadou et Mariam. L'émotion était palpable, les sonorités africaines du duo et la voix puissante et habité de Cantat ont créé une belle rencontre musicale, le public a été conquis , il a fini le concert seul par la reprise d'un titre de Led Zepellin "Whole Lotta Love" pour le bonheur de nous tous! Il n'a pas dit un mot au public, juste murmuré un "merci" les mains jointes, attitude respectueuse et adéquate au regard de son passé judiciaire et médiatique très tumultueux et malgré le public qui l'a ovationné en criant son prénom. Plus tard dans la nuit, il a surgit sur le dernier titre du concert de Shaka Ponk "Palabra Mi amor" avec qui il a également travaillé.Enfin cela semble être le bout du tunnel, peut être pas encore pour lui mais pour ses millions de fans et la grosse génération qui l'ont adulé avec Noir Désir , un album de Bertrand Cantat sortirait en 2013, c'est une grande et belle nouvelle!

**Mais les choses nous parlent si nous savons entendre** par Melle_m

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C'est avec cette phrase que j'ai commencé ma journée du 5 juillet... "Mais les choses nous parlent si nous savons entendre" Tout est question d'entendre et de bien entendre... Comprendre ou du moins essayer Je dirais même Mais les hommes nous parlent si nous savons entendre C'est quand même bizarre, alors que l'Homme est le seul animal doté de la parole il ne sait souvent faire que dans la langue de bois ou le langage des sourds... Je passe mon temps à entendre les même phrases sont la répétition les rend vides de sens et aux mêmes phrases je réponds souvent pas les mêmes autres phrases... C'est fatigant! USANT! Devoir toujours justifier, expliquer, refaire son argumentation ..."mais qu'est-ce qu'on se fait ch.er!!!" Bon j'arrête de me plaindre et je saute dans le RER... En pensant : je me demande bien qu'est-ce qu'on va me sortir aujourd'hui ? Pourvu que ça me fasse rire! Parce que la dame qui me pique de la documentation et un stylo sans même demander je trouve ça culotté! de même pour celle qui squatte les toilettes de l'agence!! Zéro pointé aussi pour la dame qui laisse son môme seul faire un boucan d'enfer et celle qui laisse sa bachelière de fille lui couper d'une façon systématique la parole ! Je préfère nettement le petit papy qui s'est trompé d'endroit et a voulu déposer son dossier dans l'aquarium..."EUh...je pense pas que le poisson se nourrit de papier, ai-je répondu :)" Je préfère nettement le téléphone qui sonne dans le bureau de ma collègue absente et qui est harcelée par un homme qui apparemment la harcèle (dit-elle)lui laisse des messages sur son répondeur (que tout le monde entend) "Mon coeur, mon amour ? Tu ne me réponds pas ? je vais rappeler jusqu'à t'entendre...Mon coeur "...Zut alors personne pour lui dire qu'elle est malade ? "-AH la lalalala ! Les hommes, je te jure..." D'ailleurs, qu'est-ce que je déteste entendre mon collègue dire un bonjour sec et répondre impoliment "quoi" quand il n'entend pas! Ah si seulement ce qu'on lui dit ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd ça ira nettement mieux... mais c'est le spécialiste de la sourde oreille

S i l e n c e par Persone_sz

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S i l e n c e Ecoute... Ecoute... Dans le silence de la nuit Il y a comme un va-et-vient maudit Qui vous met le coeur à l’heure Dans un long demi-sommeil tu te fige comme un ange Tu accueilles l’obscurité qui vient toujours trop tôt Avec toutes tes portes fermées à double tour Comme un fragile prisonnier Le vent est calme pourtant Et tout est immobile Où est le souci... Oublie le Dégage toi de tes rêves anxieux Oublie la Et vole vers l’étoile idéale Ton désir devant toi tu te rencontreras Tu te reconnaîtras Enfin tu te réveilleras à l’aurore Encore silencieuse Avec la joie au dedans de toi Maintenant que tu sais que tu vas voir Celle qui deviendra ton étoile Son ombre est déjà là Elle ne t’avais jamais quitté Et vos destins rassemblés Formeront une nouvelle vie _unique_ A Léo .

Une toute petite broussaille dans la brousse par Annaconte

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Le long de la rue, les herbes folles pas si folles ont élu domicile bien tranquillement et en catimini, au fil du printemps, sans qu’on les remarque. Elles ont étalé tranquillement leurs racines dans le goudron et les graviers du chemin, et haussé leurs tiges, piquantes pour les plus dures, au pied des murs des maisons, têtues, butées, en rang serrés, comme des manifestants, dressant leurs petites pancartes de feuilles drues ou de pissenlits étriqués. Personnellement, même moi qui ne suis pourtant pas maniaque de l’ordre et de l’asepsie grotesque des cités de béton, je considère d’un mauvais œil ces mauvaises herbes pas si mauvaises je sais bien. Elles font tache dans ce petit coin du village bien propret et charmant. On pourrait laisser croire au passant égaré ou au touriste conquérant que nous nous laissons aller. Bien sûr que nous nous laissons aller. Pour les uns, c’est difficile de gérer à la fois son propre jardin très propre, bien clos derrière ses portes verrouillées électroniquement comme des coffres-fort, et en même temps l’espace commun de la rue, où jamais ils ne circulent autrement qu’en véhicule plombé, le matin et le soir pour aller et rentrer du boulot ! alors pour ceux-ci, les zerbes ne sont pas leur problème majeur et on peut les comprendre. Pour les zotres, -j’allais dire privilégiés qui ne travaillent plus ou pas encore ou pas du tout mais faut faire attention à ce qu’on dit de nos jours avec le chômage, les privilégiés ne sont pas tous à égalité-, pour les vrais ceusses qui ont du temps, il n’est absolument pas question de le perdre en considérations d’esthète, à arracher les herbes disgracieuses qui envahissent les trottoirs poussiéreux sous peine de s’écorcher les mains et d’attraper une épine mortelle qui sait, et puis de toutes façons, c’est pas à eux de le faire ce travail là, et même que si on le faisait à leur place, d'arracher les mauvaises herbes des rues, ça pourrait leur faire perdre leur job à ceusses payés pour ça, avec l' impôt de chacun, et qui devraient le faire, et qui d’ailleurs ne le font pas, et que personne à la mairie ne se soucie de ce coin reculé et perdu en hauteur sur le flanc de la colline, pourtant ils ont notre adresse, on les reçoit leurs prospectus quand il s'agit d'aller voter je vous jure, et que même le directeur des services techniques qui se promène du matin au soir en costume cravate sur le chantier du nouveau rond-point de l’entrée de la ville, eh bien même pas il doit connaître notre quartier ! que même si on l’appelle pour les zencombrants il n’envoie pas le camion avant des semaines, et que même tout le monde sait que chacun fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a de ne surtout pas le faire ! Alors je l’ai fait. Moi. Pas plus tard qu'hier matin. Ne me félicitez surtout pas. J’en ai profité pour faire un peu d’exercice et perdre cent grammes sous le soleil de juillet, c'est plus sympa que la salle de muscu ou que le jogging en rase campagne au risque d'être agressée ou pire, on sait jamais -les journaux, y sont plein de faits divers hiver comme été de ce genre de choses horribles que ça vous coupe l’envie d’aller marauder seule en cambrouse ! J’ai rempli deux gros sacs poubelles - format XXL en plastique costaud de chez Costaubrico qui ne les donne pas je précise. Que j’ai descendus jusqu’au container du tri sélectif mais y a pas d’emplacement pour les zerbes donc je pourrais être menacée d' une amende pour incivilité, je vous jure ! des fois faudrait mettre des bombes !! Pendant que je bossais en plein cagnard, il me vint un doute. Cette année décidément les zerbes étaient plus grosses, plus féroces, plus nombreuses que d’habitude. Effet de la radioactivité peut-être ? parait qu’après Tchernobyl, là-bas autour du site, les feuilles des arbres avaient triplé de volume, va savoir....Effet du changement climatique ? ou des zabeilles ivres peut-être plus butineuses qui essaiment le pollen un peu partout au hasard ? mais tout le monde sait que du côté des zabeilles c’est pas la joie, Monsantue et Paygon et autre Bayard, se sont chargés de les exterminer à coup de pulvérisation mortifère ! Ça me rappelle le DTT (je disais comme ça en tout cas) qu’ »on » envoyait sur les villes du midi autrefois du haut des zélicoptères zélés, pour anéantir les moustiques : on sortait tous pour regarder tomber la poudre blanche et on était contents de savoir que le soir on pourrait souper tranquilles dehors sans être dévorés par les petits vampires assoiffés ....Bref, je me disais en arrachant les indésirables que cette année c’était différent ... C’est que même devant la maison fermée de Monsieur Vincent c’était vraiment la forêt vierge ! Voilà une année exactement que son frère l’avait retrouvé mort dans sa salle de bains, un matin de dimanche. (re-trouver ... drôle d’expression tout de même !) Il était discret Monsieur Vincent. Juste à trimballer les sacs noirs de la benne à ordure trop pleine et crachant ses déchets sur la route, jusqu’au container d’en bas, il passait ses journées semble t-il à ces allées-venues silencieuses, par tous les temps, hiver comme été, déposant au passage sur ma fenêtre***, une relique trouvée dans les décombres, une assiette, un sac, un pot, des jouets encore en état, que j’étais contrainte d’aller un peu plus tard rejeter dans une poubelle éloignée pour ne pas le vexer s’il retrouvait ses cadeaux dans la nôtre ! Monsieur Vincent passait son temps dans la rue...Le plus souvent assis le soir, sur une pierre auprès du puits. Il ne parlait à personne. Un signe de la main suffisait. Ou de la tête. Juste il montait et descendait la rue, journellement, plusieurs fois, chargé de sacs plastique, de cartons, de caissettes, sans férir. Balancier d’horloge, imperturbable, fidèle, il scandait les heures sans un bruit. Aujourd’hui, à suivre la piste des herbes folles, il est facile de retrouver le chemin de Monsieur Vincent. Là où il passait. Là où hier, il devait sans nul doute en passant, se baisser un instant pour arracher ici un trèfle malchanceux, une avoine folle, un séneçon cotonneux, là, une bourrache sucrée, du chiendent mordant, , un plantain hautain, un laiteron tenace, un pourpier bien agrippé, enlever quelques soucis, pâturins et autres orties, dommage pour les bleuets, renoncules dorées et coquelicots pris dans le piège d’un liseron, tant pis pour les pissenlits, emportés avec les pourpiers sauvages que peut-être notre débroussailleur assaisonnait en salade pour son repas du soir ? Avec le recul, et à voir la prolifération soudaine de toutes ces vertes arrogantes qui font comme chez elles, partout et sans scrupules, je me dis que c'était sûrement lui qui nettoyait la rue. Et faisait régner la discipline chez les petites fofolles ! J’irais bien écrire à la craie sur sa porte fermée « ici vécut un grand balayeur de rues qui fit bien son travail » mais bien sûr je n’oserai pas. Alors mon papier là, ce matin, considérez que c’est un hommage que je lui rends. A cet homme humble, invisible broussaille, et déjà oublié..... C'est ce que voulait dire Douglas Mallock -que je ne connais pas, cité par Martin Luther King dans La Force d’Aimer (1964) chez Casterman,- quand il écrivait : "Si tu ne peux être pin au sommet du coteau, Sois broussaille dans la vallée. Mais sois la meilleure petite broussaille Au bord du ruisseau. Sois buisson, si tu ne peux être arbre. Si tu ne peux être route, sois sentier ; Si tu ne peux être soleil, sois étoile ; Ce n'est point par la taille que tu vaincras ; Sois le meilleur, quoi que tu sois." *** j'avais écrit un texte sur lui , ici ..Tri sélectif octobre 2010 en catégorie lecture (si vous faites partie de ceusses qui ont du temps !!) http://pointscommuns.liberation.fr/les-freres-holt-commentaire-lecture-91159.html

C o m m e s a b a n q u i s e ! par Persone_sz

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C o m m e s a b a n q u i s e Et la pluie tombe sur cette nuit ébène Petits frémissements de plaisir Et ma main sur tes seins Je caresse ta peau aussi douce que la soie Tes lèvres sont si délirantes Et le temps est éphémère Aime-moi non comme une rêveuse Aime-moi et jette le masque Aime-moi non comme les filles du paradis Aime-moi et jette le masque Aime-moi non comme un coeur sec Aime-moi et jette le masque Aime-moi comme le manchot empereur aime sa banquise Aime-moi et jette le masque ! .

L'oiseau insomniaque par Cyn0484

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Perché sur son fil de passage, mais à l’envers : suspendu par les pattes, regard hagard, Edgard fait mine d’être à l’aise. Son confort pourtant ne saute pas aux yeux. A force de sang charrié vertement jusqu’à la tête, le bec frémit et caquète en triolets. Edgard bredouille, crachouille, bouillonne. Sa tête de piaf siffle et sa bafouille n’est pas loin d’éclore. Saisi de lyrisme soudain ! (cela du sans doute à l’extrême indélicatesse de sa position, elle-même provoquant un sursaut oratoire) « Je n’échapperai pas à mon cri ! (doigt z’au…doigt z’au…) Déjà j’ai le trépignement gambesque qui m’atteint, et le rêve artificier qui terrasse mon endormissement. Est-il rassurant de constater que la couardise n’a plus longtemps encore à se planquer, que je la déniche déjà malgré moi et par tous les moyens, à mon corps confondant, tout, nuit et jour, balbutiement et écho, regard et absence » Un voisin dérangé grommelle et maugrée dans sa barbe, coupe l’herbe sous les pattes d’Edgard, si c’était encore possible. ( Il le fera de toute façon métaphoriquement. ) Le piaf de nos préoccupations matinales sans plus attendre choisit la chute. Fait étrange : la venue du petit jour laisse voir une crête plumée, toute neuve poussée.

Toni et Marie par Kvinne

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Je fouille dans ma mémoire qui me fait défaut ,revoir notre dialogue ultime ,fragmenté ,dans une boule triste de cristal. Le cristal est-il triste? Oui,je trouve que Oui. Assis sur des étagères presque jamais touché derrière les vitres .Il est gai juste lorsqu'on trinque le verre et on le saisit par sa jambe fine et nulle part ailleurs . -Tu me fais mal. -Je veux pas que tu pleures comme ça. -Fiche moi la paix. Le conflit s'est durci et le rêve s'est écoulé . -Garde tes paroles d'encouragement .Toi et tes macarons . Il grignotait tout le temps des macarons et buvait du jus de tomates . -Que c'est bon! -On dirait le sang d'un taureau . -Toi tu n'aime rien. T'es compliquée,ou du genre facile? -Moi? je préfère l'imaginaire au réel. J'agis quoique ce soit en opposition avec la réalité .Lorsque je suis devenue plus ou moins adulte, j'ai demeuré ancrée dans l'imaginaire. -Ah,bon? Cet éléphant ,on dirait une vache . -Et cet excavateur on dirait un requin tueur en série . -T'es heureuse ,toi? -Oui. -C'est bizarre,parce que moi je suis pas heureux. ....... -Toni, -Quoi? -Non,rien... -Dis -.....Non.... -T'es ridicule quand tu fais comme ça. - Je voulais juste savoir .....peut -on choisir d'etre bon ou mauvais? T'as toujours fait preuve de manque d'empathie .Je me suis faite avoir. Ensuite on a pris du plaisir avec des boules de glace placées sur des demi-abricots dénoyautés .Moi,honnêtement j'avais envie de vomir dans l'assiette et lui, il a commandé encore un dessert ,crème brûlée , inventée par Monsieur Massialot en 1691. -Regarde! un papillon dans la toile d'araignée . -J'aime pas les araignées lorsque je mange. Et après on s'est dit Adieu, sans se toucher les mains ,ou je ne sais pas...les joues ,comme si on faisaient partie de la caste des indiens Intouchables. Et je suis sortie au bord du Rhône pour me ressourcer .Je voulais qu'il soit mon lit cette nuit là ; que je flotte ,qu'il me remplisse ma bouche avec les molécules d'hydrogène lié à l'oxygène ,saturées des métaux lourds ,qu'on s'avale réciproquement

Le bonheur est dans l’été par Alioth

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L’été est, pour la nature, synonyme de mouvement alors que souvent pour l’homme, il est synonyme de repos et, pour certains, de vacances. Mais derrière l’apparence du paradoxe, se profile l’occasion, pour les humains que nous sommes de profiter pleinement de la nature au moment où elle connaît son apothéose. Faune et flore explosent en été transformant la nature en un tableau superbe de vie, de mouvement et de couleurs. Transformant en réalités les promesses du printemps, le soleil brille et les oiseaux sont heureux de se jouer de ses rayons. L’air lourd rend parfois les paysages immobiles, comme gagnés par une profonde torpeur. L’orage donne un peu de fraîcheur après la canicule. Les couleurs sont vives, les odeurs puissantes. L’été est la saison d’une liberté retrouvée. On traîne, on prend son temps, on s’enivre. Ça tombe bien, la nature est superbe et généreuse. Dans les champs de blé, les épis gonflés donnent le signal de la moisson. Dans les jardins s’épanouissent les hortensias, les héliotropes aux senteurs de vanille. Les clochettes dansantes des fuschias nous rappellent quelque interprétation du ballet Coppélia de Delibes. Dans les vases, le temps est venu de faire des bouquets de lys blancs. Et puis il y a la reine du jardin, la reine des fleurs : la rose et ses différentes teintes. Rouge, rose, rose orangé, jaune, blanche…Au fil des siècles, elle s’est modifiée, embellie, pas toujours naturellement. D’ailleurs, il reste encore un rêve aux horticulteurs : créer une rose bleue. L’été, c’est le temps des melons gavés de soleil, des abricots tendres et colorés, des framboises à la couleur si belle et à la chair si douce, des pêches juteuses et veloutées. Et puis, les soirs d’été, on flâne, on traîne…La nuit venue, on admire les ciels parsemés d’étoiles. Une étoile filante. Vite, il faut faire un vœu. Les anciens disaient qu’il ne se réaliserait que s’il était gardé secret ! En regardant le ciel, on peut laisser vagabonder son imagination et, loin de toute pensée rationnelle et scientifique, trouver des explications à cette immensité noire parsemée d’une infinité de lumières. J’aime l’été, ses couleurs, ses senteurs, ses douces nuits, ses moments de sérénité. Alors pourquoi se presser, le bonheur est dans l’été. Et, bien avant que les fleurs n’aient tiré leur révérence, que les feuilles d’automne ne tourbillonnent, les colchiques fleuriront dans les prés. alioth

Entitas par Elorah

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L’ amour est une entité qui vit , sévit et survit sans, de nous, se préoccuper Il est la en nous bien installé et se gausse de nos simagrées Nous n'avions pourtant rien demandé! Nous l'avions seulement en rêve invoqué, cet amour espéré Hors… C'est lui qui nous a convoqué Ce n'est pas nous qui nous sommes rencontrés Et nous avons beau pester,contre cet effronté corps étranger Il nous tient cœur à cœur lies,en dépit de nos différences avérées Il ne s effiloche jamais, malgré nos incessantes velléités Et nos caractères difficiles a concilier Pas du tout effarouché, Il se plaît à nous contrarier A violemment nous séparer pour délicieusement mieux, nous retrouver Et après une dispute nous amoureusement réconcilier Sans doute est ce pour nous éprouver… Et faire comprendre aux benêts qu'une telle chance doit se mériter Il va falloir s'y habituer On aura beau s'écharper On ne peut pas s'échapper De la cage de cet amour effréné Avec lui il nous va falloir composer Et apprendre à accepter sa réalité Le câliner, le choyer, le protéger Contre son intensité Ne plus lutter Et laisser enfin l’entité nous intégrer ....sous peine de nous désintégrer

Edgarmorineries par Jules Félix

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Cela se passe dans une salle de classe, ou de formation, ou de réunion, très claire, peu personnalisée, un peu hospitalière. C’est peut-être une conférence, mais il n’y a pas de conférencier, ou plutôt, tout le monde l’est, il n’y a pas un avant les autres, un devant les autres, un plus que les autres. C’est à petit comité. Nous sommes à peine plus de dix, peut-être cinq. À ma gauche, se tient Edgar Morin. J’ai beaucoup d’égards pour Edgar. Il m’impressionne. Il est d’une gigantesque capacité à tout emmagasiner et à tout intégrer dans sa réflexion. Il est impressionnant. J’ai du respect. De l’admiration aussi. Pas d’adoration. Peut-être parfois, même, de la déception. De celui qui voudrait que son objet de fascination soit parfait alors qu’il ne l’est pas, parfait. Et en ce sens, du point de vue strict des idées, je ne suis pas toujours d’accord avec lui. Plus on se rapproche du réel, du quotidien, du présent, du social, de l’économique, du politique, moins je me sens en proximité avec ses réflexions. En revanche, plus il élargit son champ de vision, plus je m’imprègne de lui. Il est l’un des rares philosophes ou sociologues à être capables de comprendre ce qu’est la physique quantique. Ce n’est pas évident. Surtout pour un personnage qui a quatre-vingt-dix ans (bientôt quatre-vingt-onze), c’est-à-dire, qui a connu justement de son vivant cette formidable maturation un peu brouillonne et toujours bouillonnante de la nouvelle science. Là, il se tient à ma gauche, à quarante centimètres de mois et il semble un simple employé de bureau en réunion comme moi, pour parler de choses futiles qui seront oubliées dans trois mois. Mais j’aime bien. Je suis à côté de lui et j’aime le débat. Quand je prends la parole, pour donner mon avis, je décide de faire dans le sens consensuel. Pas question de m’attaquer de front à ses idées. Je suis bien moins calé que lui. Il fait trop le poids. Je serais laminé. Intellectuellement, je veux dire, car ce petit corps frêle, bien qu’animé de très vivaces regards avec ses yeux brillants, me paraît bien fragile. Il apporte toujours sa canne. Alors, j’insiste sur ce qui nous unit. Sur ce qui nous rassemble. Je lui dis que je suis tout à fait d’accord pour réfléchir par soi-même, comme il vient de le dire, de le proposer, qu’il faut accorder à tous l’indépendance de la pensée. Je suis même ému de le dire. Ému de trouver un terrain d’entente. Comme si je devais presque m’excuser de ne pas être par ailleurs d’accord avec lui et que, heureusement, il y a un petit point d’entente, que je classe en globalité essentielle : le point de départ est essentiel, en effet. Pas d’indépendance de la pensée, pas de pensée. Méthodologie donc. Edgar Morin me regarde, toujours le sourire aux lèvres malgré la peau meurtrie par les âges. Il rayonne d’intelligence. Il secoue sa tête, m’approuve, m’encourage, il aime bien encourager ses interlocuteurs, c’est très traître pour ses contradicteurs, il semble heureux de trouver en moi un allié inattendu. Car nous ne sommes pas seuls. Il y a d’autres personnes qui participent à la réunion, et elles ne nous semblent pas vraiment bienveillantes. Mais je n’en saurai pas plus. Impossible non plus d’en identifier le cadre exact. Car je me réveille. À mon réveil, ce dimanche 10 juin 2012, jour d’élection, il est six heures quarante-sept. Le chat n’est pas encore réveillé. La cloche sonnera ses sept coups dans quelques minutes. Je me tiens prêt. Et puis, ce sera l’angelus. À sept heures quatre, c’est l’angelus. Pendant une minute. Même le week-end. Le chat se réveillera alors, et réclamera par effet pavlovien ses croquettes. Peut-être lui aussi rêve alors d’une réunion féline. Peut-être que lui aussi, il parle à une sommité des chats. Un matou plus costaud que les autres. Qu’ils philosophent croquettes et taille de souris, qu’ils comparent la nature et la qualité des prestations chez leurs hôtes respectifs. Qu’ils envisagent sérieusement l’achat d’un nouveau coussin. Qui sait ? En fait, mon vrai rêve, c’était de rencontrer Edgar Morin en vrai, pas au lit sur l’oreiller juste avant le réveil matin. J’ai mis longtemps avant d’identifier le lieu et la date. Par chance, malgré les quatre-vingt-onze ans qu'il vient d'avoir ce dimanche 8 juillet 2012, le philosophe est d’une solidité sociale à toute épreuve : il participe à des conférences environ deux ou trois fois par semaine, parfois à l’étranger. Il participe aussi à des émissions de télévision ou de radio, mais je pense qu’il préfère le contact direct avec son public, avec ses lecteurs, sans média interposé. En voilà un qui, malgré sa notoriété et sa reconnaissance, ne se soucie pas d’en imposer, de se montrer hautain et distant. Je suis allé au cent quatre, rue de Vaugirard à Paris le lundi 28 novembre 2011 peu avant dix-neuf heures. La salle était déjà comble mais j’étais arrivé avant l’arrivée du maître. J’avais appris la nouvelle le lundi précédent, en recevant, je n’ai su comment, une invitation en bonne et due forme pour cette conférence. Je me suis installé au fond de la salle, debout contre un mur, conquérant un petit bout de place malgré la forte densité humaine. Quelques minutes plus tard, je n’ai pas su pourquoi, mon irrésistible charme, sans doute ! une femme charmante s’est tournée vers moi, m’a regardé fixement et a levé la main, m’a proposé de m’asseoir à sa droite, car une chaise s’était libérée. J’ai profité de l’aubaine. J’ai sauté sur l’occasion. Mais pas sur la femme charmante. Edgar Morin est arrivé simplement, humblement. Humilité. Cela lui correspond tout à fait. Habillé comme un prof de province, avec une veste assez usée, un pantalon de velours, des chaussures kilométriques, pas de cravate bien sûr, une chemise à col ouvert ou plutôt, un polo, je ne me souviens plus trop. Il a pris son temps pour enlever son manteau (il faisait froid) et ranger sa canne, car il avait une canne mais ne semblait pas l’utiliser. Un philosophe tenait déjà le crachoir. Les applaudissements nourrirent son sourire seulement une fois installé derrière la petite table, sur une chaise d’écolier, presque. Il commença par un petit exposé sur ses philosophes. Il avait sorti un bouquin sur le sujet quelques semaines avant. Il le vendait un peu mais à peine. Il n’avait plus besoin de faire sa pub. Il était plus dans la discussion. Il racontait quels étaient les philosophes qui l’ont marqué, lui, l’homme, l’intellectuel. Avec cette évidence mais aussi cette humilité à le reconnaître : ceux qui marquent, ce sont ceux qu’on découvre à treize ans, en plein éveil de la conscience. Il a raison. Je reste marqué par les écrivains que j’ai découverts dans ma période d’éveil intellectuel. Très vite, il lâcha prise, lâcha son exposé qui commençait à se rallonger sans cesse, car il était très conscient qu’il avait une propension très forte à disserter, à rallonger, à s’étendre. Et il laissa la parole au public, à son public. Parfois des questions oiseuses, toujours de personnes qui voudraient faire le beau devant une célébrité. Pas de caméras, pourtant, mais bon, on se valorise comme on peut. Mais la plupart des questions étaient intéressantes. Et je découvris un Edgar Morin cabotin, aimant discuter, aimant séduire, toujours le sourire aux lèvres, très respectueux de son public, très poli, très positif, très valorisant, très encourageant même s’il trouvait la question débile. Ce que j’apprécie en Edgar Morin, c’est qu’il est capable de hauteur, de grande hauteur. Qu’athée, il affirme sincèrement que Jésus a fait partie de ceux qui l’ont marqué. C’est intéressant. Il ne renie pas l’apport intellectuel de la religion. Des religions. L’apport positif, je veux dire. C’est cela qui transparaît dans mon récent rêve. Qu’Edgar Morin, finalement, pas forcément un fin politique, pas forcément un fin analyste de la société de consommation mondialisée postmoderne, a compris l’histoire de la pensée humaine. À plus longue vue. Et ma foi, en ce sens, il est rare et précieux. Et sa santé semble être, l’air de rien, d’une solidité à l’épreuve des temps. Pourvu que ça dure ! Et bon anniversaire, Edgar !!

L'anniversaire d'Annaconte par Sentiers 79

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L’anniversaire d’Annaconte 5 h 30. Il se leva pour un besoin pressant. Sentier ! Ils ont besoin de savoir que tu te lèves la nuit ? Oh ! Tu me lâches un peu. Tu ne crois pas qu’il y a aussi sur PCC des gens qui se lèvent la nuit pour leur miction urinaire, remarquez que je n’ai pas dit pisser. Mais est-ce que miction urinaire n’est pas un pléonasme. Miction suffit peut-être ? T’embête pas sentier, si tu t’es gouré, il y a bien une charmante lettrée qui va te le faire remarquer… Oui, sauf que jusqu'ici, je ne suis pas encore dans la poésie. Bref, un fois levé, il avait fallu qu’il allume son ordi. C’était plus fort que lui. Juste le pied à terre, qu’il avait déjà une petite musique d’écriture dans la tête. Il fallait qu’il « couche » son idée sur cet écran avec son encre électronique. Sitôt son HP allumé - Hewlett Packard et non hôpital psychiatrique - Un message lui indiqua que c’était l’anniversaire d’Annaconte. Il jeta un coup d’œil sur le profil de celle qu’il avait mis dans la liste de ses nouveaux amis. Il lut avec plaisir que sa nouvelle amie, si charmante et tellement érudite avec sa plume légère et drôle, était encore une jeunette. Il regarda l’heure. Bientôt les magasins de fleurs de sa bonne ville allaient ouvrir. Il ne se recoucha pas et se prépara pour aller acheter un bouquet. Tout en tournant machinalement sa cuillère dans son café, il réfléchissait aux fleurs qu’il allait pouvoir acheter. Il l’appelait Anna, cela lui rappelait cette tante du même nom qu’il avait tant aimée. Des fleurs ? Des fleurs ? Lesquelles ? Sentier ! Pas des roses rouges ! Oh ! je ne connais pas le langage des fleurs, mais quand même… Pourquoi pas des cactus… Non ! Une idée fulgurante venait de lui traverser l’esprit… Si si ! Il lui arrivait encore d’avoir de bon matin, des idées fulgurantes, certes de moins en moins souvent. C’est vrai que l’autre jour, au lever, il ne se souvenait plus d’Aloïs, le prénom d’Alzheimer… Bref, il partit acheter une jolie orchidée blanche. Il ne pouvait pas y avoir de faute de goût. C’était son dernier mot. Pas d’orchidées pour Miss Blandish, mais une orchidée blanche pour Mademoiselle Annaconte. Il était encore bien tôt lorsqu’il revint de chez la fleuriste. Le jour se levait juste. Il ne voulut pas la déranger. Il déposa son présent à l’entrée de sa porte, bien calé entre un autre pot de fleur et le mur. Il aurait été trop malheureux que son cadeau puisse s’abîmer. Il sortit de son portefeuille une carte de visite. Une carte imprimée spécialement pour lui par un maître imprimeur qui n’imprimait qu’avec des encres sympathiques. Il coucha quelques lignes sur le bristol, puis le glissa délicatement sous la porte d’Annaconte. Il y était écrit : Bon anniversaire chère Annaconte, passez une journée sublime et continuez à nous régaler de vos textes… amicales pensée affectueuses… signé Sentier

après lété ... par Elena21

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Lied d’automne toute l’ambiguïté réside dans cet « il » -lied...died to die, to sleep, perchance to dream, ay, there’s the rub ! ne désigne ni l’amant ni amour juste celui qui n’est que battement de cil un souffle ouvert à temps de grâce dans cet îlot de paix vivre déjà l’instant d’après E.
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